Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de continuer mon tour d’horizon des films du Studio Ghibli. Cette fois-ci, je vais te donner mon avis sur mon Ghibli préféré : Le Château ambulant sorti en 2004 au Japon et en 2005 en France de Hayao Miyazaki.
D’ailleurs, j’espère que tu es vraiment prêt(e) parce que là, on va beaucoup parler (j’avais énormément de choses à te partager…) !
Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !
Quelques mots sur le réalisateur :
Pour lire le topo que j’ai fait de l’auteur, je te mets le lien ici.
Le synopsis du film :
« Sophie, jeune fille de dix-huit ans, fait la connaissance du magicien Hauru, jeune homme séduisant et mystérieux.
Se méprenant sur leur relation, une sorcière jalouse jette un épouvantable sort à Sophie et la transforme en vieille femme de quatre-vingt dix ans…
Quel destin attend alors Sophie ? »
Ce que j’en ai pensé :
Pour la petite anecdote, ce film d’animation est l’adaptation libre du roman le Château de Hurle de Diana Wynne Jones. J’ai tellement aimé le film d’ailleurs que j’ai voulu lire le livre mais il est tellement vieux que je ne l’ai pas trouvé. J’étais toute déçue parce que j’aurais vraiment voulu connaitre « la véritable histoire » mais bon, tant pis.
Un scénario et des plans magnifiques :
Côté scénario, la recherche et l’acceptation de soi prédominent très clairement. En effet, Le Château ambulant nous conte l’histoire de Sophie : une vieille fille (intérieurement) avant l’heure qui se retrouve vieille femme à l’extérieur à cause d’un sortilège puissant lancé par une sorcière jalouse.
Elle se mettra alors en quête d’un moyen de défaire cette malédiction. Et elle ne peut s’arrêter que si quelqu’un en perse le secret, ce qui n’est « pas gagné, gagné » comme dit si bien Calcifer. Sur le chemin de sa quête intérieure, elle rencontrera donc Hauru, un puissant sorcier mystérieux qui possède lui aussi des « pitis » (oui, ici, on invente des mots !) problèmes d’identité, Marco et donc Calcifer.
Ici aussi, on a affaire à des plans de style steampunk. On le distingue bien avec le château justement. Ce dernier, d’ailleurs est extrêmement bien travaillé. Les plans sont tous très colorés. On appréciera également tout au long du film le mariage de l’animation en deux dimensions avec l’infographie numérique réellement bien réalisé.
Le travail sur Sophie lorsqu’elle est vieille est fantastique et les différentes transformations de Hauru également. C’est un véritable cocktail détonnant qui nous montre encore le génie de Hayao Miyazaki.
Parlons maintenant des deux héros :
Sophie donc, est l’héroïne de l’histoire. Ce n’est pas très claire sur le fait qu’elle soit orpheline ou non, en tout cas, ce qui est sûr c’est que son père n’est plus là. En revanche, elle a repris la boutique de ses parents sans en avoir réellement envie. Elle semble solitaire et discrète et s’acharne sur son travail et se laisse bercer par son train-train quotidien.
Quand elle se fait transformer en vieille femme, elle ne devient que le reflet de ce qu’elle est à l’intérieur et va devoir effectuer un réel travail sur elle-même pour se découvrir, s’apprivoiser et évoluer sur son chemin. C’est lorsqu’elle rencontre vraiment Hauru qu’elle changera.
Hauru est quant à lui, le héros et est un sorcier très beau et mystérieux qui a mine de rien grand cœur. Il accueille Sophie dans sa demeure et évolue également à son contact. Hauru semble avoir conscience du sortilège qui enserre Sophie mais ne peut rien y faire. Il se décrit comme un lâche, ce qu’il est peut-être début, et use d’artifice à cause de ça. Mais dans le fond c’est parce qu’il n’a pas encore trouver une raison de se battre réellement. (À méditer…) C’est lorsqu’il se trouvera qu’il sera encore plus attachant.
Une bande-son merveilleuse et un doublage superbe :
Les musiques sont de Joe Hisaishi. Autant te dire qu’elles sont belles. Elles nous transmettent le sentiment de total inconnu que ressent Sophie quand elle part de chez elle. Ou encore l’espoir et l’amour que les personnages ressentent… elles font parties intégrantes du film et c’est une pure merveille !
J’apprécie vraiment le travail que font les doubleurs français. Ils sont toujours excellemment bien choisis. Petite mention spéciale à Laura Préjean qui est la voix de Sophie jeune, Frédérique Cantrel, la voix de Sophie âgée et bien-sûr Rémi Bichet, la voix de Hauru qui font un travail remarquable. Rémi Bichet est d’ailleurs également la voix calme et posée d’Ashitaka dans Princesse Mononoké. À l’image de Donald Reignoux, sa voix est facilement identifiable et je trouve les doublages qu’il fait très réussis.
De même que Laura Préjean qui est la voix française d’énormément d’actrice américaine (comme Rachel Weisz, Drew Barrymore et Hilarie Burton entre autres) et qui fait un excellent travail comme toujours.
Qui dit film du Studio Ghibli, dit film d’animation truffé de symboliques.
Les symboliques de la nature et de l’anti-guerre :
Comme dans tous les films de Miyazaki, la nature est à l’honneur grâce à des plans de montagnes, de lacs et de fleurs comme pour nous montrer qu’elle est belle et que nous devons en prendre soin.
On distingue également une certaine tendance antimilitariste dans le film qui nous fait comprendre que la guerre, quelle qu’elle soit est insensée.
Miyazaki nous montre également son amour pour l’aéronautique en créant de nouveau des machines volantes, à l’instar du Château dans le ciel.
La symbolique de la recherche de soi :
Une des symboliques montrées dans le film est également la recherche d’identité par la quête intérieure parce que la transformation que subit Sophie n’est en fait que le reflet de ce qu’elle est à l’intérieur d’elle-même. Elle doit alors travailler sur son moi-profond. (Oui, maintenant, je fais de la philosophie…) Afin qu’elle se retrouve, pour s’accepter et rester enfin ce qu’elle est vraiment.
La symbolique du rapport aux autres :
On distingue également une sorte de rapport aux autres qui se trouve également important dans l’accomplissement de soi. Sophie se découvre elle-même à travers ses yeux et ceux des autres. Tous les personnages sont à la recherche d’une paix intérieure qu’on ne peut obtenir que lorsqu’on sait qui on est.
La symbolique du cocon familiale :
La famille est également au centre du film puisque Sophie participe à la création d’une cellule familiale avec Hauru, Marco, Calcifer et deux autres. (Pas plus de spoile !! Tu verras le film. Et oui, je sais, je suis machiavélique !!! ) Je me souviendrai toujours d’une phrase que ma grand-mère m’avait dit une fois…
« Tu sais, maintenant tu es petite alors ce sont tes parents et ton frère qui comptent pour toi. Mais quand tu grandiras, tu te rendras compte que le plus important, ce n’est pas la famille qui t’a vu naitre. Ce qui compte le plus, c’est la famille que tu te construis. »
Bah, tu sais quoi, Mamie ? Tu avais raison, comme toujours. Dans Le Château ambulant, la phrase de ma grand-mère fait énormément sens.
Conclusion :
Pour conclure, je dirais que Le Château ambulant est mon film préféré du Studio Ghibli parce qu’il me parle beaucoup de par les thématiques qu’il aborde.
C’est une très belle histoire de quête personnelle, de rapport aux autres, d’amour et de foi en l’être aimé. Pour moi, Miyazaki a fait honneur à l’histoire de Diana Wynne Jones même en l’adaptant librement.
Le scénario est profond et nous parle de sujets importants comme toujours mais essentiels aussi. Les personnages ont tous des qualités et des défauts qui les rendent très humains. Enfin les plans et les musiques sont magiques.
Je te le conseille, évidemment, Ami lecteur. Tu passeras un très bon moment et sinon, ça te fera découvrir un film d’animation qui vaut la peine d’être vu.
Je te laisse également un lien vers le site de Sens critique pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce film : ici.
Et toi ? L’as-tu vu ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, en aurais-tu envie ?
Je serais ravie de partager avec toi sur ce film (si tu l’as vu, bien entendu), donc n’hésite pas à me donner ton avis sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article. D’ailleurs je t’invite chaleureusement à venir me rejoindre sur Instagram car je suis plutôt active là-bas.).
Enfin, je t’invite également à aller lire la dernière note / films que j’ai rédigée sur Cendrillon sorti en 2021, si ça t’intéresse. Clique ici.
Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !
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