Je l’ai teasé depuis quelques semaines ! Je suis donc très heureuse de poster l‘épisode 2 de la saison 3 de Si j’étais quelqu’un d’autre. J’espère qu’il te plaira !
Si tu n’as pas encore lu l’épisode 1 de la saison 3, je t’invite à aller te rafraichir la mémoire en cliquant ici.
Sur ce, je te souhaite une bonne découverte, ainsi qu’une bonne lecture !!
Épisode 2 : Quand les sentiments s’emmêlent…
Quand je me réveille, le soleil éclaire déjà un peu la chambre, et je sens tout le corps de Lilou contre le mien. Son dos est collé à mon ventre et elle a replié ses jambes contre le sien. Et moi, je la serre dans mes bras. Elle respire doucement et je cale ma respiration sur la sienne. Parce que j’adore l’avoir collée auprès de moi comme ça.
D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais ressenti une connexion aussi puissante avec une femme. Je n’avais pas une relation aussi profonde avec Blanche. C’était ma petite amie et je l’aimais, certes. Pour autant, on n’était pas si tactile, si connecté. Il pouvait passer des journées sans qu’on prenne de nouvelles l’un de l’autre, et ça nous allait très bien. Alors, quand on a rompu tous les deux, ce n’était que la finalité d’une histoire qui n’avait plus vraiment de sens.
Mais quand j’imagine quelle serait ma vie sans Lilou… Non, en fait, je n’y arrive même plus à présent. Elle est devenue mon essentiel. Et c’est pour cette raison que je la fais toujours passer avant moi. Je sais que ça l’énerve et qu’elle ne préfèrerait pas. Qu’elle aimerait que je pense à moi avant elle. Mais je ne peux pas faire autrement. Parce qu’il n’y a que dans ses yeux que je me sens aimé. Il n’y a que dans ses caresses que je me sens bien. Et il n’y a que dans ses bras que je me sens chez moi et à ma place.
Et avant elle, je n’ai jamais connu ça.
La veille, quand elle est rentrée de son dernier concert, et que je suis tombé dans ses yeux, je ne désirais que la tenir dans mes bras et l’embrasser. Son regard était si intense, doux et délicat. Je me suis senti chavirer. Quand elle commence à bouger dans mes bras, je sais directement qu’elle est en train de se réveiller.
– Tu dors encore ? murmure-t-elle dans le doute.
En l’entendant, je resserre ma “prise” et réponds normalement :
– Non, mon amour.
Je l’entends pouffer doucement et faire l’asticot pour se retourner et me faire face. Ça m’amuse et m’attendrit. Quand elle s’est retournée, je sens qu’elle insère sa jambe entre les miennes et se colle encore plus à moi. Je la laisse faire. Je remonte le bras libre, puisque l’autre est sous son cou et encadre ses épaules, et dépose ma main sur sa joue. Un sourire se dessine sur ses lèvres pendant qu’elle ferme ses yeux. Quand elle les rouvre, je tombe de nouveau dedans et mon cœur s’emballe. Lilou pose sa main sur la mienne et insère ses doigts aux miens.
Je l’aime tellement. C’est vraiment dingue.
Ma chère et tendre rapproche enfin ses lèvres des miennes et m’embrasse tendrement. Et pendant que je plonge de nouveau dans son regard vert d’eau, elle finit par me demander :
– Tu comptes faire quoi aujourd’hui ?
Le genre de question bateau que les vieux couples se posent la plupart du temps et qui démontrent qu’une certaine habitude s’est finalement installée. Cependant, là où beaucoup s’ennuient et s’agacent de cet état de fait, et qui finalement se posent énormément de question quant à leurs histoires d’amour, ce n’est réellement pas mon cas. Parce que je suis quelqu’un qui adore ses habitudes. Ça me rassure. Me sécurise. Alors c’est tout naturellement que je réponds :
– On est samedi.
– Tu dois aller à la boutique, non ?
– Je devrais, ouais.
– Tu “devrais” ?
Son éternel sourire de lutin se dessine doucement sur son visage. J’adore lorsqu’elle a ce genre d’expression. C’est toujours un délice de la voir enjouée. Je réponds :
– Oui : “devrais”.
– Alors qu’est-ce que tu fais encore ici ?
Je la resserre encore plus fort contre moi. La vérité, c’est que je n’ai pas envie de la laisser. Non pas qu’on a été séparé pendant une plus ou moins courte période ou quoi que ce soit d’autre. Mais Lilou me manque à partir du moment où on n’est pas ensemble. Est-ce que je suis trop attaché à elle ? Est-ce que la solitude me fait peur ou m’angoisse ? En réalité, non. Je peux tout à fait passer ma journée loin d’elle sans être accroché à mon portable. Alors, non, la solitude ne me fait pas peur, ne m’angoisse pas non plus. Mais elle ne m’est pas agréable pour autant. Disons que j’aime bien l’entre-deux parfois.
Lilou se blottit un peu plus pendant que je grommelle dans ma barbe :
– Ça ne m’aide pas beaucoup à vouloir te laisser…
– J’y peux rien, réplique-t-elle, j’aime bien être dans tes bras.
– Ah ouais ?
Lilou hoche la tête avant d’ajouter :
– Je m’y sens en sécurité. Comme si le monde pouvait s’arrêter de tourner. J’ai le sentiment que je peux tout affronter quand je suis contre toi.
Elle marque un temps avant de me demander encore :
– Tu es parti où, Chéri ?
Mes yeux, qui s’étaient perdus sur un point contre le mur, se concentrent de nouveau sur elle. Je réponds :
– Je me questionnais…
– Sur quel sujet ?
– Où étiez-vous pendant tout ce temps, Mademoiselle Marshall ?
Elle pouffe doucement en s’exclamant :
– Tu es au courant qu’on est ensemble depuis presque trois ans tout de même ?
– Ouais, je sais. Mais, je ne peux pas m’empêcher de me poser cette question. Un peu trop beau pour être réel tout ça…
Insidieusement, je sens qu’elle dépose délicatement une main sur mon torse, qu’elle descend le long de mon ventre. Coquine, elle dit :
– Tu penses que je ferais ça si ce n’était pas réel ?
Et je me laisse faire en répliquant :
– T’es au courant que je fais souvent des rêves pas très catholiques qui te mettent en scène ?
Lilou éclate de rire, mais ne s’arrête pas pour autant. Et moi, je sens mon cœur battre à m’en éclater la poitrine. Finalement, je bascule sur elle pendant qu’elle m’interroge en pouffant :
– Et donc, tu ne devais pas y aller ?
Alors je grommelle avant d’enclencher ma bouche à la sienne :
– Ils peuvent bien se débrouiller sans moi une heure de plus.
J’attends que le serveur m’apporte ma bière pendant que Baudouin s’installe à mes côtés. À cette heure de la soirée, le bar n’est pas encore totalement bondé. Quelques personnes sont assises dans la pièce, mais globalement, l’air n’est pas du tout étouffant.
Mon meilleur ami vient d’arriver après une journée de travail. Les cernes qui peignent le dessous de ses yeux, assombrissent son regard. Baudouin semble ailleurs. Disons que, lui qui est d’habitude si joyeux et amusé, à l’air vraiment soucieux. Lorsqu’il se concentre sur moi après avoir pris sa commande, je tente :
– On t’a emmerdé au travail ?
Baudouin sourit avant de répondre :
– Dis tout de suite que j’ai une sale gueule.
– J’aurais pas dit ça comme ça mais bon…
– C’est l’idée, c’est ça ?
– Bah ouais.
Le serveur revient avec nos deux boissons et je vois mon meilleur ami se renfoncer dans sa chaise. Il pousse un soupir avant d’avouer :
– J’ai joué jusqu’à deux heures du mat’.
– Tu as joué aussi tard ?
– C’est ce que j’ai dit, oui.
– C’était avec qui ?
Je vois Baudouin froncer les sourcils, semblant ne pas comprendre alors je reformule :
– D’habitude, c’est avec moi que tu joues jusqu’à pas d’heure. Alors, cette fois-ci, c’est avec qui ?
Le regard de mon meilleur ami s’illumine. Il finit par me répondre :
– C’est sur WoW que je joue avec toi jusqu’à pas d’heure. Là, je jouais à Fortnite.
Il marque un temps avant d’ajouter :
– Avec Agnès.
“Nous y voilà.”
Depuis l’été dernier, j’ai remarqué un certain rapprochement entre eux deux. Même Lilou l’a évoqué. Mais Baudouin reste très secret sur ses relations amoureuses. Bien-sûr, ça nous est déjà arrivé d’en discuter. Notamment quand ma relation avec Blanche battait de l’aile. Il était lui-même en pleine rupture donc, on s’est vachement soutenu. Mais pour ce qui est d’Agnès, on n’en a pas vraiment reparlé depuis. Je bois une gorgée avant de reprendre, l’air de rien :
– Et donc, vous vous êtes bien amusés ?
En m’entendant, Baudouin pouffe doucement avant de répliquer :
– Arrête avec tes sous-entendus à la con.
– Je sous-entends rien du tout. répliqué-je, faussement outré. T’as vraiment l’esprit mal placé !
– C’est ça…
J’observe Baudouin boire une nouvelle gorgée avant de grommeler gentiment :
– De toute manière, c’est un fait, ta chérie te dévergonde vraiment beaucoup trop.
Alors j’éclate de rire. C’est tellement rare venant de moi que je vois mon meilleur ami ouvrir en grand ses yeux, surpris. Il pouffe une première fois, puis une deuxième. Et lorsqu’il s’aperçoit que je ne me calme pas, il finit par éclater de rire lui aussi et me suivre dans mon fou-rire.
On passe pour deux crétins. Ou bien deux imbéciles heureux, au choix. Mais ça fait du bien de rire. Ça permet de relâcher la pression. Baudouin reprend son sérieux en premier mais continue de sourire en me regardant. Il finit par dire :
– N’empêche, elle te fait du bien, Lilou. Ça aussi, c’est indéniable. Je crois bien que je ne t’ai jamais vu autant épanoui que maintenant. Franchement ça fait plaisir. Et j’apprécie d’autant plus Lil’ pour cette raison.
Je reprends finalement enfin mon sérieux et tente :
– Toi, tu as l’air de bien t’entendre avec Agnès… non ?
– Ouais, c’est vrai. On se marre bien.
– Enfin, tu la taquines beaucoup quand même…
– Qu’est-ce que t’insinue, Ludo ?
Je lève les yeux au ciel avant de mettre les deux pieds directement dans le plat :
– T’es comme un garçon dans la cour de récré qui taquine la fille qu’il aime bien, quand une nana te plait. Tu dois constamment les embêter. Alors Baudouin, arrête de tourner autour du pot.
Je marque un silence pendant lequel je vois mon meilleur ami, grogner de mécontentement. Puis j’enchaine :
– Elle te plait, Agnès.
– Tu fais chier, sérieux…
Je ne questionne pas et j’affirme. Les joues de Baudouin rosissent quelque peu. C’est la soirée des premières fois, visiblement. Je ne l’ai jamais vu aussi gêné. Même avant, quand il finissait par me parler de ses copines, il ne semblait pas sérieux. Il détourne les yeux, se racle la gorge et observe ailleurs. Je m’enfonce dans mon siège et j’attends. Il finit par se reconcentrer sur moi avant de souffler trois fois. Il murmure presque cette fois-ci :
– Ludo… elle ne fait pas que me plaire…
Lui, qui fuyait mon regard, l’accroche de nouveau. Il dit encore :
– Je suis amoureux d’elle.
“Je le savais.”
Et voilààààààààà ! Alors, Ami Lecteur, comment as-tu trouvé ce nouvel épisode ? J’espère que tu as pris autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire !
Voici également le petit lien vers le blog de ma meilleure amie, également blogueuse (que tu connais peut-être puisque c’est Novaish) qui a également écrit une fiction. Évidemment, si ça t’intéresse, bien-sûr ! Clique ici.
N’hésite pas à me faire part de tes commentaires sur mes réseaux sociaux (qui sont en liens à la fin de « l’article ».) D’ailleurs, je t’invite à venir me suivre sur Instagram car je suis plutôt active là-bas ! Comme toujours, je me ferai une joie de tout lire et d’y répondre !
Sinon, on commence de nouvelles habitudes en se retrouvant ici dans un mois pour l’épisode 3 !
Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !
Caractère de Pêche