Si j'étais quelqu'un Saison 2 / épisode 4

[Des histoires] -Si j’étais quelqu’un d’autre- #12 (S2E12)

C’est partie pour la suite la saison 2 de « Si j’étais quelqu’un d’autre » avec l‘épisode 12. (Bon, le retour du retard, je sais… )

J’ai, également posté l’épisode 11, que tu peux toujours retrouver ici (et bien évidement, si le cœur t’en dit et si tu veux comprendre aussi l’histoire aussi, accessoirement).

Sur ce, je te souhaite une bonne découverte, ainsi qu’une bonne lecture !!



Épisode 12 : La pluie d’étoiles filantes

J’ouvre doucement les yeux et je distingue tout de suite que le lit est vide. Je n’ai pas besoin de tâter pour le comprendre. La place d’à côté est froide. J’ai la flemme de me lever et j’étends mon bras sur le côté de manière à faire l’étoile de mer. Le soupir que je pousse sort de mes entrailles. Je suis tellement détendu ce matin que je ne fais presque pas attention à Lilou qui vient de sortir de la salle de bain sans un bruit.

Du coin de l’œil, je l’observe et je me rends compte que ma chère et tendre m’a piqué un t-shirt et que ce dernier est clairement trop grand pour elle. J’oublie souvent que c’est une brindille. Elle a des formes bien-sûr mais elle n’en reste pas moins très fine. Alors, quand elle m’emprunte des vêtements, sachant ma carrure, généralement, elle flotte dedans. Aujourd’hui ne fait clairement pas exception.

Sans un mot, elle s’avance vers le bureau et prend son étui qu’elle place sur le meuble. J’entends le « zip » caractéristique d’une fermeture éclaire et je la vois sortir son violon. À travers la fenêtre de la chambre, le soleil éclaire déjà bien la pièce.

Elle se place correctement et cette fois-ci, reste debout. À contre-jour, je la vois déposer son archet sur les cordes. Les accords fendent alors l’air et je reste subjugué quand je la vois se laisser envahir par le bonheur que jouer de son instrument lui procure. Ça la fait ressembler à un ange.

Quand Lilou joue du violon, elle ferme les yeux et elle accompagne l’archet. Elle maitrise tellement bien son instrument qu’elle pourrait très bien continuer de jouer assise ou même en marchant. Et ça serait toujours aussi beau. Je me place donc correctement dans le lit pour pouvoir l’admirer encore mieux. Je ne me lasserai vraiment jamais de ce spectacle.

Elle enchaine des mélodies que je reconnais la plupart du temps. Je me rends compte d’à quel point Lilou est une artiste accomplie. Elle interprète toute sorte de chansons presque à la perfection et elle est capable de créer ses propres mélodies. En faisant le moins de bruit possible afin de ne pas la déconcentrer, j’attrape mon téléphone et je la prends en photo.

La natte épaisse qu’elle s’est faite pend dans le dos. Ses grandes et fines jambes la maintiennent bien debout sans la faire trembler. Toujours à contre-jour, les beaux reflets du soleil sur ses cheveux et mon t-shirt toujours sur le dos, elle a mis une culotte qu’on distingue à peine. Elle est magnifique. Et pour la première fois, la photo que j’ai prise d’elle la rend encore plus sublime. Je le garderai pour moi, ce cliché. Bien trop intime pour que je le partage avec le reste du monde.

Elle joue pendant quelques minutes encore, puis je l’entends pousser un soupir et je la vois s’installer sur la chaise. De là où je suis, j’arrive à distinguer qu’elle sourit. Je dis :
— J’adore ce genre de réveil.

Elle tourne la tête, surprise avant de répondre :
— J’avais envie de jouer, ce matin… désolée si je t’ai réveillé du coup.
— Tu rigoles ? J’étais déjà réveillé mais je faisais semblant de dormir pour profiter.

Elle pouffe doucement puis réplique en rangeant son violon :
— Je me disais aussi que j’avais vu tes yeux ouverts en sortant de la salle de bain.

Une fois son instrument rangé et remis à sa place, Lilou revient vers le lit et grimpe dessus. Je profite de ce moment pour mettre la photo que j’ai prise d’elle en fond d’écran de mon téléphone. Elle me demande alors :
— Tu fais quoi ?

Sans un mot, je lui montre mon portable et elle me le prend des mains avec délicatesse. Je dis alors :
— Je viens de la prendre.
— Tu ne la mettras pas sur les réseaux celle-là ?

Elle a froncé les sourcils en me demandant ça. Je réponds :
— Non. Même si ta communauté sait qu’on est ensemble depuis que tu as posté une photo de nous deux dernièrement, je tiens à nous préserver un jardin secret. Je considère qu’elle en fait partie.
— Parfait. Je ne veux pas que les autres la voit. Et pourtant, je la trouve vraiment très belle. Tu as réussi à m’embellir en un seul cliché.

Je me sens flatté. Elle marque une pause puis me sourit pendant que je lui réponds :
— Pour moi, tu es comme « ça » tout le temps. Je n’ai vraiment pas de mots pour décrire à quel point je te trouve jolie et attirante. Alors ce genre de chose ça m’aide un peu.

Lilou me rend mon téléphone et grimpe sur mes jambes allongées pour me faire face. Sans rien ajouter au début, elle dit finalement en se plongeant dans mes yeux :
— Je sais que je ne te le dis pas souvent mais tu es beau. Tu es aussi magnifique à l’extérieur que tu ne l’es à l’intérieur. Malgré tout, je me sens infiniment chanceuse de t’avoir rencontré.

En marquant une pause, je pousse un soupir avant de dire :
— Tu sais, pendant longtemps j’ai cru que j’étais un chat noir. Mais au final, je crois de plus en plus à ma chance.

Quand elle me fait sa moue dubitative, je lève les yeux au ciel en répliquant :
— Et arrête avec ça. Ma vie me convient très bien depuis que tu en fais partie.
— Je n’ai rien dit.
— Alors continue dans ce cas. ajouté-je en déposant mes mains sur ses hanches.

Elle lève ses mains et se met à caresser mon visage avec délicatesse et amour. Elle sourit soudain et se met à pouffer avant de me demander :
— Tu te souviens de ce jour où je t’avais fait peur et tu m’avais menacée avec un torchon ?

Je ne comprends pas pourquoi elle me demande ça mais j’acquiesce en hochant la tête et en fronçant les sourcils. Elle reprend :
— Tu étais tellement mignon et drôle à ce moment-là. Je ne garde que des souvenirs aussi doux et tendres que celui-là quand je pense à toi. Je ne veux plus jamais être séparée de toi. Tu es devenu mon tout et mon essentiel. Et jamais de ma vie, j’ai déjà ressenti ces sentiments pour quelqu’un avant toi.

Elle marque une pause avant de continuer :
— Ce que j’essaye de te dire de manière très maladroite, c’est que je t’aime comme une folle. Et je suis tellement soulagée dans le fond que tu aies décidé de rester avec moi. J’aurais totalement compris si tu avais décidé de partir. Ça m’aurait très clairement brisé le cœur, mais j’aurais compris.

Elle se rapproche comme elle peut et se colle à moi en murmurant :
— Je ne t’ai pas rendu la vie facile ces derniers mois… Excuse-moi…

Pour toute réponse, je plaque mes lèvres sur les siennes dans un tendre baiser. Puis, et je ne sais même pas comment je suis parvenu à le faire, mais toujours mes lèvres contre les siennes, je parviens à l’allonger sur le lit en me retrouvant sur elle. Sans qu’on se concerte, elle retire son t-shirt (qui est en réalité toujours le mien) qu’elle laisse tomber nonchalamment du lit et au final la culotte le suit rapidement. Je suis content qu’elle soit si décomplexée avec moi. Visiblement, elle réapprend à aimer son corps et ça me fait plaisir. Et quand on finit par faire l’amour, je me dis que nous vivons le genre de matinée que j’adore.


Il fait nuit et on est parti se promener dehors. En fait, quand on a mangé au restaurant de l’hôtel ce soir, le serveur nous a dit qu’il y aurait une pluie d’étoiles filantes cette nuit. Malgré la fatigue, ma chère et tendre a tenu à y aller.

J’ai vraiment le sentiment qu’on se retrouve de plus en plus elle et moi. On avait besoin de ces vacances, de ces moments rien qu’à nous. Dans la journée, Lilou a mitraillé tous les endroits qu’on a visités. On a même pris une photo tous les deux. Je crois qu’elle l’a mis en fond d’écran comme moi, j’ai changé le mien ce matin.

Nos doigts sont entrelacés et on avance à sa vitesse. Ça ne me dérange pas de prendre mon temps. C’est compliqué d’avoir l’impression qu’on va toujours trop vite. Sa main dans la mienne, mes pas dans les siens, je me sens bien, apaisé, à ma place.

En arrivant sur la plage, on trouve un coin isolé et Lilou étend une nappe de pique-nique qu’elle avait insisté pour emmener « juste au cas-où ». On retire nos chaussures puis on s’installe en s’allongeant sur la nappe. Le regard dans le ciel, qui est juste magnifique, je rattrape sa main et sans se concerter, on entrelace nos doigts de nouveau. Il n’y a pas un seul nuage, juste les étoiles qui illuminent tout, aidées de la lune, qui est presque pleine.
— C’est tellement beau ! s’exclame-t-elle.
— Tu as raison.

Je finis par lui demander :
— Tu as déjà vu une pluie d’étoile filante ?
— Non, jamais. Ça m’ait déjà arrivé de voir des étoiles filantes de temps en temps comme ça mais sinon, non… Et toi ?
— Pareil.

En fait, quand j’y repense, je me souviens d’en avoir vu une quand j’étais petit. Ma mère m’avait dit de faire un vœu et je l’avais écouté. C’était quoi déjà ? Je ne m’en souviens plus. Je suis coupé dans mes réflexions lorsque j’entends Lilou dire :
— Quand j’étais petite, ma grand-mère me racontait souvent que les étoiles étaient les âmes des personnes disparues… et que la plupart de nos ancêtres nous observaient donc de là-haut, veillaient sur nous en nous aimant. Généralement, mon grand-père me disait la même chose. Alors j’ai fini par me dire qu’il y avait eu beaucoup de monde dans ma famille et que j’étais très aimée.

Je ne peux pas m’empêcher de pouffer tant je trouve ce qu’elle vient de me dire adorable. Elle grommelle alors :
— Tu te moques…
— Non, pas du tout ! m’exclamè-je.

En resserrant nos mains, je finis pas dire :
— Je me rends compte chaque jour un peu plus de l’impacte qu’a eu ta grand-mère sur toi.
— De toutes les femmes de ma famille que j’ai connues, je crois que c’est celle que j’ai le plus aimée et qui m’a le plus apporté. Mon violon, en fait, c’était le sien.

Je lâche le ciel en tournant la tête vers elle. Malgré l’obscurité et le noir, je distingue que ses yeux sont très brillants. Lilou continue :
— Elle me jouait constamment du violon quand j’étais petite. Elle aimait jouer pour moi et j’aimais l’entendre jouer. Quand j’ai commencé cet instrument, c’était pour elle, pour lui faire plaisir car elle n’était plus en capacité d’en faire. Et je ne me suis plus arrêtée car c’est devenu mon essentiel. Ça l’est d’ailleurs resté pendant très longtemps…

Elle marque une pause et se perd de nouveau dans la contemplation du ciel. Elle finit par avouer :
— Pour moi, tout comme mon collier, mon violon est l’âme de ma grand-mère. Ou du moins une partie.
— Et tu m’as laissé le baptiser « Oscar » ? m’offusquè-je.
— Oui, car tu lui as donné un nom et ça allait avec son style. Puis j’aime bien ce prénom. Alors ça passe.

Je marque un silence jusqu’à ce qu’elle s’exclame :
— Oh ! Une étoile filante ! … Encore une ! Elles passent tellement vite !

C’est à mon tour de me concentrer de nouveau sur le ciel. Ça commence et Lilou a raison : elles passent très vite. Mon amoureuse resserre nos doigts en demandant :
— Tu as fait un vœu ?

En regardant ce beau spectacle, je finis par répondre :
— Ouais.
— C’est quoi ?
— Si je te le dis, il ne se réalisera jamais alors je le garde pour moi.
— D’accord, dit-elle dans un souffle.

En fait, il n’est pas bien compliqué. J’ai demandé à ce qu’on soit heureux ensemble pour toujours…

et ce, qu’elles que soient les épreuves.



J’espère que tu as pris autant de plaisir à lire cet épisode que j’ai eu à l’écrire, Ami lecteur ! Les aventures de Lilou et Ludo sont bientôt terminées pour cette saison 2 en tout cas. Et je les aime toujours autant.

Le lien vers le site de mon amie blogueuse est toujours et encore disponible. Évidemment, si ça t’intéresse, bien-sûr ! Clique ici. Mais franchement, ça vaut le détour !

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Sinon, je vais essayer de revenir à l’habitude que j’avais instauré en te retrouvant ici dans trois semaines pour l’épisode 12 ! Si je m’en sors bien comme cette fois-ci, il n’y a pas de raison !!

Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !

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