[ SEP ] Chapitre 4 : Le sport et le rapport au corps.

-> Parlons de deux sujets plutôt essentiels dans la vie (qu’on ait la SEP ou non), j’ai nommé : le sport et le rapport au corps. <-

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien !

Ça fait longtemps que je n’ai pas reparlé de ma maladie. Sans doute parce que je voulais « oublier » un peu son existence. Chose complètement stupide étant donné que même si on essaye de ne pas y penser, au final, on y pense tous les jours un peu quand même.

Bref, tout cela pour dire qu’aujourd’hui, j’avais envie de te parler de quelque chose d’important dans la vie, qu’on soit malade ou non : le sport. Finalement, cela me permettra aussi de faire une sorte de bilan dans mon rapport que j’entretiens à présent avec mon corps. Enfin, tout un programme, quoi… 

Quand j’ai fini ma rééducation (si tu n’as pas lu mon article dessus, et que cela t’intéresse, je te laisse cliquer : ici), mon médecin référent m’avait dit une chose qui est restée dans ma tête : pour les malades de la SEP rien est interdit et il faut faire du sport tous les jours si possible et sinon au moins trois fois par semaine. Mais dans tous les cas, il faut écouter son corps. 

Fut un temps, je faisais du yoga tous les jours et au final, avoir l’avale des médecins pour m’y remettre fut bénéfique pour moi. Je m’y suis donc remise avec entrain dès ma sortie du centre. Il est vrai que cela m’a fait du bien. Tout d’abord parce que j’ai travaillé de nouveau ma souplesse, durement acquise. Et puis parce que ça m’a re-musclée pas mal aussi. 

Comme je sais que je suis beaucoup plus fatiguée qu’avant, et que ma jambe droite parfois n’a simplement plus envie, je me suis adaptée. Mon amoureux m’a également offert le jeu RingFit sur Nintendo Switch pour que je ne fasse pas que du yoga. Ça me va d’ailleurs et j’alterne dans la semaine. Quand je suis trop fatiguée pour continuer mon histoire dans le jeu, ou même pour faire du yoga alors je fais une série d’étirements que la Kinésithérapeute du centre m’avait montrée.   

Au final, j’ai trouvé mon rythme en y allant doucement et à tâtons. Il y a des semaines où je suis plus motivée que d’autres mais j’ai arrêté de me forcer et de m’en vouloir si je ne fais pas. J’ai décidé de lâcher prise et d’écouter un peu mon corps. Chose que je n’ai pas fait pendant longtemps. 

Et puis, ce n’est pas parce qu’on est malade que notre vie s’arrête aussi ! J’ai d’ailleurs pris conscience que je ne voulais plus m’empêcher de faire les choses. Autant les faire tant que je le peux. Vivre l’instant présent c’est important et j’avais oublié ce que cela faisait. 

Ida Scott Taylor disait :

« Ne pleurez pas votre passé car il s’est enfui à jamais. Et ne craignez pas l’avenir car il n’existe pas encore. Vivez dans le présent et tachez de le rendre aussi beau que vous vous en souviendrez toujours.« 

Et bah, tu sais quoi ? C’est entièrement vrai.

J’ai entendu cette citation il y a plus de dix ans et elle m’a toujours énormément parlée. Le truc c’est que je n’en comprenais pas vraiment la véracité jusqu’à présent. Je n’arrivais pas à vivre l’instant. Parce que le passé me hantait toujours et l’avenir me faisait peur. 

Quand, on m’a appris que j’avais une SEP et que je me suis renseignée sur ma maladie, je me suis rendue compte qu’il était essentiel de se concentrer uniquement sur le moment qu’on était en train de vivre. Comme je le dis encore et toujours, pour le moment, je tiens debout et je peux marcher, je peux conduire, je peux entendre et voir correctement, je peux parler aussi, écrire, chanter, tenir des objets dans mes mains. J’ai cette chance-là. Je ne sais pas si ça continuera comme ça tout le reste de ma vie, mais pour le moment, ma vie, c’est ça alors tout ce que je peux faire, je le fais. 

Mon rapport au corps a changé également. Je l’ai haï, je l’ai détesté… je ne peux pas dire maintenant que je l’aime de nouveau mais disons que je le regarde avec plus de bienveillance et de reconnaissance. 

Malgré tout ce qu’il m’a fait subir, au final, je pense simplement qu’il a voulu me faire comprendre que quelque chose n’allait pas, que quelque chose le faisait souffrir. Et moi, je n’ai pas entendu. Disons, en fait, que je n’ai pas voulu entendre, parce que j’étais terrifiée par ce qu’on allait trouver. Dans le fond, j’étais persuadée qu’on allait trouver quelque chose de « grave ». 

Et malgré tout, il me porte encore, envers et contre tout. Je ne le déteste plus, c’est trop tôt pour que je l’aime de nouveau mais je lui suis reconnaissante de me permettre d’avancer, de penser, de faire les choses que j’aime. Je pense même à présent qu’il ne me trahira plus jamais. 

Du moins, j’espère. Et si un jour, il remet ça, alors je ferais face, parce que c’est ce que j’ai toujours fait. Je me battrais pour m’en sortir parce que j’ai l’intime conviction que je n’ai pas accompli tout ce que je dois accomplir. 

Et puis, si le sport peut m’aider dans ce sens alors pourquoi m’en priver ? Parce que, même si c’est dur au début et pendant, on se sent bien après.

Si ça t’intéresse, je te laisse deux liens vers deux articles plutôt intéressants sur le sport et le rapport au corps quand on a cette maladie. Clique ici et ici.

Et toi, Ami lecteur, comment te sens-tu ? 

Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (qui sont en liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ce sujet (que tu sois un(e) patient(e) comme moi ou un(e) aidant(e) (proche)) alors n’hésite pas à venir me passer un petit coucou !

Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

Prends soin de toi, surtout !

Caractère de Pêche