Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien!
Aujourd’hui, j’avais envie de te parler un peu de mes lectures qui m’ont amené à réfléchir. Tu sais, celles dont tu n’attends rien de bien spécial mais au fur et à mesure que tu tournes les pages, quelque chose change au fond de toi. Bref, de te donner mon opinion sur mes livres préférés qui ont changé ma vie. Ne t’inquiète pas, je ne vais pas non plus te spolier dans cet article. Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !
Tout d’abord, sache que je n’ai pas toujours voulu lire. Pour tout te dire, au début, je n’aimais pas ça du tout et c’était la croix et la bannière pour me faire lire un livre lorsque j’étais en primaire. En fait, tout était toujours écrit trop petit et j’avais du mal à me plonger réellement dans la lecture. Encore maintenant, lorsque la police est trop petite, je suis freinée et généralement, je ne finis même pas le roman. D’où mon amour de la liseuse qui me permet de régler la police à la taille que je souhaite.
(Si le sujet de la liseuse t’intéresse, je te mets le lien vers l’article dans lequel j’en parle par ici.)
Bon, allons dans le vif du sujet.
La saga Harry Potter de J.K Rowling (1999 – 2007) :
Il n’y a pas un livre de cette saga que je n’ai pas aimé. Si un de vous ne connait pas (malheur à vous !! Oui, ok, je sors…) : les aventures de mon sorcier préféré ont été imaginées et écrites par la très célèbre J.K Rowling. Elle nous raconte l’histoire de Harry Potter (Non, c’est vrai ? Fichtre, on ne l’aurait pas deviné tout seul !), un orphelin qui vit chez son oncle et sa tante et qui apprend, le jour de ses onze ans, grâce à une lettre, qu’il est admis à l’école de sorcellerie Poudlard (Hogwarts en version originale). Débute alors une grande aventure qui va durer pendant sept tomes !
Cette saga a rythmé toute mon enfance et mon adolescence et m’a fait ressentir un panel de sentiments très variés. Passant du rire aux larme au fur et à mesure que je tournais les pages, j’ai été transportée dans ce monde fantastique et me suis attachée à chacun des personnages. Avec eux, je me promenais dans les couloirs de Poudlard, assistais aux cours et aux matchs de Quidditch, rencontrais les fantômes… et mon quotidien me paraissait moins terne et ennuyeux.
Je me souviens que lorsque j’étais en train de lire Harry Potter, j’emmenais partout mon livre avec moi dans mon sac à dos et dès que j’avais un peu de temps (les pauses au CDI après manger, toi même tu sais), je me posais dans un coin pour repartir dans le monde magique. Je repense encore à ce temps révolu avec un peu de nostalgie et je me rends compte que Harry Potter m’a aidé à grandir et à évoluer tout en gardant une petite part de mon âme d’enfant.
Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes (1966) :
Une étude expérimentale pour devenir intelligent :
Alors ici, on va complètement changer de registre. C’est un roman de science-fiction qui m’a bouleversé. Il conte l’histoire de Charlie Gordon, un homme simple d’esprit qui travaille comme apprenti dans une boulangerie. Il va à des cours de lecture et d’écriture dirigés par Miss Alice Kinnian (qui est également une psychologue). Charlie va également participer à une étude expérimentale. Cette dernière, dirigée par le Professeur Nemur et le Docteur Strauss, consiste en un traitement pour démultiplier ses facultés mentales. Ce traitement a déjà fonctionné sur une souris, Algernon, ce qui a poussé les deux scientifiques a tenté l’expérience sur l’être humain. Cependant, au bout de quelques temps, les facultés acquises par Algernon à la suite du traitement commencent à décliner.
Durant toute notre lecture, nous assistons à l’éveil intellectuel, puis à son déclin, de Charlie au travers de son journal. En effet, le livre a été écrit tel un journal intime rédigé par Charlie durant toute la durée de l’expérience. Et c’est tellement bien fait ! On voit les nombreuses fautes qu’il fait durant les premières pages. (Je dois t’avouer que j’ai eu mal à mon français à ce moment-là.) On a même du mal à le relire, et puis au fur et à mesure qu’on avance, il s’améliore toujours plus.
Qui peut s’avérer compliquée à force…
Il reconnait enfin les sentiments qu’il ressent et il arrive (surtout) à les exprimer avec des mots. Il ne se sent plus à l’écart, il connaitra l’amour. Mais, bien malgré lui, il se rendra compte que la trop grande intelligence peut faire souffrir car elle permet de se souvenir des moments douloureux. En effet, lorsqu’il était simple d’esprit, il ne comprenait pas les réactions des autres et c’était quelque part plus facile comme cela pour lui.
Ce livre est magnifique, touchant, bouleversant ! Il m’a fait me poser cette question « faut-il être intelligent pour être heureux ? » et y réfléchir, il m’a fait sourire et tellement, tellement pleurer. Je ne peux que le recommander, même s’il n’est pas à mettre dans toutes les mains, de par sa complexité. Il a été un de mes plus grand coup-de-cœur littéraire et je pèse vraiment mes mots.
Sobibor, Jean Molla (2003)
Une histoire à l’héroïne au prénom magnifique :
J’ai lu ce livre au collège, en Troisième, je crois et du haut de mes 14 ans, j’ai été bouleversée par cette histoire. Sobibor, c’est l’histoire d’Emma, adolescente de 17 ans atteinte d’anorexie qui, après avoir découvert un carnet intime de sa grand-mère décédée, va faire ressurgir un grand secret de famille.
Il est intéressant de voir la manière dont Jean Molla a écrit son livre car on oscille entre le présent avec Emma et le passé (sous fond de la Seconde Guerre Mondiale et du camp de concentration Sobibor) lorsqu’elle lit le carnet.
Je pense qu’il est facile de s’identifier à Emma. Elle est complexée par son corps. Emma se sent exclue par ses parents. Son petit ami ne l’aime pas à sa juste valeur, elle idéalise ses grands-parents. Finalement la seule qui l’aime vraiment, qui l’a élevée, sa grand-mère, va décéder et elle se retrouvera de nouveau seule. Et une remarque de son petit ami va « faire déborder le vase » et la faire sombrer réellement cette fois-ci.
Qui peut nous apporter beaucoup…
Ce roman est très intéressant à faire lire aux adolescent(e)s car il parle d’un sujet de société relativement mis de côté (à tort) : les troubles alimentaires. Comment ils rentrent insidieusement dans la vie des personnes et des adolescents (car nous sommes tous fragiles émotionnellement à cette période de la vie, certains plus que d’autres mais c’est un autre débat !), mais également de la Seconde Guerre Mondiale et des camps d’extermination. Le travail de mémoire est également présent dans ce livre et rend l’œuvre puissante.
Sans vouloir rentrer dans les clichés, ce livre a véritablement changé ma vie. Je me suis complètement identifiée à Emma, car à cette période j’étais très complexée et j’essayais de me montrer forte mais ça n’était jamais très probant. Je me sentais souvent en marge de la société, j’avais des relations compliquées avec mes parents. Et au regard de mes émotions de l’époque, j’aurais pu être Emma.
Je conseille à quiconque de lire ce roman, que vous soyez adolescent ou adulte, car il apporte vraiment quelque chose : après la lecture, nous ne sommes plus vraiment les mêmes qu’avant.
Le Passeur, Lois LOWRY (1994)
Je ne me souviens plus de l’époque où j’ai lu ce livre. Sans doute début collège mais sans grande conviction. Le Passeur conte l’histoire de Jonas, 12 ans, qui vit dans une communauté relativement différente de celle que nous connaissons. Dans son monde, il y des règles strictes que chaque individu se doit de respecter. Il y a un couvre-feu, chaque habitant doit s’injecter un sérum tous les jours « pour se maintenir en bonne santé », ils ne voient pas les couleurs, les animaux ne sont plus là. Mais je me souviens que ce qui m’a le plus « choquer » au fil de ma lecture, c’est qu’ils ne ressentent rien et n’ont donc pas la notion de ce qui est bien ou mal.
Une histoire semblant utopique :
Le livre commence le jour de la cérémonie qui délivre à chaque enfant sa fonction dans la communauté. Jonas devient le nouveau « dépositaire de la mémoire ». Sa formation débute alors avec « le passeur », le gardien actuel de la mémoire et donc le seul détenteur du savoir. Et nous suivons le voyage initiatique de Jonas au fur et à mesure que nous tournons les pages.
Ce livre m’a profondément marqué car même après une quinzaine d’année, je m’en souviens encore. Il apporte une réflexion sur la société en général, sur les sentiments, sur le libre arbitre et sur l’émancipation. Car en effet, on pourrait se dire que le monde de Jonas est une utopie car il n’existe pas de guerre, de divorce, de famine, d’inégalité…
Cependant, on se rend vite compte que ce monde est complètement contrôlé. Chacun voit sa vie gérée de sa naissance à sa mort, les familles (appeler « cellules familiales ») sont créées de toutes pièces (puisque personne ne tombe amoureux) par les sages. Et lorsque Jonas, qui est fondamentalement différent des autres, commence à savoir, il se rend compte que son monde est loin d’être parfait.
Qui, au final ne l’est peut-être pas tant que ça.
En voulant atteindre la perfection pour leur société, les sages ont supprimé tout ce qui caractérisait la singularité de l’être humain. Ce livre m’a beaucoup apporté dans ma recherche de signification de la vie en générale, de la société. Grace à Le Passeur, je me suis rendue compte que notre monde était, certes, loin d’être parfait mais il est pas mal quand même.
Nous aimons, nous ressentons des émotions, nous avons la possibilité de croire en des choses et ne pas croire en d’autres, nous pouvons nous exprimer. Alors d’accord, ne rien ressentir, nous permet de mettre de côté la douleur (physique et mentale) mais à quoi ça sert finalement si on ne ressent rien, si on passe à côté de la joie, de l’amitié et de l’amour ? Parce que mine de rien, vivre, c’est ça aussi.
Grace à ce livre, je n’ai plus peur de vivre. Et même si je suis passée par des moments durs, j’aime la vie et ce qu’elle m’apporte. C’est ce que je fais et ce que je ressens qui me caractérisent, qui font de moi ce que je suis. J’ai été façonné par les rencontres que j’ai faites, par les portes que j’ai ouvertes, par les sentiments que j’ai ressentis, par les choix que j’ai faits.
Je conclurais en disant que selon moi, Le Passeur est une ode à la vie qui doit être absolument lu que vous soyez enfant, adolescent ou adulte. Vous aimerez ou pas mais au moins vous ne serez pas passé à côté de cet incontournable littéraire !
La malédiction d’Old Haven, Fabrice Colin (2008)
J’ai découvert ce livre lorsque j’avais 14 ans peut-être et j’ai été happée par la couverture. L’ambiance qui s’en dégageait, m’a envoutée et je me souviens que j’étais à la bibliothèque quand je l’avais vu. Je l’ai emprunté et lu dans la foulée.
Ce livre raconte l’histoire de la dernière descendante d’une lignée de sorcières. Je t’avoue qu’il m’avait tellement marqué que j’en avais fait un dessin à l’époque sauf que je n’avais pas inscrit le titre, ni l’auteur et le temps a passé sans que je m’en souvienne.
Je me rappelais de la couverture. (Bah oui, l’héroïne est rousse, un détail pour tout le monde sauf pour moi parce que j’adore les rousses!) Et quand j’ai voulu le relire presque huit ans plus tard, j’ai eu beaucoup de mal à le retrouver. Mais c’est chose faite et je l’ai relu. Je n’en parlerai pas plus dans cet article car j’ai fait une note qui est soit déjà sortie, soit sortira bientôt (ou non, tout dépend de mon planning).
Mais ce roman, cette histoire et ces personnages m’ont énormément marqués et manqués. Je m’en rend compte maintenant que je l’ai enfin relu. Enfin bon, je l’ai quand même recherché pendant presque sept ans donc c’est pour dire à quel point !
En tout cas, je serais ravie de partager avec toi sur tes propres livres « préférés », donc n’hésite pas à me donner ta liste sur mes réseaux sociaux (ils sont en liens à la fin de l’article).
Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !
Caractère de Pêche