C’est partie pour la suite la saison 2 de « Si j’étais quelqu’un d’autre » avec l‘épisode 14. (Et oh miracle ! Pas de retard cette fois-ci ! )
J’ai, également posté l’épisode 13, que tu peux toujours retrouver ici (Si le cœur t’en dit bien-sûr, je ne force jamais !).
Sur ce, je te souhaite une bonne découverte, ainsi qu’une bonne lecture !!
Épisode 14 : Tu es ma définition du foyer.
Assis sur ma serviette, je me fais violence pour ne pas rigoler lorsque j’entends les gros ronflements de Baudouin. La digestion chez lui, c’est terrible. À peine a-t-il mangé qu’il somnole déjà… et s’il n’a pas d’impératif, alors il fait la sieste.
Le plus drôle c’est qu’il s’endort très vite et se fait entendre tout aussi rapidement. Il ne dort généralement pas très longtemps, une vingtaine de minutes tout au plus, mais ça lui suffit. Dans le fond, j’avoue l’envier un peu. Parce que, de mon côté, c’est toujours compliqué pour le repos.
Au loin, je vois les deux femmes (dont la mienne) marcher dans l’eau et faire des petits allers et retours dans le sable. Lilou a besoin de ces moments pour décompresser un peu. Lorsqu’on va rentrer, il ne lui restera que deux semaines avant de débuter la série de concert pour laquelle elle s’est donnée tant de mal.
Je sais d’avance qu’elle va tout déchirer. Comme d’habitude quand il s’agit de son travail. Alors je ne m’inquiète pas tellement pour elle. Ça serait cool si j’avais des places pour venir la voir. Je ne m’en priverai pas ! Je rigole de plus belle lorsque j’entends Baudouin grommeler dans son sommeil et finir par se retourner sur le dos. C’est étonnant que faire ça ne le réveille même pas.
Le soleil tape tellement fort que j’apprécie d’avoir pu emprunter un des parasols que l’hôtel met à disposition des clients. On ne risque pas d’insolation comme ça. Je repense à hier soir en me perdant dans mes pensées.
On a passé toute notre soirée ensemble dans une rhumerie sur le port. Pour être exacte, on a mangé dans un restaurant puis on est allé dans cette rhumerie pour finir la soirée. Avec Baudouin, on a décidé d’essayer tous les rhums arrangés. Et je dois avouer que j’en ai trouvé certains vraiment bons ! Lilou a commandé un cuba libre parce qu’elle adore les sodas. Agnès, quant à elle, a demandé un ti-punch histoire de nous accompagner. Parce qu’elle ne boit quasiment jamais.
C’était une bonne soirée. On a bien rigolé, on s’est bien amusé et on a bien parlé même si on était un peu amoché et que rentrer a été très compliqué.
Je lève les yeux et regarde le ciel dont le bleu presque azuréen le rend magnifique. Ça fait tellement longtemps que je n’avais pas connu de vacances, que me dire qu’elles sont presque finies me serre un peu le cœur. Mais bon, comme on dit : « toutes les bonnes choses ont une fin », ou un truc comme ça.
Je n’aime pas cette phrase. En fait, pourquoi ce qui est bon et qui fait du bien devrait forcément s’arrêter ? C’est sans doute ce qu’on dit quand on ne veut pas être trop frustré. Mais il n’empêche que si ces moments pouvaient durer pour toujours, ça serait vraiment cool.
L’ours à côté de moi émet un nouveau grognement avant de se relever pour s’assoir. Je tourne la tête et le vois se frotter les yeux. En pouffant presque, je demande :
— Alors, bien dormi ?
— Pas très confortable le sable.
Il attrape ses lunettes de soleil avant d’ajouter :
— Mais bon, je me suis bien reposé quand même.
— C’est mes oreilles qui ne sont pas reposées à cause de toi. répliqué-je pour l’embêter.
— Oui, bah, merde ! D’accord ?! J’étais fatigué moi aussi ! Avec le décalage horaire et tout…
Cette fois-ci j’éclate de rire. Ce n’est pas un son habituel sortant de ma bouche et mon meilleur ami ouvre de grands yeux surpris. Je m’exclame :
— Non mais je le crois pas ! La mauvaise foi du type !
— Hé ! Mais je ne te permets pas ! Je suis vraiment fatigué !
— Alors déjà d’un, tu es toujours fatigué, quoi qu’il arrive. Et de deux, le décalage horaire de la France pour la France, ça n’existe pas, gros malin !
Je vois Baudouin se renfrogner mais je distingue un tout petit sourire se dessiner sur le coin de ses lèvres. Il finit par répliquer :
— Faut que Lilou revienne : t’es plus gentil quand t’es avec elle.
— Je ne suis pas méchant. Simplement réaliste.
— Ouais bah garde-le ton réalisme !
Les femmes reviennent et je manque d’exploser de rire lorsque ma chère et tendre dit :
— Visiblement l’ours est enfin réveillé.
Lilou vient m’embrasser et s’installer entre mes jambes. Je dépose un baiser à la naissance de son cou pendant que Baudouin nous lance un regard faussement outré et qu’il grommelle :
— Ouais, vous faites bien la paire tous les deux…
Puis qu’il ajoute en boudant pendant qu’Agnès s’installe sur sa propre serviette :
— Vraiment pas un pour rattraper l’autre…
— Bon t’as fini ?! s’exaspère enfin Agnès en levant les yeux au ciel. Franchement, on dirait un gamin qui fait son caprice !
— Oh mais, elle va pas commencer la naine !
— Tu sais ce qu’elle te dit la naine ?!
Je décroche totalement à ce moment-là car ils sont de nouveau partis dans une dispute que je sais stérile d’avance. Je préfère nettement me concentrer sur le corps délicat de ma chérie qui pousse un profond soupir de résignation. Elle laisse tomber sa tête en arrière et la dépose sur mon épaule. Son chapeau de paille immonde tombe sur le coté et ses longs cheveux épais roux / roses descendent en cascade. Ils sentent bon le salé et ils brillent au soleil.
Je ramasse son chapeau sans nous bouger et je lui tends par devant. Elle le récupère et le pose près d’elle.
— Ça va ? lui demandé-je en murmurant.
— Je suis un peu fatiguée mais ça va. Et toi ?
— Je vais bien. Quand t’es contre moi comme ça, j’ai le sentiment que tout peut arriver. Et que tout ira bien quand même. J’aime cette sensation, tu sais.
— Je comprends, mon amour.
Il y a un temps de silence, où j’enroule mes bras autour d’elle et notre bulle se referme tellement bien qu’on n’entend plus nos deux amis qui se chamaillent toujours à côté de nous. Elle dépose ses deux mains sur mes bras et je sais qu’à cet instant précis, elle sourit. Parfois, on n’a pas besoin de parler, elle et moi. On se contente juste d’être là et de profiter de la présence de l’autre. Je mets un terme tout de même au silence en disant :
— J’ai du mal à me dire qu’on rentre bientôt.
— Moi aussi.
— Ça t’a fait du bien quand même ?
Elle marque une pause avant de presser mes bras avec ses mains puis me répond :
— Oui. J’avais besoin de ce temps pour moi et pour qu’on se retrouve… Merci de me l’avoir offert.
— J’en avais besoin moi aussi. J’ai bien aimé passer ce temps avec toi.
J’ajoute en souriant et en resserrant un peu plus mon étreinte :
— Enfin, de base, j’aime passer du temps avec toi. Disons que les vacances c’était nouveau et dans un autre contexte. J’apprécie d’autant plus ces moments car ils étaient différents.
On est coupé dans notre conversation par Baudouin qui s’exclame :
— Bon, vous avez fini de roucouler ? Sérieux, on a compris que vous vous aimez et tout… mais ça serait cool de votre part de sortir un peu de votre bulle.
— Ça dépend si l’ours a fini de grogner. réplique ma chère et tendre. Parce que moi, perso, je suis très bien dans ma bulle !
— Hé mais !! commence Baudouin. Et dire qu’elle se qualifie de mon amie…
— Mais parce que je le suis « Baudou ».
Lilou s’enfonce encore plus contre moi en ajoutant :
— Franchement, ce qu’on dit c’est : » qui aime bien, châtie bien. ».
— Me v’la rassuré alors ! réplique mon meilleur ami en levant les yeux au ciel. T’as vraiment de la chance que je t’apprécie autant.
— En fait, c’est surtout que t’adore le surnom qu’elle t’a donné. dit Agnès en rentrant dans la conversation et en souriant.
— J’avoue. C’est lui qui fait tout.
Baudouin se lève en faisant tomber et voler du sable par terre. Il dit en souriant :
— Bon, sur ces bonnes paroles, je vais aller me baigner.
Il s’avance un peu avant de se tourner brièvement et de demander à l’attention d’Agnès :
— Tu m’accompagnes, « la naine » ?
Puis il éclate de rire et fonce vers la mer. Agnès se lève d’un coup et le poursuit en s’exclamant :
— Sérieux, mais je vais te couler en fait !
Ma chérie, toujours dans mes bras, et moi, les regardons partir en secouant la tête. Finalement je dis :
— Alors, prête à rentrer à la maison ?
— Avec toi, oui, toujours.
Elle dépose un baiser sur mes bras.
— Même si en vrai, finit-elle, tant que je suis avec toi, je suis constamment « à la maison ». C’est toi mon foyer et ma famille… Je t’aime.
Je resserre encore plus mon étreinte et je rigole doucement en voyant au loin Agnès appuyer sur la tête de Baudouin pour le couler. Finalement, elle y est parvenue ! Lilou les voit également et pouffe doucement. Bientôt, on va devoir repartir et reprendre le cour de notre vie à deux. Mais pour le moment, on est là, sur la plage. Il nous reste deux jours encore. Je ressens exactement la même chose :
Ma famille, c’est elle maintenant.
J’espère que tu as pris autant de plaisir à lire cet avant-dernier épisode (oui, oui, tu as bien lu) que j’ai eu à l’écrire, Ami lecteur ! La semaine prochaine, ça sera la fin de la saison… Que ça passe vite…
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Sinon, je vais essayer de revenir à l’habitude que j’avais instauré en te retrouvant ici dans trois semaines pour la conclusion de la saison 2 avec l’épisode 15 !
Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !
Caractère de Pêche