[Note / Jeux Vidéo] « Si je devais te perdre, je me perdrais sûrement moi-même. » The Last of Us (Partie 1 et Partie 2)

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien. C’était inévitable. L’arrivée de la série « The Last of Us » d’HBO sur les plateformes de streaming (Prime Video) allait forcément remettre sur le devant de la scène les deux jeux de la franchise Naughty Dog : « The Las of Us : Partie 1 » et « The Last of Us : Partie 2 ».

Ayant découvert les deux jeux-vidéo en premier, j’ai eu énormément de mal à me lancer dans la série TV pour diverses raisons. Mais ce n’est pas le sujet de l’article. Effectivement, j’ai décidé de parler pour commencer de ceux qui m’ont fait découvrir l’histoire bouleversante de Joël, et d’Ellie.

Attention tout de même car il risque d’y avoir un peu de spoilers ! Donc si tu n’as pas joué aux jeux, ni vu la série TV et que tu envisages de faire soit l’un, soit l’autre (ou les deux), je te conseille de ne pas lire cet article.

De plus, prépare tes yeux parce que l’article va très clairement être trèèèèèèèèèès long.

Enfin, je précise également que c’est ma vision personnelle du jeu. Je te parle simplement de la manière dont je l’ai vécu et ce que j’en ai retiré.

Donc, tu es prêt ? Allez, c’est parti !



Quand l’histoire prend le pas sur le gameplay et magnifie l’expérience de jeu.

« The Last of Us : Partie 1 » puis ensuite « The Last of Us : Partie 2 » sont deux jeux vidéo qui ont tous les deux marqué leurs époques tant ils étaient de qualité, et complètement nouveaux. Ils font tous les deux partie de Naughty Dog. D’ailleurs la Partie 2 est le dernier jeu « original » sorti de cette société américaine de développement de jeux vidéo. Cette dernière est domicilié à Santa Monica depuis 1984 d’abord sous le nom de JAM Software. Naughty Dog est connu pour avoir développé de nombreuses franchises qui ont fait son succès telles que « The Last of Us », « Uncharted », « Crash Bandicoot » et « Jak and Daxter ».

Les deux « The Last of Us » prennent place dans un monde post-apocalyptique où les gens se font infecter par un champignon, le cordyceps, qui les rend complètement fada. Et les transforme rapidement en « zombi ». La propagation de l’infection étant très rapide après une morsure d’un infecté, l’épidémie se développe à vitesse grand v. Devenant bientôt mondiale.

Le jeu en lui-même enchaine les cinématiques, les combats avec les infectés et les humains survivants, les plateformes, ainsi que des moments d’infiltration. Tout ça dans une ambiance à la fois angoissante, amusante, émouvante ou encore triste qui fait avancer l’intrigue avec justesse.

Ainsi, pour une personne qui ne joue pas mais qui regarde quelqu’un d’autre jouer, l’expérience est simplement superbe. Et je sais de source sûre, que l’expérience de jeu par le gameplay est tout autant merveilleuse.

Allez, on continue ?

« The Last of Us : Partie 1 » : L’amour d’un père.

Dans cette première partie, nous rencontrons tout d’abord, Joël. Un homme qui va vivre l’arrivée du virus de manière brutale. Et qui va se retrouver complètement meurtrie et brisé par la suite. Puisque sa fille va mourir rapidement alors qu’ils essayaient de fuir ensemble avec le frère de Joël… et que l’épidémie va continuer dans le temps.

Tout cet épilogue du jeu fut une véritable claque. Visuellement parlant, déjà à l’époque de la première sortie en 2013, sur playstation 3, c’était du jamais vu. Quelque chose d’impactant tant la fuite de la famille sur la route puis dans la ville était intense. Tant l’incompréhension de ce qu’il se passait, était folle. Tant les émotions des personnages étaient déjà extrêmement bien retransmises. Et tant ces mêmes personnages nous semblaient déjà tellement réels et humains.

Vingt ans vont passer à la suite du drame et nous retrouvons un Joël, quelque peu changé. Un peu contrebandier, un peu ours, mais dont on se doute bien qu’il est meurtri, blessé et brisé. Parce qu’on pourra dire ce qu’on veut, on ne se remet pas de la mort de son enfant. Puis, par la suite, il rencontrera Ellie, une adolescente de 14 ans et une magnifique relation va se construire peu à peu entre eux. Au point que nous comprenons parfaitement que Joël n’a jamais cessé d’être un père, en devenant, au fur et à mesure que nous avançons dans l’histoire, le père adoptif d’Ellie.

« The Last of Us : Partie 1 » est une merveilleuse histoire d’amour entre un homme, devenu parange, et une jeune fille orpheline… entre un père, et sa fille. Et je crois que c’est pour cela que ce récit, ce jeu, me touchent autant. Parce que je crois sincèrement qu’il n’y a pas plus puissant que ce genre d’amour : celui entre un parent et son enfant. Même s’il est vrai que leur relation, à Joël et Ellie est loin d’être aussi simple

Le jeu est visuellement magnifique. Les environnements sont homogènes et totalement différents. La manière dont les plans ont été réalisés, les graphismes et les décors nous montre que la vie régnait en maitresse dans ces lieux. Et qu’au final, au moment de l’épidémie, tout a été laissé en plan, pour avoir une chance de survivre.

Les personnages sont… je n’ai même pas de mots assez puissants, assez forts pour les qualifier. Ils sont tous tellement réels, tellement humains. Si bien travaillés et tant cohérents avec leurs passés. Le travail réalisé avec les acteurs et actrices est d’une qualité folle. On ne peut pas être insensible face aux cinématiques car ces dernières rendaient énormément d’émotions grâce à eux. De même, il existe dans ce jeu énormément de moments tendres, durs, pleins d’humanité et de douceur. Sublimés par une bande-son tout autant délicate à la guitare. Au final, c’est pour ça qu’on se bat.

La fin de ce jeu nous expose un dilemme. Un choix que chacun pourrait être amené à devoir faire. Celui que fera Joël peut nous choquer, il est vrai. Mais au final, il est facilement compréhensible et je trouve aussi excusable. Alors, « The Last of Us : Partie 1 » m’a profondément touchée et impactée moi aussi. Et il demeure pour moi un chef-d’œuvre.

Parce que Joël n’est pas quelqu’un de mauvais, ce n’est pas un monstre qui aura agit égoïstement. Comme je l’ai dit plus en avant, Joël est un homme profondément brisé et qui n’a pas fait que des belles choses, loin s’en faut. Mais il reste un homme qui a remonté doucement la pente, qui a réussi à s’ouvrir et à s’attacher de nouveau. Un homme qui se voit privé encore une fois de ce qu’il a de plus cher.

Un homme, qui est prêt à tout pour sauver celle qu’il considérera après maintes péripéties comme sa fille quitte à vriller totalement. Et à commettre des atrocités… qui auront un réel impact pour la suite.

« The Last of Us : Partie 2 » : L’amour d’une fille.

Je crois bien que je n’ai jamais autant été bouleversée par un jeu que par celui-ci.

Premièrement, il faut savoir pour tout ce qui se rapporte aux graphismes, aux jeux d’acteurs, aux décors, la partie une était déjà excellente mais dans la partie 2, nous sommes très clairement à un niveau au dessus. « The Last of Us : Partie 2 » est réellement bluffant. Ne serait-ce que le travail effectué sur le visage des personnages (les détails sont impressionnants) ou bien sur l’apparence du monde qu’on découvre, rien n’est laissé au hasard. On voit limite la poussière, c’est pour dire !

Deuxièmement, un des points qui diffère grandement du jeu précédent est l’ambiance. Parce que très clairement, après à peine une petite heure de jeu, on comprend facilement que l’espoir s’en est allé et que seules la violence, la vengeance et la tristesse seront de la partie. Pourtant, et cela reste beau, nous distinguons parfaitement que les personnages s’accrochent parce qu’ils veulent une vie meilleure et se sentir en paix et au final, c’est pour cette raison qu’ils continuent d’avancer et de se battre.

Dans cette suite, nous retrouvons Joël et Ellie dans leur nouvelle vie. Ils se sont tous les deux installés dans la communauté fondée par Tommy, le frère de Joël, et sa femme. Et nous en distinguons facilement l’aspect paisible. Ils se sont fait des connaissances, et des amis, ont trouvé leurs places respectives au sein de cette communauté. Et même si nous savons que cela ne sera que de courte durée (sinon il n’y aurait pas eu de second jeu), cela nous fait tout de même chaud au cœur pour eux.

Seulement voilà, un nouveau drame nous secoue en tant que joueur mais également que spectateur. Joël se fait torturer et tuer par une jeune femme sous les yeux d’Ellie, impuissante. Et cela la fera sombrer totalement. C’est à partir de cet instant que nous comprenons que notre petite Ellie, si mignonne et touchante dans la partie une, ne sera plus jamais la même.

Parce que, même si elle n’était plus forcément en bon termes avec Joël depuis longtemps (le mensonge de ce dernier à la fin du jeu précédent lui avait privé de son libre arbitre), force est de constater que Joël n’en reste pas moins son père adoptif et qu’elle l’aimait énormément. Le traumatisme lié à sa mort sera donc le premier moteur d’Ellie à vouloir se venger. Et les joueurs (et spectateurs), vont l’accompagner dans cette vengeance, parce que mine de rien, Joël est un personnage énormément apprécié.

Même si cela ne m’a pas fait changé d’avis plus que ça, les créateurs du jeu ont quand même créer quelque chose de fou avec « The Last of Us : Partie 2 ». Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer sans en dire trop. (Mon but n’est pas de gâcher l’expérience du jeu non plus.) Alors, disons simplement que le jeu nous fait détester Abby (celle qui va torturer et tuer Joël) pendant un certain moment, avant d’essayer de nous la faire comprendre puis apprécier pendant le reste du temps qu’il va durer. Autant j’ai réussi à ressentir de l’empathie pour elle, au vu de son histoire et de ses motivations. Autant, je n’ai pas réussi à l’aimer.

Alors « The Last of Us : Partie 2 » possède énormément de thématiques intéressantes et très bien exploitées, telles que la vengeance, mais surtout à quel point, elle n’apporte rien. La violence aussi est au cœur de ce jeu. D’ailleurs, ce ne sont pas vraiment les infectés les vrais méchants… Nous voyons également la mélancolie, la nostalgie du temps qui passe inexorablement. Mais également le deuil, et à quel point c’est difficile de perdre quelqu’un qu’on aimait. Et bien-sûr l’amour.

Parce que, comme je l’ai déjà dit plus haut, « The Last of Us : Partie 1 » et « The Last of Us partie : 2 » raconte avant tout une histoire d’amour créée par une rencontre. C’est une histoire d’amour entre un parange et une orpheline, entre un père et sa fille. C’est une histoire d’amour tragique, certes, dramatique, effectivement, destructrice, peut-être. Mais c’est une histoire d’amour quand même.

Et malgré tout, elle reste belle et mérite qu’on s’y intéresse. Même si j’aurai préféré qu’elle soit mieux exploitée dans ce deuxième jeu.



Conclusion :

Comme je l’ai dit plus haut, pour moi, « The Last of Us : Partie 1 » est un véritable chef-d’œuvre. Et il n’y a que cette première partie qui l’est. Parce que je trouve que « The Last of Us : Partie 2 », malgré ses qualités plus qu’évidentes, déconstruit trop de choses, de manière trop brutale et sans subtilités.

Même encore maintenant, la mort de Joël me fait mal et me remplie de tristesse. Et certains parti-pris de la deuxième partie, ne m’ont pas convaincu, m’ont profondément énervé et m’ont même dégouté. Je n’ai pas aimé le traitement réservé à Ellie. Et j’ai eu du mal avec la manière dont le montage a été réalisé. Là où, toujours selon moi, « The Last of Us : Partie 1 » était simplement une pure merveille.

Pour conclure, je dirais simplement que tout est une affaire de manière de donner du sens, mais également de point de vue et d’empathie. Certains sujets vont nous toucher plus que d’autres, certains moments vont nous impacter plus que d’autres. En fonction de nos valeurs, de nos passés, de nos manières de penser, ces jeux vidéo auront des impacts différents.

J’ai profondément aimé « The Last of Us : Partie 1 » parce qu’il mettait en lumière une thématique importante pour moi, dû à mon histoire personnelle. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que ma vision personnelle des jeux est celle que j’ai évoqué dans cet article.

Malgré le fait que j’ai compris ce que les créateurs ont voulu montré dans « The Last of Us : Partie 2 », je n’arrive toujours pas à apprécier ce jeu. Non pas parce que Joël meurt, ni pour toutes les autres raisons potentielles qui me semblent totalement vides de sens. Mais parce que je me suis sentie extrêmement frustrée par les potentiels narratifs gâchés et mis de côté au profil d’une histoire de vengeance uniquement axée sur de la violence pour de la violence. Au final, « The Last of Us : Partie 2 » aurait pu être tellement mieux, tellement plus impactant que ce qui nous a été montré.

Parce que du drame juste pour du drame, ça va bien cinq minutes.


Enfin, je t’invite à aller lire la dernière note / jeux-vidéo que j’ai rédigée sur « God of War : Ragnarok » si ça t’intéresse. Clique ici.

Aussi, je te laisse des liens vers deux vidéos des jeux réalisées par un YouTubeur que j’apprécie : Regelegorila. Ces deux critiques sont très complètes donc n’hésite pas à aller les découvrir. Ici (pour la partie 1) et ici (pour la partie 2). Bon, je ne suis pas toujours d’accord avec ce qu’il raconte, mais sa chaine vaut vraiment le coup d’œil si on aime les actualités films et séries TV ainsi que les critiques également.

Et je te remercie d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! Tes yeux peuvent souffler un peu maintenant !


Et toi ? As-tu joué à ces jeux ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, as-tu envie de te lancer ?

Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ces jeux-vidéo (si tu y as joués ou que tu les as vus, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis, notamment sur Instagram car je suis la plus active là-bas !

Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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