C’est partie pour la suite la saison 2 de « Si j’étais quelqu’un d’autre » avec l‘épisode 13. (Avec é-nor-mé-ment de retard… mea culpa…)
J’ai, également posté l’épisode 12, que tu peux toujours retrouver ici (Si le coeur t’en dit bien-sûr, je ne force jamais !).
Sur ce, je te souhaite une bonne découverte, ainsi qu’une bonne lecture !!
Épisode 13 : Le bleu de l’océan dans cette immensité.
En maillot sur la serviette de bain posée dans le sable, je me laisse plus ou moins dorer au soleil. En fait, Ludo a insisté pour que je mette de la crème solaire pour ne pas trop cramer. Parce que oui, avec ma peau de rousse, je ne dore par au soleil. Je deviens rouge écrevisse. Alors j’ai mal pendant des jours puis je passe de nouveau à la couleur blanche.
Alors, à présent, la liseuse ouverte, je dévore mon roman en écoutant le bruit des vagues. Ludo est allé se baigner. Avec la chaleur de l’été, il n’en pouvait plus. De là où je me trouve, il ne m’est plus possible de le distinguer dans la foule. La joie qui règne dans ce lieu me remplit de liesse. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vécu ce genre de moment. Être simplement bien et heureuse, apprécier le moment présent et l’instant. Ce genre de choses que je n’avais plus connues et qui au final comptent tellement.
À travers mes lunettes de soleil, je vois mon homme revenir complètement trempé. Il sourit imperceptiblement lorsque ses yeux tombent sur moi. Et je le lui rends. Parce que Ludo n’a jamais de vraies expressions de joie. Il ne rigole presque jamais, disons que nous sommes très peu avec qui il accepte de se laisser aller. Je me sens très souvent privilégiée par cet état de fait. Parce que je connais chacune de ses facettes.
Sans le concerter, je ferme ma liseuse et la range dans mon sac, en attendant que Ludo vienne s’installer près de moi. Ce qu’il ne tarde pas à faire. Il prend sa serviette, qu’il se passe sur le visage, puis il s’assoit à côté de moi après l’avoir remise par terre. Je souris automatiquement en lui demandant :
— Alors elle est bonne ?
Il tourne la tête vers moi et me répond en souriant :
— En y rentrant, elle est juste froide. Mais une fois dedans, ouais, elle est bonne.
Il marque une pause avant d’ajouter :
— Tu ne veux vraiment pas m’accompagner ?
— Non, Chéri. Je préfère garder nos affaires.
— Hum… Tu veux y aller seule alors et je les garde ?
— Ça ne te dérange pas ?
— Non pas du tout. Si tu préfères, on peut faire comme ça.
Je me lève et dépose mon chapeau de paille que j’ai trouvé durant nos sorties en ville et je vois sur le visage de mon cher et tendre se dessiner une certaine moquerie. Ça me fait sourire et je dis avant de me retourner pour marcher dans le sable jusqu’à l’eau :
— Il est très bien mon chapeau.
Je l’entends répliquer très fort :
— J’ai jamais dit l’inverse.
Lorsque j’arrive devant l’eau, je ne peux empêcher un sentiment de bien-être se déverser en moi. Cet aspect d’immensité, de presque infinité me procure beaucoup de joie. J’avance dans la mer qui est très belle avec ses différentes couleurs bleutées. On est loin de l’eau de rêve des caraïbes mais je la trouve tout de même magnifique.
Lorsque je rentre mes pieds dans le liquide, sa fraicheur me fait presque mal mais j’avance quand même. En fait, ça me fait du bien de la sentir se déverser dans tout mon être grâce aux pores de ma peau. Un pas mal assuré après l’autre, j’arrive bientôt à être submergée jusqu’aux épaules. En nageant un peu, je me rends compte d’à quel point ça me fait du bien.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été dans mon élément quand il s’agissait de l’eau. Déjà toute petite, mes parents devaient me courir après pour me mettre les brassards avant que je plonge dans la piscine sans. Parce qu’à l’époque déjà, je l’aurais fait sans hésiter. Cet amour pour cet élément naturel ne m’a jamais quitté. Et c’est tout naturellement et facilement que je me mets sur le dos en planche. Le ciel est toujours aussi bleu et je ferme les yeux pour savourer.
Ce n’est que quelques minutes plus tard que je décide de sortir parce que je commence à un peu fatiguer. C’est-à-dire que je ne voudrais pas couler. J’avance vers mon homme et nos serviettes puis je m’installe tranquillement après m’être essuyée. Il est en train d’envoyer un message avec son téléphone. Il relève les yeux et me sourit lorsque je replace mon chapeau sur ma tête.
— Baudouin vient de me dire qu’il a retrouvé Agnès à la gare et qu’ils ont décidé de prendre un taxi ensemble jusqu’à l’hôtel.
— C’est une bonne nouvelle. dis-je. Il faudrait peut-être qu’on aille les accueillir.
— Oui, mon cœur, tu as raison. Tu te sens d’y aller, ou tu as besoin de te poser un peu ?
— On peut y aller maintenant.
— Ça marche.
Ludovic s’était relevé en parlant et me souriait. Il me tend la main et m’aide à me relever pendant que je m’agrippe à sa poigne pour me remettre debout. Nous rangeons nos affaires puis nous remontons la plage, main dans la main.
Allez savoir ce que c’est : le destin, ou encore les puissances supérieures mais lorsque nous arrivons à l’entrée de l’hôtel, un taxi se gare sur le côté et nos amis en sortent. Baudouin, égal à lui même, maintient la porte arrière pour en laisser apparaitre Agnès. Ils échangent un regard discret qui ne me trompe pas. Un regard doux et délicat mais avec une pointe d’envie. Ces deux-là n’ont pas fini de nous surprendre !
Ils finissent par s’avancer vers nous. Et je prends celle que je considère comme ma meilleure amie dans mes bras.
— Vous avez fait bon voyage ? leur demande Ludovic.
— Ouais, répond Baudouin, mais je ne suis pas fâché d’être arrivé. Ça commençait à faire long.
Il marque une pause pendant que nous retournons à l’intérieur de l’hôtel avant d’ajouter :
— D’ailleurs, je ne sais pas comment vous avez fait pour rouler autant… je vous tire mon chapeau vraiment !
— Oh bah tu sais, avec le traitement de Lilou, on se voyait mal faire le voyage en train ou en avion donc bon…
C’est vrai que j’ai pris mon traitement il y a quelques jours et ce dernier m’a bien cassée d’ailleurs. Mais au moins, je suis tranquille comme ça. Agnès m’a pris le bras avec tendresse et me sourit avec douceur. Nous suivons les deux hommes de près. Ludovic et Baudouin se dirigent vers l’accueil afin de récupérer les clefs. Nous nous approchons d’eux pendant que mon amie déclare :
— Tu avais tellement raison quand tu disais que tu ne bronzais pas.
— Je n’ai pas dit que je ne bronzais « pas ». répliqué-je. J’ai dit que je ne bronzais « jamais ». Nuance.
Nous regardons les hommes nous laisser la place pendant qu’elle me répond :
— Oui, c’est vrai… Et tu avais totalement raison !
Elle pouffe doucement et je la rejoins après m’être exclamé :
— Par contre, les coups-de-soleil, « ça », j’en suis abonnée.
À ces mots, je la laisse demander ses propres clefs, entourée de mon cher et tendre et de son meilleur ami. Quand elle revient vers nous, elle sourit. Nous avions fait en sorte que nos chambres soient les unes à côté des autres. Ça n’a pas été très facile mais nous y sommes parvenu. Nous montons dans les étages (en prenant l’ascenseur) puis nos amis déposent leurs affaires et nous ressortons tous ensemble.
— Je ne sais pas pour vous, commence Agnès, mais j’ai envie de manger une glace et de prendre un verre.
Je rigole en levant mes yeux au ciel. En réalité, je reconnais bien ma plus proche amie ! Sans réellement boire tout le temps, parce qu’elle fait très attention, je sais qu’elle aime bien boire de temps en temps quand même.
Nous avançons ensemble lorsque Ludo leur demande :
— Bon alors vous restez trois jours, c’est ça ?
— Dis tout de suite que t’attends juste qu’on reparte ! s’amuse Baudouin.
Du coin de l’œil, je vois mon amoureux lever les yeux au ciel, agacé. Il grommelle :
— Mais ça va pas ?! Perso, je suis super content que vous soyez venu nous retrouver alors c’est certainement pas pour…
— Ludo… c’était pour rire.
Puis il ajoute devant mon homme qui plisse les yeux :
— Sérieux, t’as pris des vacances pour te détendre. Alors ça serait bien que tu… je sais pas… te détendes peut-être.
Ludo prend ma main et nous avançons tous les quatre dans les rues de la ville. En ce mois d’août, et en vue de l’heure, la couleur du ciel et de tout ce qui nous entoure commence à prendre des teintes chaudes.
Même si nos vacances touchent à leurs fins, j’apprécie de pouvoir me reposer et profiter de mon amoureux et de mes amis. Parce que pour le moment je peux le faire. Pour le moment, je suis bien, encrée, et joyeuse.
À cet instant, avec Ludo, près de moi et Agnès et Baudouin devant, qui se chamaillent gentiment, je ne peux empêcher un sourire d’étirer mes lèvres. Mon monde, c’est eux…
Et il est devenu très lumineux.
J’espère que tu as pris autant de plaisir à lire cet épisode que j’ai eu à l’écrire, Ami lecteur ! La fin de la saison 2 arrive doucement mais surement et j’avoue que cela me rend quelque peu triste.
Le lien vers le site de mon amie blogueuse est toujours et encore disponible. Évidemment, si ça t’intéresse, bien-sûr ! Clique ici. Mais franchement, ça vaut toujours autant le détour !
N’hésite pas à me faire part de tes commentaires sur mes réseaux sociaux (qui sont en liens à la fin de « l’article ».) D’ailleurs, je t’invite à venir me suivre sur Instagram car je suis plus active là-bas ! Comme d’habitude, je me ferai une joie de tout lire et d’y répondre !
Sinon, je vais essayer de revenir à l’habitude que j’avais instauré en te retrouvant ici dans trois semaines pour l’épisode 14 ! Si je m’en sors bien comme cette fois-ci, il n’y a pas de raison !!
Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !
Caractère de Pêche