Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te donner mon avis sur le film : « Limitless », sorti en 2011 de Neil Burger. Et d’après le roman sorti en 2001 d’Alan Glynn : « The Dark Fields ». Une bonne occasion pour moi de me demander si échapper à sa vie impliquait forcément des sacrifices ? Et on en parle dans cette article.
Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !
Quelques mots sur le réalisateur :
Neil Burger est un Producteur, Scénariste et Réalisateur américain né en novembre 1963. Il est notamment connu pour avoir réalisé « L’illusionniste » en 2006, « The Lucky ones » en 2008 et « Divergente » en 2014.
Le synopsis du film (site de Netflix) :
« Un auteur en mal d’inspiration développe des capacités mentales hors du commun lorsqu’il prend un médicament expérimental. Mais ses nouveaux talents ont un prix. »
Ma chronique de Limitless :
Dans la pop culture, il n’est pas rare de retrouver des œuvres vidéo-ludiques, littéraires ou geeks qui font l’éloge des capacités inexploitées du cerveau humain. Et qui, de ce fait, anticipent ce que l’être humain serait capable de réaliser s’il contrôlait l’intégralité de son cerveau.
En réalité, il existe une rumeur qui stipule qu’on n’utiliserait seulement 10% de notre cerveau. Personne ne sait d’où elle vient, mais certains l’attribuent à William James, et d’autres, à Albert Einstein. Dans tous les cas, « Limitless » est un film qui, sous couvert d’une histoire, somme toute « banale », nous apporte une réflexion sur ce que l’homme se retrouverait capable de faire si toutes ses connexions neuronales seraient poussées au maximum.
Limitless ou l’histoire d’un gars qui n’a plus rien à perdre.
Ainsi, dans « Limitless » nous suivons l’histoire d’Eddie Morra, un auteur en devenir qui peine à écrire son premier roman. Il vit dans un petit appart miteux et se retrouve bien embêté lorsque sa petite-amie (auprès de qui il vit au crochet) décide de le quitter. Un peu par hasard, il rencontrera une ancienne connaissance qui lui proposera d’essayer une nouvelle substance en cour d’homologation : le NZT.
Sans le mettre en garde sur les effets secondaires, bien évidemment. Mais n’ayant clairement plus rien à perdre, Eddie, qui est loin d’être bête, et qui sent bien qu’il y a « une couille dans le pâté », accepte quand même. La substance qu’il ingère alors, développe en très peu de temps ses perceptions, ses capacités de raisonnement et sa mémoire. Ses facultés cognitives en somme. Et pour faire court (et éviter de trop spolier également), sa vie change du tout au tout à partir de cet instant.
Le scénario de ce film n’est pas ce que j’appelle « un scénario original ». En effet, « Limitless » est l’adaptation d’un roman. N’ayant pas lu ce livre, je ne suis donc pas en mesure de dire si le matériel de base à été respecté. En revanche, d’un point de vue purement spectatrice, je dois dire que le scénario du film est réellement bien écrit. Il remplit toutes les cases d’un thriller.
Durant tout le film, nous avons le droit à des informations incomplètes avec des fausses-pistes entre autres, et un suspens bien dosé. Dans « Limitless », de nombreuses courses-poursuites ont lieu également, la plupart du temps à pieds. Ce qui donne un sentiment d’urgence dans les péripéties d’Eddie.
En réalité, le film se concentre essentiellement sur Eddie, puisqu’il est le héros. C’est à travers ses yeux que spectateur découvre le monde dans lequel il évolue. Ce sont ses pensées qu’on entend également. De ce fait, la narration passe essentiellement par lui. Eddie nous décrit tout ce qu’il se passe en lui à partir du moment où il ingère le NZT.
Et nous pouvons voir les incroyables capacités qu’il développe à la suite. J’ai bien aimé le personnage d’Eddie (déjà parce qu’il est joué par Bradley Cooper, et j’adore cet acteur) mais également parce qu’il est attachant. Ce n’est pas quelqu’un de mauvais. C’est simplement un homme qui n’arrive pas à faire surface et qui saute sur la première occasion de s’en sortir. Finalement, je pense que tout le monde, dans sa situation, aurait fait pareil.
Limitless en quelques points factuels :
J’ai trouvé la plupart des plans véritablement intéressants, bien que certains me donnaient franchement mal au crâne. En effet, au tout début du film, nous avons affaire à des plans qui semblent se dérouler en continu et à l’infini. Et autant, je les ai trouvés très bien faits, autant je me suis retrouvée « obligée » de détourner les yeux tant je me suis sentie mal à un moment.
Autrement, les plans de courses-poursuites étaient vraiment réussis. Ce que j’ai trouvé assez sympathique également demeure dans le fait que les dites courses-poursuites se faisaient toutes à pieds. Cela donnait un sentiment d’insécurité et d’urgence plus important que lorsque les protagonistes sont en voiture.
J’ai bien aimé également le travail effectué avec la colorimétrie. Par exemple, lorsque Eddie est « sobre » (disons cela ainsi), les couleurs utilisées sont froides et ternes. À l’image de la manière dont il se sent au fond de lui. Mais à partir du moment où il prend les comprimés de NZT, elles changent pour devenir plus chaudes et beaucoup plus lumineuses. Un bon moyen de comprendre où Eddie en est réellement en lui, finalement. Et couplé à sa narration, le spectateur arrive à suivre ce qu’il se passe.
La bande-son a été composée par Paul Leonard-Morgan. J’ai trouvé que les mélodies se mariaient plutôt bien avec les plans du film. En effet, tout était fait de musiques électro. Et donnaient un sentiment d’urgence à l’ensemble non négligeable. On retrouve toujours une mélodie qui revient dans chaque morceau. Je ne suis pas assez calée en musique pour décrire l’instrument. Cependant, ces mêmes accords reviennent toujours et cela donne une note de mystère à l’ensemble. Pour moi, la BO est une vraie valeur ajoutée au film.
Le casting est également une grande réussite. Nous avons en tête d’affiche : Bradley Cooper, qui joue Eddie. Nous avons également Robert De Niro, qui interprète Carl Van Loon : un homme d’affaire qui aura de l’importance dans l’histoire. Et nous pouvons retrouver également Abbie Cornish qui interprète Lindy : la petite amie (ex) d’Eddie. Au final, le film est porté par ces trois acteurices qui font un travail de malade ! Pour moi, ce casting est réellement bien trouvé. Un sans faute pour moi.
Limitless ou une histoire basée sur de multiples thématiques.
Au-delà de l’intrigue globale du film, j’ai pu dénoté plusieurs thématiques qu’il m’a semblé important d’évoquer.
La première étant celle du rêve brisé. Avec Eddie qui souhaite, dans un premier temps, devenir un auteur sans y parvenir, nous avons affaire à un homme qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Souffrant du syndrome de la page blanche, Eddie s’éloigne de plus en plus de son rêve de devenir romancier. Il dit à son entourage et à tous ceux qu’il rencontre que c’est ce qu’il est alors que dans le fond, Eddie est bien plus proche du chômeur que de l’auteur.
Superbe transition pour évoquer la deuxième thématique qui est donc le chômage et les grandes difficultés à s’en sortir. Financièrement parlant, Eddie est au fond du trou. Il vit au crochet de sa petite-amie parce qu’il n’a pas vraiment d’autres choix. En réalité, il se trouve dans un cercle vicieux puisqu’il devrait trouver un travail pour avoir un salaire et se sortir de sa misère. Mais pour trouver un travail, il faut d’abord le chercher.
Et Eddie est tellement obnubilé par son roman qu’il ne parvient pas à écrire qu’il ne cherche même pas de travail. Et pour autant, il ne parvient pas à avancer sur son roman non plus. Parce que trouver un emploi, c’est renoncer à son rêve. Et en tant que spectateur, nous nous rendons bien compte que, malheureusement, c’est la meilleure des choses à faire. Mais Eddie n’est pas prêt à renoncer à son rêve et c’est cet état de fait qui le coule. Alors, il est au chômage et se laisse sombrer.
La troisième thématique que j’ai pu retrouvée est celle de la solitude. Elle va d’ailleurs avec celle du besoin d’un coup de pouce. Quand on voit le Eddie d’avant de prendre du NZT et celui d’après, il n’y a franchement pas photo ! Parce que le Eddie d’avant se laisse aller. Il vit dans un taudis. Il ne prend pas la peine de ranger, ni de faire le ménage. J’ai même été étonnée de ne pas voir des rats qui se promenaient. Franchement, j’exagère à peine.
Ce n’est pas un environnement sain pour vivre, ni pour travailler. Parce que n’en déplaise à certain.es, être romancier.ère, auteur.e ou écrivain.e est du vrai travail et peut devenir un vrai métier si on s’en donne les moyens. (Et qu’on a un petit coup de pouce aussi.) Et finalement, l’état dans lequel se trouve l’appartement d’’Eddie n’est que le reflet de son mal-être intérieur.
Il est indéniable qu’Eddie se sent seul. Il ne parvient pas à tisser des vrais liens avec les autres. Quand il dit qu’il est romancier, il n’arrive même pas à expliquer de quoi parle son roman, tant il ne se fait pas confiance. Comme si son cerveau tournait au ralenti et qu’il était anesthésié. Il en devient même pathétique jusqu’à ce qu’il ait « enfin » un coup de pouce.
Enfin, la dernière thématique que j’ai relevé, et qui, au demeurant, est la principale : la drogue et la dépendance qu’elle engendre ensuite. N’allons pas par quatre chemins, le NZT est une drogue. Parce que, lorsqu’elle est ingérée, elle agit très rapidement dans l’organisme. Et elle rend la personne si bien, si confiante, si intelligente, si tout en fait, que la descente est véritablement terrible.
Eddie se rend compte de tout ce qu’il a accompli en la prenant et n’est pas prêt à s’arrêter. Commence alors un engrenage sans fin, un cercle vicieux : la dépendance qui s’installe. Parce que Eddie est, malheureusement, la meilleure version de lui-même lorsqu’il la prend. Ou plutôt, il se sent plus sûr de lui, plus confiant, moins timide, plus efficace. Il fait tout sans aucun effort et se retrouve bourré d’énergie.
N’importe qui à sa place aurait sans doute réagit de la même manière.
Conclusion :
Pour conclure, « Limitless » est un film thriller que j’ai découvert dernièrement et que j’ai énormément aimé.
Les scènes d’actions, de courses poursuites donnaient un sentiment d’urgence plutôt appréciable. Le propos principal du film était intéressant et bien amené. Tout comme la plupart des thématiques que j’ai appréciées découvrir et appréhender de manière différente à travers ce visionnage.
Les personnages (au moins pour les trois VRAIMENT principaux) semblaient complets et bien traités. Bien mis en avant également dans leurs singularités. Bien portés par un casting plutôt réussi lui aussi.
Et pour ce qui est des sacrifices à faire pour échapper à sa vie, et bien, je suppose que sans aller dans les extrêmes comme le fera Eddie, il est indéniable qu’on doit faire des choix. Et chaque choix implique de renoncer à quelque chose au profil d’une autre. Donc, de faire des sacrifices. On ne peut pas changer de vie, sans être prêt à changer certains de nos travers. C’est ainsi.
Puis on n’échappe pas vraiment à sa vie… Prendre des produits illicites nous permet de nous sentir bien sur le moment et pendant quelques heures. Mais quand la réalité nous rattrape, elle fait parfois bien plus mal ensuite.
… mais on peut essayer de l’améliorer.
Je te recommande ce film si tu aimes les thrillers bien faits avec un propos intéressant. Puis si tu apprécies Bradley Cooper et Robert De Niro aussi.
Je te laisse également un lien vers le site de Sens critique pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce film : ici.
Et toi ? L’as-tu vu ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, en aurais-tu envie ?
Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ce film (si tu l’as vu, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis, notamment sur Instagram car je suis plutôt active là-bas !
Enfin, je t’invite également à aller lire la dernière note / films que j’ai rédigée sur « Sex Tape » sorti en 2014, si ça t’intéresse. Clique ici.
Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !
Caractère de Pêche