[ SEP ] Chapitre 1 : Un mois et trois semaines après la pose du diagnostic.

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Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien !

Le 07 Mars 2021 je t’apprenais la raison de ma longue absence en t’expliquant qu’on m’avait diagnostiqué une Sclérose en Plaques. (Si tu n’as pas lu l’article en question, je te laisse le lien en cliquant ici.)

Je me suis dit par la suite que cela pouvait être intéressant pour toi que je te fasse un petit retour sur mes ressentis de temps en temps. 

Je suis passée par plusieurs stades et même encore maintenant, je ne suis pas entièrement guérie (que ce soit physiquement ou psychologiquement). De toute manière, la souffrance psychologique ne partira pas de si tôt parce que j’ai encore trop mal à l’intérieur et physiquement, j’aurais toujours la SEP. Pourtant, ce mois qui vient de passer m’a fait énormément de bien. 

En fait, j’ai eu un mois de rééducation (et de réadaptation), et cela m’a permis de récupérer ce que j’avais perdu durant la poussée, mais pas que. Cependant, ce n’est pas ce dont j’ai envie de parler dans cet article, j’en ferais un entièrement accès dessus plus tard. 

Comme je te l’ai déjà dit, lorsqu’on nous apprend qu’on a une maladie incurable, on passe par plusieurs stades. En quelque sorte, on doit faire un deuil : celui d’un corps sain. On comprend enfin l’importance du carpe diem (vivre l’instant présent), et ce, même si on ne meurt pas de la pathologie en question.

Vivre l’instant fait beaucoup de bien. Ce qu’on peut faire tout de suite, il faut le faire tout de suite parce qu’on ne sait pas ce que sera demain. Je pense aussi que le plus important est de sourire, sans réellement se cacher bien-sûr. Au final, la vie est bien trop courte pour rester triste. 

Tu sais, Ami lecteur, il ne faut pas avoir honte de ses sentiments, qu’ils soient bons ou mauvais, ni les cacher parce que, les ressentir c’est être vivant. Par exemple, à cause de tout ce qu’il me fait subir, j’ai développé une haine pour mon corps. 

Je le trouve beau, car même si j’ai perdu mes bébés en cours de grossesse, j’ai quand même porté la vie. Mais je le déteste quand même. Et pour autant, je me dis que c’est « ok » de ressentir cela.

Le temps atténue toutes les blessures, il ne les guérit pas forcément mais on finit par mettre des pansements dessus. 

Encore maintenant, je me demande pourquoi tout ça tombe sur moi. En fait, depuis quelques années à présent, la vie m’a bien fait comprendre que ça n’arrive pas qu’aux autres. Et bien que je sache pertinemment que je ne suis pas seule à vivre ce genre de choses, j’ai encore des moments bas. Je suppose que c’est normal. Le truc qui est bien c’est que j’en ai moins qu’avant. Et j’arrive à voir le soleil au bout du chemin. 

Dans un sens, c’est quand il fait le plus sombre qu’on aperçoit la lumière. Personnellement, j’ai décidé de me laisser guider par elle. 

Ça prendra le temps qu’il faudra mais j’aurais ma revanche sur la vie. Je refuse de me laisser abattre à cause de ma maladie. Je vais avancer main dans la main avec elle. Avec mon amoureux et elle, on fera ménage à trois mais on avancera toujours

Ce que je peux faire aujourd’hui, je le ferais et je ne penserais plus à hier ni à demain. Pour l’instant, je peux marcher, je peux courir, je peux porter des choses, je peux conduire… Je suis autonome et indépendante. C’est ce qui importe le plus parce que je ne suis pas sûre que ça restera toujours ainsi. 

Ça peut paraitre bête, mais je savoure le fait d’être en vie malgré tout. Je sais qu’il y a pire que moi. Mieux aussi mais je ne veux plus voir le verre à moitié vide. C’est fini, tout ça. 

En y repensant aussi, pendant longtemps j’ai fait des crises d’hypocondrie. Avec le recul, j’ai l’impression que c’était un appel à l’aide de mon corps. Il m’est totalement passé inaperçu. Alors quand le médecin du centre m’a dit que ce dernier était fiable, il n’avait peut-être pas tort. Simplement, ça me prendra du temps pour le ré-aimer. Je n’ai pas su l’écouter parce que, dans un sens, j’avais peur de ce qu’on allait peut-être découvrir.

Accepter tout ce qu’il m’a envoyé dans la tête, je ne le pourrais jamais… mais m’adapter, ça je peux faire.

Je finirais simplement mon article en disant cela : la politique de l’autruche, ce n’est pas bien. Si tu as le moindre doute (mais un vrai de vrai), Ami lecteur, prends rendez-vous avec un médecin (tout en restant raisonnable, évidemment) et ce, même si tu as peur des réponses qu’on pourrait te donner. Au moins, tu les auras, ces réponses et tu pourras réagir en conséquence. 

Si ça t’intéresse, je peux te laisser un lien vers un site vraiment bien fait sur la SEP. Dans ce cas-là, clique ici.

Et toi, Ami lecteur, es-tu concerné(e) par cette maladie (de près ou de loin) ? Dans tous les cas, comment te sens-tu ? 

Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux et je serais ravie de partager avec toi sur ce sujet (que tu sois un(e) patient(e) comme moi ou un(e) aidant(e) (proche)) alors n’hésite pas à venir me passer un petit coucou sur mes réseaux sociaux (qui sont en liens à la fin de l’article).

Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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