Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien !
Aujourd’hui j’avais envie de parler d’une série de mangas que j’ai lue très vite car je l’ai adorée. Cette série c’est Orange d’Ichigo Takano et éditée chez Akata. Au début, j’avais comme projet d’en faire une note par manga, mais je les ai lus tellement vite qu’il m’a paru plus judicieux d’en faire un article sur les cinq premiers tomes (car c’est le premier acte). Cette série n’est pas terminée puisque pour le moment elle compte six mangas. Le dernier est une sorte d’histoire bonus, n’étant pas la suite de l’histoire de base, mais y étant tout de même connectée.
Tout cela pour dire (parce que, oui, je me suis égarée.) que je vais faire un premier article sur les cinq premiers tomes puis une note sur le sixième plus tard. Tu es prêt(e)? Allez, c’est parti !
(Je précise tout de suite que je vais très certainement spoilé donc si tu envisages de le lire et que tu ne l’as pas lu, alors je ne te conseille pas forcément de lire cet article. Dans tous les cas, Ami lecteur, te voilà prévenu.)
Quelques mots sur la mangaka :
Ichigo Takano est née le 11 janvier 1986 dans la préfecture de Nagano au Japon. Elle fut publiée pour la première fois en 2002 avec l’histoire Start dans le magazine shojo Bessatsu Margaret de l’éditeur Shueisha. C’est avec la série Dreamin’Sun qu’elle connaitra le succès en 2008. En 2012, elle publie Orange, mais des problèmes avec son éditeur lui font faire une pause dans sa carrière. Durant l’année 2013, elle change d’éditeur (Futabasha) et reprend la série Orange. Grâce à l’éditeur Akata, nous avons pu lire ces oeuvres en France.
L’histoire d’Orange :
Voici le synopsis derrière le premier manga (histoire de te donner une première impression) :
« Un matin, alors qu’elle se rend au lycée, Naho reçoit une drôle de lettre… Une lettre du futur ! La jeune femme qu’elle est devenue dix ans plus tard, rongée par de nombreux remords, souhaite aider celle qu’elle était autrefois à ne pas commettre les mêmes erreurs. Pour cela, elle a décrit, dans un long courrier, les évènements qui vont se dérouler dans la vie de Naho lors des prochains mois, lui indiquant même comment elle doit se comporter. Mais Naho, a bien du mal à croire à cette histoire… Et de tout façon, elle manque bien trop de confiance en elle pour suivre certaines directives indiquées dans ce curieux courrier. Pour le moment, la seule chose dont elle est sûre, c’est que Kakeru, le nouvel élève de la classe, ne la laisse pas indifférente… »
Ce que j’en ai pensé :
Orange est une véritable pépite. La mangaka nous transporte dans son univers alliant romance, bien-sûr et sciences fiction, au travers de Naho. Lycéenne peut sûre d’elle, Naho est une jeune fille timide et réservée avec un grand instinct maternel. Elle n’ose pas dire les choses, n’a pas confiance en elle et se juge durement très souvent. Dans le futur, elle aura de très grands regrets qui l’entraineront à faire une lettre à celle qu’elle était dans le passé pour tenter de changer les choses. Mais Naho n’est pas la seule car ses amis Suwa, Azu, Takako et Hagita vivront les mêmes tourments qu’elle dans le futur. Ils prendront la décision ensemble de faire des lettres pour tenter de sauver leur ami disparu : Kakeru.
Le début de l’histoire…
Nous commençons donc l’histoire lorsque Naho reçoit cette lettre d’elle-même venant du futur. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’y croit absolument pas au début ! Mais les détails des journées qui se succèdent seront tels qu’elle finira par ne plus douter. Elle s’y référa même afin de sauver le garçon qu’elle aime, qui vient d’arriver et qui n’est autre que Kakeru. À côté de cette histoire d’amour naissante, nous pouvons voir Suwa, un très grand ami de Naho, pilier de la bande et amoureux de la jeune fille qui ne verra pas forcément d’un bon oeil le rapprochement entre celle qu’il aime en secret depuis des années et son nouvel ami tout juste arrivé.
Et je t’entends d’ici : « Mais, pourquoi tu me parles d’un énième shôjo ? Franchement ce n’est pas drôle. Avec un énième triangle amoureux en plus c’est quand même niant niant, tu ne crois pas? ». Mais je t’arrête tout de suite, Ami lecteur, parce que ce manga n’est pas qu’un « simple shôjo ». Et pour cause : Ils n’ont pas pu sauver Kakeru dix ans auparavant et ses amis s’en sont toujours voulus de ne pas avoir étés là pour lui.
Parlons des personnages à présent :
Naho me fait très clairement penser à moi-même au collège / lycée. Comme je l’ai dit, elle n’a pas confiance en elle, se juge durement, a peur d’agir car elle a peur de mal faire. Elle est très timide et réservée mais ne sait pas comment s’améliorer et je trouve qu’elle en est touchante. Cependant, lorsqu’elle reçoit la lettre, elle rassemble suffisamment de courage pour essayer de changer les choses, et les améliorer.
Kakeru est donc, quant à lui, celui qui doit être sauvé. Il est nouveau et vient de Tokyo. Il vit une profonde dépression dût à une grande culpabilité qui le ronge. Ayant souvent des idées noires, il ne réussit pas à parler à ses nouveaux amis de peur de les ennuyer ou de les gêner comme ce fut le cas avec ses anciens amis de Tokyo. Kakeru finira par ne plus réussir à se battre et baissera les bras. Je fut très touchée par Kakeru car il fait écho à une période de ma vie révolue mais encore douloureuse quand j’y pense de temps en temps. Car ce n’était pas pour les mêmes raisons, mais au final, c’était presque pareil.
Enfin, Suwa est l’ami de Naho et de Kakeru. Il aime la jeune fille et adore le garçon. Il n’hésitera pas à mettre ses sentiments de côté afin de sauver son ami et je trouve son sacrifice tellement beau ! Selon moi, Suwa est le vrai héros de l’histoire. Il se met en retrait et aide ses deux amis gauches pour des raisons dont je ne parlerai pas dans cet article. (J’essaye de spolier le moins possible quand même…) C’est dans le tome trois qu’on se rend vraiment compte de la profondeur de ce personnage. Il est profondément gentil et bienveillant et j’ai eu tellement de peine pour lui…
Enfin Azu, Takako et Hagita, sont des personnages secondaires mais ils ont également leurs importances car ils viennent compléter la bande. Ils seront de bons conseils, d’excellents soutiens et finalement de vrais amis.
La force de cette histoire :
Ainsi, Orange parle de sujets sensibles avec une certaine douceur et une bienveillance, nous faisant comprendre au fil des pages que les mots, autant que les gestes ont des conséquences et qu’il faut réussir à se confronter aux autres et à soi-même pour pouvoir avancer. Que chacun a des regrets, des remords mais qu’il faut dire ce qu’on ressent clairement et faire ce que l’on doit faire tout de suite sans le remettre au lendemain pour ne pas en avoir (ou en avoir le moins possible).
La force de cette histoire réside dans le fait qu’elle nous fait nous poser des questions, se demandant nos réactions à la place des héros. Elle nous entraine de son monde un peu en dehors du temps, rendant possible l’impensable (d’ailleurs Ichigo Takano nous donne l’explication de l’arrivée des lettres dans le passé. Explication peut probable mais acceptable tout de même selon moi.). Nous faisant réfléchir à nos propres choix. Je me suis déjà demandée ce qu’aurait été ma vie si j’avais fait des choix différents ou si j’avais eu la possibilité de changer des choses dans mon passé, ce que j’aurais fait… Je pense qu’on passe tous par là.
Conclusion
Il existe plusieurs styles de shôjo : les shôjos, que nous dirons « légers » avec des histoires d’amour simples, faits pour passer un bon moment, et pour ne pas se prendre la tête. Et les shôjos plus « profonds » qui parlent de sujets plus complexes, plus durs et Orange fait partie de ceux-la. Cette série m’a complètement bouleversé. Les sentiments y sont tellement bien décris, qu’on ne peut pas rester insensible durant cette lecture.
Les dessins sont si fins et si beaux qu’on comprend directement le ressenti des personnages. Une fois lancé dans la lecture, on ne peut plus s’arrêter car on a envie de savoir si le petit groupe d’adolescents va réussir à sauver cet ami qui leur est si cher. Et on ne peut pas être insensible à ceux qui sont restés et qui sont encore vivants dans le futur. On s’attache à tous les personnages.
Comme je l’ai déjà dit : Orange est une pépite qui mérite d’être lu et pas que par les filles. Tout le monde peut le lire, de par sa complexité, sa beauté et les questions qu’il nous fait nous poser. Ce manga m’a énormément parlé de par les différents sujets abordés.
Le mot de la fin…
La dépression, les regrets, les remords et l’impression de ne jamais être à la hauteur sont des sentiments que j’ai vécus, connus et que je connais encore pour certains. Mais j’ai eu la chance de rencontré une personne sur mon chemin qui m’a aidé.
Dans une note qu’elle a laissée à la fin du cinquième tome (donc du premier acte), Ichigo Takano a écrit une phrase qui m’a particulièrement touchée : « Dites-lui qu’aucune vie n’est destinée à être abandonnée dans ce monde ». Elle a parfaitement raison. Nous sommes tous uniques, nous méritons tous de trouver le bonheur. La vie n’est pas facile mais elle est belle. Et parfois, il suffit d’une seule personne, d’un seul mot ou d’un seul geste pour tout changer.
Je serais ravie de partager avec toi sur cette série de mangas (si tu les as lu, bien évidemment), donc n’hésite pas à me donner ton avis sur mes réseaux sociaux (ils sont en liens à la fin de l’article.).
Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !