Après une pause (nécessaire pour moi), la saison 2 de Si j’étais quelqu’un d’autre reprend avec l‘épisode 7. Et bien-sûr, j’espère que tu prendras autant de plaisir à le lire que moi j’en ai eu à l’écrire !
J’ai également posté l’épisode 6, que tu peux toujours retrouver ici (toujours si le cœur t’en dit et si tu veux comprendre aussi l’histoire aussi, accessoirement).
Sur ce, je te souhaite une bonne découverte, ainsi qu’une bonne lecture !!
Épisode 7 : Le passé ne compte pas plus que le présent.
Je marche au côté d’Agnès depuis quelques minutes. En fait, elle passe me voir souvent en ce moment et après avoir bien discuté, généralement nous sortons ensemble parce qu’il faut que je me bouge un minimum. Nous faisons les boutiques et nous les enchainons. Je n’achète pas forcément grand chose mais c’est juste histoire de me promener avec elle.
Je tombe bientôt sur une robe violette et verte longue jusque mi-mollet. N’étant pas forcément à l’aise avec ce genre de vêtements, cependant, force est de constater qu’avec ma taille très marquée, cela me va plutôt bien. Pourtant, là, tout de suite, maintenant, j’ai vraiment envie de l’essayer. Je prends Agnès par le bras avec presque difficulté parce que je fais facilement une tête de plus qu’elle (Ludovic vous a déjà dit à quel point elle est petite…) et je l’entraine avec moi dans le magasin.
— J’aimerai vraiment l’essayer. lui dis-je en cherchant ma taille.
— La robe dans la devanture ?
J’acquiesce en silence et, victorieuse, je fonce dans les cabines aussi rapidement que je le peux. Je sais d’avance que celle que je considère comme ma meilleure amie, s’est installée sur un des fauteuils en attendant. Quand je passe la robe, automatiquement, je me trouve plutôt jolie. Je trouve même qu’elle me va très bien. Je tire le rideau et m’exclame :
— Bon, t’en penses quoi ?
Je vois Agnès me regarder avant de dire :
— Sur toi, j’aime bien. Perso, je ne m’habillerai pas comme ça.
— Non, sans blague ? dis-je en rigolant.
— Mais sur toi, c’est beau.
— Merci Nini’.
Je me change de nouveau et je rejoins Agnès qui est partie faire la queue pour ne pas que nous perdions du temps. Elle sourit dès qu’elle me voit et cela me fait plaisir. Il y a tout de même du monde devant nous et je me sens fatiguée quelque peu. Automatique, je m’agrippe à ma meilleure amie qui ne semble même plus surprise. La force de l’habitude sans doute. Ce n’est pas la première fois que je me tiens à elle lorsque la fatigue dans mes jambes me prend. Au final, je sors rarement seule, étant donné que je risque de m’écrouler à tout moment.
Lorsque j’ai payé et que nous sortons dehors, sous le ciel gris, un mauvais pressentiment me gagne. Dans pas beaucoup de temps, il va m’arriver quelque chose. Je le sais, dans le fond, mais je suis quand même étonnée quand Maxine manque de me rentrer dedans. Je perds l’équilibre et me raccroche à Agnès. Ma meilleure amie fronce automatique les sourcils et une fois que je suis stabilisée, j’entends la voix de mon ex s’exclamer :
— Lilou ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?
— Bah, comme tu vois, je fais les boutiques. lui réponds-je pendant que je relève mon sac en papier avec ma nouvelle robe dedans.
Maxine pose un œil sur ce que je lui montre puis elle lève les yeux sur Agnès en la toisant du regard. Ma meilleure amie et mon ex se connaissent. Disons qu’elles se sont déjà rencontrées lorsque j’étais encore avec Maxine… et qu’elles ne s’apprécient pas.
— Agnès.
— Maxine.
Et leur échange glaciale s’arrête là. Je me retrouve au milieu d’un début de tempête et je sais d’avance que si nous ne partons pas, elles vont se disputer. Mon ex dit alors pendant que je m’apprête à repartir avec ma meilleure amie :
— J’ai vu sur ta page pro Instagram que tu fais une petite pause à cause de problèmes de santé.
Il est vrai que j’ai plusieurs pages professionnelles pour me faire connaitre sur les réseaux sociaux. Avec Agnès, nous avions décidé de prévenir qu’effectivement, je me retrouvais avec des problèmes médicaux qui m’obligeaient à me mettre « en congé maladie » pendant quelques semaines. Nous n’avons pas précisé le diagnostic et j’ai été touchée de recevoir tant de messages de soutien. Je finis donc par répondre :
— Oui, c’est vrai.
— Finalement, il y a quand même une justice.
Cette phrase sortit de la bouche de Maxine, qui sourit avec mesquinerie, me glace le sang. Comment peut-elle oser me dire une chose pareille ? Je suis choquée et profondément triste. Je m’apprête à partir en me faisant violence pour ne pas pleurer lorsque j’entends Agnès s’écrier :
— Mais tu te prends pour qui pour lui dire ça ?! L’empathie, tu connais pas visiblement ! Je vais te dire : s’il y avait effectivement une justice, c’est toi qui serais souffrante et pas Lilou !
Maxine réplique :
— C’est elle qui m’a quittée. Elle m’a fait du mal.
— Et toi, tu lui as pas fait du mal peut-être ?! Tu t’es fichue d’elle pendant des mois et quand elle a commencé à connaitre du succès avec son travail, tu étais tellement jalouse d’elle que tu lui en as fait réellement baver !
Agnès ne laisse pas Maxine lui répondre et elle enchaine :
— Et je ne parle même pas des conneries que t’es allée raconter à Ludo parce que tu ne supportais pas qu’elle soit enfin heureuse avec quelqu’un ! Ça me rend malade que ce soit toujours les personnes aussi gentilles que Lilou qui trinquent à la place des personnes aussi mesquines que toi ! Donc non, la vie n’est pas juste !
Elle me prend la main et m’emmène avec elle en terminant :
— La prochaine fois, garde ton venin pour toi !
Je suis Agnès dans la rue, encore secouée par la haine gratuite que Maxine m’a envoyée en une seule phrase. Je ne vais pas pleurer, parce que ce n’est pas vraiment mon genre. Généralement, ce style de répliques glisse sur moi mais dans l’état actuel des choses, je suis simplement triste. Dire que j’ai passé trois ans de ma vie avec elle… Comment tu peux dire des choses dans ce genre-là à une personne avec qui tu as eu une relation ? Vraiment, je ne comprends pas…
Agnès boue sur place. En fait, ça ne se voit pas tellement parce qu’elle ne montre pas forcément ses sentiments. Disons qu’elle ne les montre pas à tout le monde, mais moi, je la connais suffisamment pour distinguer à quel point elle est en colère. Elle prend ma main avec délicatesse et grommelle :
— Quand je pense que tu as été amoureuse de cette femme… Sérieusement, mais qu’est-ce que tu as bien pu lui trouver ?!
— Je n’ai pas vécu que des moments compliqués avec elle… tentè-je.
— Si tu fais les plus et les moins, tu n’as pas eu beaucoup de positif.
Elle a totalement raison. Pour autant, je ne suis pas du genre à rester bloquée sur le négatif. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai connu énormément de désillusions amicales et amoureuses fut un temps. Agnès reprend :
— Je ne reparlerai pas de la manière dont ça s’est terminé entre vous vu l’état dans lequel tu étais mais quand même… Quelle garce !
Je me déride doucement et rigole un peu. Toujours en marchant, je la prends dans mes bras en répliquant :
— T’es vraiment trop chou’ quand t’es pas contente.
Alors je l’entends rire à son tour. Et nous nous déridons lorsque nous passons dans une autre boutique, cette fois-ci pour elle.
Je suis dans mon studio et je travaille depuis quelques minutes maintenant lorsque j’entends la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer. Je n’ai pas besoin de me déplacer pour savoir qu’il s’agit de mon cher et tendre qui rentre du travail. Bientôt, j’entends des bruits de pas jusqu’à l’endroit où je me trouve. Ludovic rentre sans frapper et vient directement m’embrasser en souriant.
Je réponds à son baiser en l’embrassant à mon tour puis je le vois se déplacer pour aller s’installer sur un fauteuil dans la pièce. C’est moi qui ai décidé de le mettre ici dans l’idée qu’il vienne de temps en temps et qu’il soit confortablement installé. Depuis quelque temps maintenant, Ludovic vient souvent. Soit je joue et il s’en délecte, soit je travaille sur la production de mes pistes et dans ces cas-là, il prend un livre ou bien son téléphone et vient faire sa lecture près de moi.
J’adore ces petits moments que nous passons tous les deux. J’adore profiter de sa présence et par-dessus tout, j’adore quand nous commençons à parler de nos journées. Mais quand il voit ma tête, il fronce automatiquement les sourcils. J’oublie souvent que malgré le fait que nous ne faisons pas partie de ce que j’appelle « les vieux couples », il me connait parfaitement. Il demande :
— Tu sembles contrariée. Tout va bien ?
Je pousse un soupir avant de répondre :
— On a fait les boutiques avec Agnès.
Je marque une pause durant laquelle il tente :
— Et ça s’est mal passé ?
J’enregistre mon travail pour ne rien perdre et ne pas être obligée de recommencer, puis je lâche tout et me tourne vers lui avant de répondre :
— Non, la partie shopping était vraiment chouette. Mais en sortant d’une boutique, on a croisé Maxine.
— Ah… fut sa seule réponse.
Je décroise mes jambes que j’avais mises en tailleur sur ma chaise pour que le sang circule de nouveau pendant qu’il finit par ajouter :
— Je suppose qu’elle a encore été vachement agréable…
Et je pousse de nouveau un soupir avant de reprendre :
— Tu te souviens qu’avec Agnès nous avons expliqué sur mes réseaux sociaux pro que je faisais actuellement une pause pour cause de soucis de santé ?
— Oui.
— Et bah visiblement, elle me suit encore sur au moins ma page Instagram, et a vu le message en question.
— D’accord, jusque-là, je te suis. me dit-il.
Je marque un temps d’arrêt avant d’ajouter :
— Elle m’a dit en pleine rue que le fait que j’étais malade faisait qu’il y avait une justice. Et elle semblait tellement satisfaite quand elle m’a dit ça…
Je vois mon cher et tendre se crisper. Il finit par grogner :
— Mais quelle…
— Non Ludo, ne l’insulte pas. le coupé-je. Elle n’en vaut pas la peine.
— Mais quand même… elle manque pas de culot…
— Certaines personnes sont comme ça. Il se délecte des malheurs des autres parce qu’ils ne sont pas bien dans leurs vies.
Je vois Ludovic froncer les sourcils de nouveau avant de s’exclamer :
— Ouais bah elle ferait mieux d’arrêter d’abuser avec toi, parce que la prochaine fois que je la re-croise, elle entendra parler de moi. Parce que bon, je veux bien être gentil mais faut quand même pas déconner.
Je me relève pendant qu’il continue sur sa lancée :
— Bon, je crois surtout qu’elle a un gros problème d’égo.
Je finis pas m’installer sur ses genoux et encadrer son cou de mes bras. Je sens sa main dans mon dos qu’il commence à caresser comme par automatisme. Il dit :
— En gros, c’est « ta bouche, Ludo » ?
— Non, je dirais plutôt : « embrasse-moi encore mon amour ».
Il sourit franchement avant de répliquer :
— Encore ?
— Que veux-tu, j’ai envie d’un bisou.
— Je t’en ai déjà fait un.
Je souffle, mi-frustrée, mi-amusée. Puis je dis :
— Je n’ai jamais assez de bisous quand il s’agit de toi.
— Allez, approche. De toute façon, je sais que j’embrasse comme un dieu.
Je m’exécute en pouffant doucement en entendant sa blague et mes lèvres touchent les siennes avec douceur. Je ne me lasserai jamais de nos baisers. Et je ne me lasserai jamais de sa présence auprès de moi. Ni de son amour pour moi. Quand je repense à notre première rencontre, je vois bien que nous avons fait du chemin ensemble. Maxine pourra continuer de m’en vouloir. Elle pourra continuer d’être odieuse avec moi. Ludo m’apporte tout ce dont j’avais besoin et tout ce dont elle n’a jamais été capable de me donner.
Parce que, dans les bras de mon homme, je me sens en sécurité et je me sens aimée. Je chasse Maxine de mon esprit et me concentre sur le beau regard de mon amoureux. En lui caressant le visage avec amour, je me dis que dans le fond, le passé ne compte pas plus que le présent.
Et c’est lui mon présent.
Voili voilou, Ami lecteur, j’espère que ce retour des aventures de Lilou et Ludo te fait plaisir. En tout cas, j’ai adoré les retrouver ! J’espère également que cet épisode t’a plu.
Le petit lien vers le site de mon amie blogueuse (certaines choses ne changent toujours pas) qui a également écrit une fiction est disponible. Évidemment, si ça t’intéresse, bien-sûr ! Clique ici.
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Sinon, je vais essayer de revenir à l’habitude que j’avais instauré en te retrouvant ici dans trois semaines pour l’épisode 8 !
Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !
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