Aujourd’hui, on continue mon histoire ! Voici l‘épisode 14 de Si j’étais quelqu’un d’autre. Et comme d’habitude, j’espère qu’il te plaira !
J’ai également posté le treizième épisode il y a trois semaines. Si tu ne l’as pas lu, je t’invite chaleureusement à cliquer sur le lien pour aller le découvrir : ici.
Épisode 14 : La communication, c’est la base.
Quand je passe la porte d’entrée après ma journée de taf, la colère et la peur que je ressentais quand on s’est disputé avec Lilou se sont dissipées. Le truc, c’est que lorsque je la vois débarquer dans le salon sans m’adresser un regard, ni un sourire, je me dis que ce n’est sans doute pas son cas.
Après avoir retiré mes chaussures et mon manteau, je tente un :
-Euh, salut…
Visiblement toujours dans ses ressentis, elle ne me répond même pas et va dans la salle de bain. En même temps, je l’ai un peu cherché… j’entends l’eau couler et je décide d’aller la rejoindre dans la pièce. Je dis alors assez fort pour qu’elle m’entende à travers la douche :
-Tu sais, je crois qu’il faut qu’on parle…
Elle éclate d’un rire sarcastique avant de répliquer avec sérieux :
-Ah, maintenant, tu veux parler ? Désolée mais je n’en ai pas envie, ce soir. Laisse-moi tranquille, s’il te plait.
Je soupire doucement avant de ressortir de la pièce. Je m’attendais à quoi, en même temps ? J’suis vraiment qu’un débile… je retourne dans le salon et allume la télévision. Je jouerais bien un peu mais je sais que Baudouin n’est pas libre ce soir et ça n’a pas la même saveur sans lui.
Lorsque je comprends que la salle d’eau est libre, j’y vais à mon tour. J’évite mon reflet dans le miroir car j’ai toujours détesté me voir comme j’ai toujours détesté mon corps. L’eau chaude à un effet plutôt bénéfique sur moi. J’aime bien ce moment de la journée car c’est vraiment à partir de là que je prends conscience que je suis à la maison et que la journée de travail est finie.
Je reviens dans le salon, à peine vingt minutes après. Je cherche Lilou du regard et je me rends compte qu’elle est dans son studio.
« Super… »
Je commence à grommeler dans ma moustache puis je distingue qu’elle n’a pas fermé la porte. Dans son langage, c’est plutôt bon signe. N’empêche que maintenant que je suis tout seul devant la télé, je rumine beaucoup. Je n’aime pas me disputer et j’aime encore moins m’énerver.
Combien de temps dure ma solitude ?
Tout ce que je sais, c’est que Lilou est arrivée dans la pièce et m’a sorti en allant directement dans la cuisine :
-Au fait, je n’ai pas oublié de pilule et j’aurais mes règles la semaine prochaine.
En fronçant les sourcils, je me lève et la rejoins en demandant :
-Pourquoi tu me dis ça ?
–Ludovic, ne joue pas au con, s’il te plait.
Elle réutilise mon prénom, aïe… ça put pour moi, ça… en plus, je sais exactement pourquoi elle m’a dit ça. Je m’avance encore un peu pendant qu’elle sort des légumes et un couteau. Je finis par dire :
-Lou’… je suis désolé pour ce midi.
Je la vois s’arrêter dans sa lancée. Elle pose le couteau et se retourne vers moi en s’appuyant sur le comptoir.
-Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu avais parlé avec Maxine ?
-Je ne sais pas. réponds-je avec honnêteté. Ça ne m’avait pas paru intéressant.
Elle fronce à son tour les sourcils et sort :
-Et pourtant, ce qu’elle t’a dit t’a troublé…
-Peut-être un peu, oui…
Elle croise les bras sous sa poitrine pendant que je m’installe sur un des tabourets de la cuisine. Elle est très calme lorsqu’elle continue :
-Tu vois, je ne sais pas ce qui est le plus dur : le fait que tu aies cru Maxine quand elle t’a raconté des choses fausses sur moi ou bien l’idée d’avoir un bébé avec moi qui te paraitrait insupportable.
-Mais bien-sûr que non ! C’est juste que…
Je marque une pause avant de murmurer :
-Je serais vraiment merdique comme père…
Je sens Lilou tout près de moi. Elle s’installe sur le deuxième tabouret et attrape délicatement ma main. Elle dit simplement :
-Moi, je suis sûre du contraire.
Puis elle ajoute :
-En revanche, arrête de penser que la contraception ne te concerne pas. Nous sommes deux, donc nous sommes tous les deux responsables. Et ce, même si c’est moi qui prend la pilule. Ce n’est pas normal que tu penses ça. D’ailleurs, je peux très bien décider un jour d’arrêter de la prendre. Pas pour te faire un enfant dans le dos, mais juste pour moi et ma santé.
Doucement j’acquiesce de la tête. Ce n’est pas le genre de question que je me suis posé. Je ne me suis d’ailleurs jamais intéressé à ce sujet. Pour moi, la prise de la pilule était limite sans danger. Je lui dis ce que je pense et elle me répond :
-Non, Ludo. La pilule n’est pas sans danger. Je dois la prendre chaque jour, à la même heure et c’est un médicament qui peut engendrer beaucoup de problèmes de santé. Et des graves en plus. Pour le moment, tout va bien pour moi alors je touche du bois mais c’est vrai que ce n’est pas anodin de la prendre.
-Alors arrête-la. dis-je sans réellement réfléchir.
Elle sourit avant de répliquer :
-Si je fais ça, ça sera beaucoup plus contraignant.
-Et alors ? On mettra des préservatifs. C’est chiant, mais je préfère ça pour ta santé.
En fait, on avait arrêté d’en mettre après avoir fait les tests pour les MST. Comme c’était négatif pour elle et pour moi, on était plutôt content. Au final, c’est vrai que ça m’arrangeait bien que ce soit elle qui prenne la contraception. Mais, je ne veux plus que tout repose sur elle. J’entrelace nos doigts et je dis :
-Tu finis ta plaquette quand ?
-Ce soir.
-Alors n’en reprends plus après.
Elle relève les yeux et plonge son regard dans le mien.
-Tu es sûr ?
-Oui.
Elle marque un temps avant de me demander :
-Tu voudras des enfants ?
-Ouais, réponds-je après un petit moment de réflexion. Pas tout de suite mais ouais.
-Et si le préservatif craque ?
-Alors j’assumerai avec toi.
Je suis sincère quand je le lui dis. Je sais que je suis immature quand je m’y mets, mais notre dispute et notre discussion ont été des électrochocs pour moi. Franchement où j’avais la tête ? C’est ma nana cette femme, et je dois prendre soin d’elle comme elle prend soin de moi. En plus, je n’ai même pas cru ce que m’a dit Maxine. Alors je ne comprends même pas pourquoi j’ai sorti ce que j’ai dit à Lilou.
Elle dépose un baiser sur mes lèvres et se relève tranquillement pour retourner préparer à manger. Comme je sais son aversion pour la cuisine, je la rejoins en disant :
-Laisse, je m’en occupe.
-Tu ne sais même pas ce que je comptais faire, me répond-t-elle en souriant.
Je regarde alors le plan de travail et réplique, les sourcils quelque peu froncés :
-Avec autant de légumes, c’est soit une super salade de la mort, soit une ratatouille…
Elle pouffe doucement avant de m’avouer :
-C’est la deuxième option.
-Ah…
Je déteste ce plat. Mais son sourire coquin me fait rendre les armes. Elle réplique tout de même :
-Un peu de verdure ne peut pas te faire de mal !
-Tu es vraiment sans pitié !
Je la vois commencer à couper une courgette et je prends moi-même un couteau pour l’aider en m’occupant des tomates. Pendant qu’elle dit simplement :
-Mais tu m’aimes alors ça passe.
Je tourne la tête pour la regarder et quand elle sent mes yeux sur elle, elle tourne la tête, son éternel sourire de lutin se dessinant sur les lèvres.
-Évidemment que je t’aime.
Je l’embrasse tendrement et je me demande automatiquement depuis quand elle est devenue si importante et si essentielle à ma vie. À croire qu’elle était l’âme qui m’était destinée…
« Merde, Ludo, tu deviens guimauve, là ! »
Nous terminons le repas tranquillement puis, lorsqu’il cuit doucement, je demande à Lilou :
-Tu ne m’en veux plus ?
-Non Chéri, je ne t’en veux plus.
Je tilte automatiquement et m’exclame :
-« Chéri » ? J’ai même été promu ?
Elle me regarde dans les yeux puis hausse les épaules en souriant avant de dire en sortant de la cuisine :
-Je sais pas… peut-être.
Puis elle ajoute pendant que je la suis dans le salon :
-J’ai dit ce que j’avais à dire, maintenant, si tu as fait pareil, j’estime qu’on peut passer à autre chose.
Nous nous asseyons puis je me plonge dans ce qui passe à la télé. Pendant quelques secondes où je perds très clairement des neurones à force de regarder les idioties qui y passent, je me dis que je vais peut-être mettre autre chose. Pourtant, je n’en ai pas l’occasion puisque Lilou se relève d’un coup et change de canal sur l’écran pour lancer l’application de musique sur l’Apple TV.
Je ne comprends pas trop pourquoi elle s’est levée d’ailleurs parce que les télécommandes sont sur la petite table. Puis quand elle met une chanson super rythmée et qu’elle commence à enchainer des pas approximatifs dans le salon, alors je comprends.
Elle fait vraiment n’importe quoi mais j’adore ce sentiment de plénitude et de joie qui se lit sur son visage. C’est le retour du soleil et de la lumière et je n’ai pas besoin qu’elle vienne me chercher pour aller la rejoindre en plein milieu de la pièce.
On décompresse, on s’amuse ensemble et je peux ressentir jusque dans mes entrailles l’amour qui émane d’entre nous.
Un véritable et pur bonheur. Mais si j’avais su que c’était le calme avant la tempête…
J’en aurais profité encore.
Alors, Ami lecteur, cet avant-dernier épisode de la saison une t’a-t-il plu ? J’espère que oui ! À ton avis, que va-t’il se passer pour Ludo et Lilou dans le prochain épisode ?
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Sinon, on se retrouve encore ici dans trois semaines pour l’épisode 15.
Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !
Caractère de Pêche