[Des histoires] -Si j’étais quelqu’un d’autre- #10 (S1E10)

Aujourd’hui, on continue mon histoire ! Voici l‘épisode 10 de Si j’étais quelqu’un d’autre. Comme pour les précédents, j’espère qu’il te plaira !

J’ai également posté le neuvième épisode il y a trois semaines. Si tu ne l’as pas lu, je t’invite chaleureusement à cliquer sur le lien pour aller le découvrir : ici.



Épisode 10 : Lorsqu’on change de vie…

Je scotche un carton que j’emmène dans ma chambre. En fait, je possède beaucoup plus de livres que je ne l’aurais cru. On a énormément parlé avec Lilou et nous avons convenu que c’est moi qui venait m’installer chez elle parce qu’elle y a son studio d’enregistrement.

C’est vrai qu’on aurait pu, au final, chercher une maison, ou un autre appartement qui aurait été vraiment « à nous » mais on a décidé de faire ainsi… tout ça parce qu’on voulait que ça aille vite et que Lilou a besoin de son studio pour travailler. On aura tout le temps de trouver plus tard.

En tout cas, elle a tenu à mettre mon nom sur le baille et nous sommes allés à IKEA pour acheter de nouveaux meubles pour mon arrivée. Mon appartement, enfin « ancien » à présent, est un meublé donc pratiquement rien n’est à moi. Maintenant ça va changer.

Quand je passe dans la chambre avec mon carton, Lilou est en équilibre sur les genoux sur mon bureau et dépose les livres de l’étagère un à un dessus. Je m’extasie devant la vue qu’elle me donne… et je reste bloqué comme un idiot sur le pas de la porte.
-Ludo, je sens ton regard sur moi…
-Je ne m’en cache pas non plus.

Elle dépose un dernier livre puis se tourne avec difficulté pour s’asseoir sur le meuble. Je dépose alors mon carton par terre et je me dirige vers elle. Je me place entre ses jambes et elle remonte les mains pour entourer mon cou. Sans rire, je pourrais rester des heures à la regarder dans les yeux. Je crois que je suis vraiment, mais alors vraiment épris d’elle. Nous nous embrassons, puis à contrecœur, je me détache d’elle en grommelant :
-Si je ne m’en vais pas tout de suite, on avancera jamais le déménagement.

Elle retire ses bras et pose ses mains sur le bureau, un sourire malicieux se dessinant une fois de plus sur ses lèvres. Je retourne à l’entrée de la chambre pour reprendre mon carton pendant que je l’entends me demander :
-Tu sais qu’on a encore un peu de temps avant que tu ne rendes définitivement les clefs ?
-Ouais, réponds-je. Mais je ne voudrais pas rentrer à la maison trop tard.

Je suis content intérieurement de pouvoir qualifier l’endroit où nous allons vivre ensemble maintenant de « ma maison ». Sans doute que Lilou aussi car je sens un bon sentiment émaner d’elle.
-En parlant de la maison, commence-t-elle avant de se lever pour descendre du bureau et passer devant moi pour sortir de la chambre, j’ai fait faire ton propre trousseau de clefs ce matin.

Je la vois revenir avec le dit trousseau pendant que je suis en train de ranger mes livres le plus efficacement possible dans le carton. Elle me tend mes nouvelles clefs et je grommelle de nouveau :
-T’es sûre que c’est le meilleur moment pour me les donner ?
-Au vu de ta tête, je dirais que non. me répond-t-elle en fronçant les sourcils.

Puis elle ajoute avant de rire de bon cœur :
-Mais étant donné que j’y pense maintenant, c’est maintenant que je te les amène.

En pouffant doucement (parce que pour être honnête, elle me fait craquer à chaque fois), je lui demande :
-Pourquoi tu ne les laisses pas dans ton sac, alors ?

Interloquée un millième de seconde, en me faisant des grands yeux, elle finit par dire :
-Très bonne question. Merci de me l’avoir posée. Mais je n’ai pas de réponse à t’apporter.

Et elle éclate de rire. Je lève les yeux au ciel avant de poser un regard circulaire dans mon ancienne chambre. En fait, nous n’avons pas chaumé dans la journée et nous nous retrouvons devant un tas de cartons plus ou moins grand dans le salon et l’entrée de l’appartement.


En fin d’après-midi, Baudouin débarque sans même toquer. Lilou s’exclame alors :
-C’est à cette heure-là que t’arrives, toi ?!

Je vois mon meilleur ami regarder ma copine et répliquer en lui faisant la bise :
-Et bah, t’es en forme, dis donc !
-Et encore, ajoute Lilou, t’as pas tout vu !

Baudouin se tourne vers moi et me dit :
-T’es sûr de vouloir t’installer avec elle ?
-Mais hé ! s’exclame Lilou et le frappant doucement à l’épaule et en rigolant en même temps.

Puis, comme si de rien n’était, mon meilleur ami dit, en regardant les cartons :
-Bon alors, on commence par lequel ?
-Hum, dis-je, peut-être les plus gros et lourds à deux pendant que Lilou s’occupe des plus petits et…
-…moins lourds ? finit ma petite-amie, un sourire moqueur au coin des lèvres.

Je l’embrasse sur la joue avec tendresse puis j’aide Baudouin à porter un gros carton. Lilou de son côté en empile deux qu’elle soulève avec force.
-Et bah, on dirait pas, mais t’as du muscle sous ces deux brindilles qui te servent de bras…
-Baudouin…
-Mais quoi ? Je te fais un compliment !

En les entendant se chamailler, je pouffe doucement. Et lorsqu’on a fini les allers et retours entre mon ancien appartement et ma voiture, et que cette dernière est pleine à craquer, mon meilleur ami s’exclame :
-Bon, j’espère que j’aurais le droit à une bière au moins parce que bon, « tout travail mérite salaire » !
-Et « après l’effort le réconfort », aussi. Non ?
-Ah bah voilà, Lil’, on concorde enfin !

Du coin de l’œil, je la vois tiquer. Je sais que la seule qui l’appelle comme ça, est Agnès. C’est d’ailleurs la seule de qui elle accepte le surnom. Je ne sais pas pourquoi mais elle ne dit rien à Baudouin et se contente de sourire.


C’est une heure plus tard, lorsque j’ai mis les clefs dans la boite aux lettres comme l’a demandé le proprio, que nous prenons la route pour une demi-heure jusqu’à notre petit ni d’amour avec Lilou. Bon d’accord, c’était avant tout l’appartement de ma chère et tendre, mais comme je vous l’ai expliqué plus haut, je m’y installe aussi.

Donc, nous arrivons devant l’immeuble et je vois mon meilleur ami le regarder puis demander :
-Vous êtes à quel étage ?
-Au deuxième, lui répond Lilou.

Puis elle décide d’ajouter comme si elle pouvait prévoir la réaction de Baudouin :
-Sans ascenseur.

Il siffle d’un coup et longuement. Puis il s’exclame en me regardant :
-T’es vraiment sûr à 100% de venir vivre là ?

Je rigole en levant les yeux au ciel en même temps que Lilou. Cette dernière s’exclame :
-Je ne te pensais pas si feignant.

Blessé dans sa fierté, Baudouin fronce les sourcils. Puis, sans rien dire de plus, il ouvre la voiture et prend un premier grand carton. Tout du moins, il essaye puisque s’en est un qu’on avait porté à deux. Ce dernier lui échappe des mains et s’effondre par terre sous nos yeux à tous les trois.

Je regarde Lilou qui se fait violence pour ne pas éclater de rire. Puis Baudouin qui regarde le carton, une expression de gêne sur le visage. Il m’observe du coin de l’œil avant de me demander, penaud :
-Il y avait des choses fragiles dedans ?

Un sourire au coin des lèvres, je réponds :
-Fragiles, je ne sais pas. Par contre, des choses auxquelles je tenais, ça c’est sûr.

Puis Lilou ne se commande plus et éclate de rire. Je la suis dans son fou-rire et Baudouin se déride un peu. Quand on est calmés, ma copine dit :
-Tu es au courant quand même que c’était une boutade et que je t’embêtais ?
-Ouais, répond mon meilleur ami. En plus, je devrais être habitué vu que la plupart du temps, c’est moi qui te cherche…

Il m’aide à porter le « carton sauteur » puis nous suivons Lilou qui mène la marche avec trois cartons plutôt légers qu’elle a réussis à porter d’un coup. On fait plusieurs allers et retours puis on finit par nous poser enfin sur le canapé. Je vois ma copine qui se lève à peine cinq minutes après et revient avec trois bouteilles de bière.
-Ah ! s’exclame alors Baudouin. Voilà la raison pour laquelle je suis venu aider !

Lorsque Lilou nous sert, la mousse déborde. Toute gênée, elle nous regarde et nous fait un pauvre sourire.
-Je n’ai jamais su servir correctement ce genre de boisson.
-C’est clair que tu pourrais pas être barmaid… répond Baudouin en fronçant les sourcils.

Puis il ajoute, un sourire mesquin se dessinant sur les lèvres :
-Heureusement que tu as d’autres qualités. Parce que sinon je ne vois vraiment pas ce que mon pote pourrait bien te trouver.

Du coin de l’œil, je vois Lilou serrer les poings puis les relâcher. Elle se tourne vers mon meilleur ami et lui sort :
-Je crois que tu es une épreuve, et je dois l’accepter.

Avec Baudouin, nous nous regardons puis nous explosons de rire car nous reconnaissons la référence. Puis il s’en va pour nous laisser m’installer.

« Décidément : je l’aime tellement… »

Et nous décidons de commencer à vider quelques cartons parce que bon, ça ne va pas se faire tout seul.

On rigole beaucoup, on fait un peu de tri puis elle décide d’aller prendre sa douche… et je finis par la suivre. Cette décision d’habiter ensemble était la meilleure qu’on ait prise.

Et quand nous mangeons tous les deux sur sa petite table qui est devenue la notre, je suis véritablement heureux comme jamais.



Alors, Ami lecteur, cet épisode t’a-t-il plu ? J’espère que oui !

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Sinon, on se retrouve encore ici dans trois semaines pour l’épisode 11.

Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !

Caractère de Pêche