Si j'étais quelqu'un d'autre Saison 3 Ludo

[Fictions] -Si j’étais quelqu’un d’autre- #8 (S3E8)

On est parti pour retrouver Lilou et Ludo avec l‘épisode 8 de la saison 3 de Si j’étais quelqu’un d’autre. J’espère qu’il te plaira !

Si tu n’as pas encore lu l’épisode 7 de la saison 3, je t’invite à aller te rafraichir la mémoire en cliquant ici.

Sur ce, je te souhaite une bonne découverte, ainsi qu’une bonne lecture !!



Épisode 8 : La vie va en avançant.

Lorsque je sens la truffe de Cappu contre ma main, je me dis que la journée va être longue. Ça fait un mois et demi maintenant qu’on l’a adoptée et j’avoue que l’adaptation est complexe. 

Je n’ai jamais eu de chien. Chez mes parents, c’était plus le royaume des chats. Alors j’adore les animaux, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai accepté de récupérer Cappu, mais il existe certains automatismes que je ne possède pas encore. Sans bouger d’un pouce, je grommelle : 
– Pourquoi c’est toujours moi que t’embêtes le matin ? Tu peux pas réveiller Maman, pour changer ? 

Je bouge juste les yeux et tombe dans les siens tout doux et remplis d’amour. Alors, je pousse un soupir parce que je sais que ma chienne à gagner. En réalité, je m’occupe d’elle le matin et le soir parce que Lilou la gère toute la journée. L’avantage que ma chérie travaille à la maison. Au final, la chienne n’est jamais seule et c’est plutôt chouette dans un sens. 

Je sens le vent que provoque la queue de Cappu sur mon pied en dehors de la couette pendant qu’elle la bouge. Et je pousse un nouveau soupir. 
– Ouais, c’est bon, t’as gagné. Je me lève. 

Cappu a tendance à insister quand elle désire quelque chose. Et, généralement le matin, ça urge toujours énormément. Alors je me lève aussi doucement que possible pour ne pas réveiller ma chérie et je sors de la chambre accompagné de ma chienne. 

L’appartement est baigné par le noir et l’obscurité. J’allume la lumière et enfile mes “vêtements de sortie” : un pantalon de jogging, un t-shirt, une veste, des chaussettes… Bref, les trucs de base quoi et, une fois dans le salon, vais vérifier l’alèse qu’on met par terre la nuit pour éviter de retrouver des petites surprises bien sympathiques le matin. Alors, il y a des “surprises”, mais elles sont toutes dessus. 

Très content, je la félicite. J’attrape l’alèse et la jette, puis je vais chercher le collier de Cappu pour la préparer à sortir. Autant, elle est propre hyper rapidement et c’est très agréable, autant aller dehors est toujours un problème. En fait, elle a peur de tout. 

Il n’y a pas beaucoup de circulation là où on habite alors c’est plutôt cool. D’autant plus le matin ou le soir parce que, pour le coup, les sorties que je fais avec elle sont soit très tôt, soit très tard. Mais c’est vrai que je ne suis jamais trop rassuré dans la journée quand c’est Lilou qui s’en charge. Elle ne s’en plaint jamais et à chaque fois que je rentre, je les retrouve toujours toutes les deux soit dans le studio de ma chérie, soit dans le salon sur le canapé ou encore dans la cuisine.

Enfin, ça faisait longtemps que je n’avais pas revu Lilou aussi épanouie. On est peut-être dans “l’après” dont on avait parlé lorsqu’elle était revenue de son dernier concert. Ou alors, Lilou possède une propension à aimer assez phénoménale. Un cœur énorme qu’elle ouvre sans concession à tous ceux qui ont le bonheur de croiser sa route. 

Quand je ferme la porte de l’immeuble, je suis happé par le froid qui couvre la ville. On est très bientôt en Été pourtant. Les changements climatiques me fatiguent. On ne sait jamais comment s’habiller pour ne pas tomber malade. C’est vraiment relou. Bon, je ne souffre pas de la fraîcheur, mais tout de même. Très loin de se soucier de mes humeurs, Cappu fonce déjà dans son “coin pipi”. 

Elle est marrante. Tout est toujours extrêmement bien huilé avec elle. D’abord le “pipi” (parce que bon, faut pas déconner quand même, hein…), ensuite on va au parc pas très loin de la maison. Généralement, on ne croise personne. Alors on renifle partout et on en prend plein la truffe. Ensuite “caca” (parce que bon, faut pas déconner non plus, hein…). Puis on rentre. 

Et cette fois-ci non plus, on ne déroge pas à la règle. Je vous l’ai dit : ma chienne possède une routine extrêmement bien huilée. Quand on passe la porte de l’appartement, il y a de la lumière de partout. Lilou est visiblement réveillée. Je détache Cappu qui fonce dans le salon afin de retrouver sa maîtresse, sans m’attendre, bien évidemment. Je me retrouve comme un idiot à me battre avec le collier, la laisse et mes propres affaires. Au loin j’entends : 
– Coucou ma poulette ! C’était bien la balade avec Papa ? 

Je lève les yeux au ciel et secoue la tête. Ça a beau ne faire qu’un mois et demi que Cappu est avec nous, ces deux-là sont déjà inséparables. Lorsque je les retrouve dans la cuisine, notre louloute mange sa gamelle du matin et ma chérie est installée au bar, son cappuccino en face d’elle. Elle a croisé les jambes et lit sur sa liseuse. 

En passant à côté d’elle, je l’embrasse sur la tempe et vais me préparer mon café. En réalité, j’appuie sur le bouton de la machine nespresso puisque Lilou a tout mis en place en nous attendant. J’entends un bruit étouffé et je sais d’avance qu’elle vient de déposer sa liseuse devant elle. 
– Tu as bien dormi, mon cœur ? 

Je me retourne pour lui faire face et m’adosse au comptoir avant de répondre : 
– Ouais, assez. Et toi ? 
– Pareil. 

La “gloutonne” ayant terminé son repas, elle nous rejoint dans la cuisine et je vois Lilou souffler doucement : 
– On a dit “non”, Cappu. 

Du coin de l’œil, je distingue la “criminelle” à quatre pattes, la regarder, faisant très bien la comédie. Lilou ajoute : 
– Tu peux me faire tes petits yeux, mais ça ne change rien. “Non”, c’est “non”. Maintenant tu emmènes ton vilain ‘ros nez ailleurs. 

Cappu commence à nous connaître plutôt bien. Elle sait que sa maîtresse est d’un amour et d’une tendresse sans borne avec elle mais qu’elle n’en demeure pas moins intransigeante. Alors elle recule doucement et s’en va de la cuisine. Je manque d’éclater de rire lorsque je la vois s’asseoir à la limite de la démarcation. Je suis beaucoup plus cool. 
– On doit aller voir le Comportementaliste ce week-end, dit-elle enfin. 
– Oui, mon amour. C’est toutes les deux semaines. 
– Tu vois des différences ? 

Je me retourne pour attraper ma tasse avant de répliquer : 
– Bof, c’est surtout à toi qu’on devrait poser la question. Nous, le matin ou le soir, on ne croise quasiment personne. Puis on a fait qu’un seul rendez-vous pour le moment. 
– Oui, c’est pas faux. 

Je marque un silence durant lequel je vais prendre place à ses côtés. Elle reprend : 
– Tu veux que je m’occupe des courses pour ce soir ? 
– Nan, c’est bon, je m’en occupe. T’embête pas. 

On reçoit Agnès et Baudouin pour un apéro-dinatoire. On se fait très souvent des soirées tous les quatre. Ça permet à nos deux zigotos de se rapprocher encore plus. En repensant à la dernière fois qu’ils sont venus, je ne peux pas m’empêcher de sourire. Agnès est tellement petite que lorsque Lilou lui a ouvert la porte, Cappu lui a sauté dessus de joie. Et malgré le fait que ce n’est encore qu’un chiot, Agnès a perdu l’équilibre. C’est Baudouin qui était derrière elle, qui l’a rattrapée. Bon, au vu des regards qu’ils se sont lancés, je ne pense pas que ça les a dérangés, m’enfin bon, quand même. Ça m’a fait rire. Je suis sorti de mes pensées lorsque j’entends : 
– Tu devais pas partir plus tôt aujourd’hui ? 
– Si, pourquoi ? 
– Alors, tu devrais te dépêcher, mon cœur. Parce que si tu continues, tu vas partir comme d’habitude. 

Pendant que j’avale d’une traite mon café, elle ajoute : 
– Après, ne te méprends pas, à choisir je préférerais t’avoir avec moi toute la journée. Mais je sais comment tu fonctionnes. Tu vas t’en vouloir si tu manques à ta parole… 

Je souris et l’embrasse de nouveau sur la tempe avant de me lever. 

Elle me connaît trop bien…


Cappu aboie quand on toque à la porte. Je lève les yeux au ciel avant de la reprendre et de me lever pour aller ouvrir. Sans surprise, Agnès se tient à l’entrée et sourit. Je lui fais la bise avant de la faire entrer. 
– Il est où le “monstre” ? demande-t-elle en enlevant ses chaussures. 
– Actuellement dans le salon, mais elle ne devrait pas tarder. 

Et effectivement, “le monstre” déboule comme une furie et commence à sauter partout tant l’excitation est grande. J’attrape ma chienne in extremis avant qu’elle saute de nouveau sur Agnès et qu’elle la fasse tomber par terre. Mon amie éclate de rire en me voyant. Je ne sais pas vraiment comment je dois le prendre d’ailleurs mais je préfère sourire. 
– T’es jamais fatigué ? 
– Oula, si ! Mais bon, elle donne de la joie dans l’appart aussi alors… 
– Ouais, je comprends. 

Une fois Cappu calmée et assise à mes pieds, Agnès se relève et finit par se rapprocher. Elle dépose sa main sur la tête de ma chienne et la caresse avant de s’exclamer : 
– C’est qui la fi-fille à tata ? 

Cette fois-ci, c’est moi qui éclate de rire pendant qu’elle ajoute : 
– Mais oui, c’est toi ! 

On finit par se déplacer tous les trois et aller rejoindre Lilou qui s’affaire dans la cuisine. Quand elle voit sa meilleure amie, je vois le visage de ma chérie s’illuminer. Elle dépose tout ce qu’elle avait en main et s’élance vers Agnès pour la prendre dans ses bras. 

Pour ma part, je m’installe au bar en silence. Cappu vient s’allonger à mes pieds. Et à mesure que j’entends les deux femmes parler de tout et de rien, je mets mon cerveau en “off”. Au pire, je rattraperai les wagons comme je peux si elles me posent des questions plus tard. 

Mais c’est vraiment dingue les conversations qu’elles ont toutes les deux ! Je suis sûr que si on vivait loin et qu’elles s’appelaient, elles resteraient des heures au téléphone. Limite tout un après-midi et j’exagère à peine. En plus, elles partent dans tous les sens, mais reviennent à la conversation initiale comme si de rien était. Quelque part, je suis un peu admiratif. Avec Baudouin, on serait perdu dès le premier changement de discussion ! 

En parlant de mon meilleur ami, j’entends de nouveau toquer à la porte. Cappu aboie de nouveau et cette fois-ci, c’est Lilou qui la reprend. Moi je me contente de retourner dans l’entrée en levant de nouveau les yeux au ciel. Franchement, ma chienne me fatigue parfois… 

Quand j’ouvre, mon grand dadet, un peu ours, de meilleur ami se tient devant moi. Il sourit en me voyant. Mais semble épuisé. Je le laisse rentrer après qu’on se soit fait une accolade. Il pousse un soupir à s’en fendre l’âme lorsqu’il s’affale sur le siège à chaussures. Je tente : 
– T’es sûr que ça va ? 
– Ouais, je suis juste fatigué. C’est compliqué le travail en ce moment. 
– Merde. Désolé pour toi. 
– Oh mais ne le sois pas ! Je suis trop heureux d’être là et de vous retrouver ! 

Comme quoi, parfois la glace se brise un peu. Je souris. Et quand Baudouin a enfin retiré ses baskets, on se dirige de nouveau vers la cuisine pour retrouver les deux femmes, qui continuent toujours et encore de parler. Quand elles nous entendent arriver, elles se tournent en même temps vers nous et Lilou attaque directement : 
– Alors, Baudou’, c’est à cette heure-là que t’arrive ?!
– Mais c’est pas vrai… faites-la taire !! 

Ma chérie pouffe doucement avant de le regarder, ses lèvres s’étirant en un grand rictus moqueur : 
– C’est un peu trop me demander. 
– C’est pas à toi que je demande mais aux autres ! 
– Moi aussi je t’aime ! 

J’entends Baudouin grommeler un “niah niah niah” avant de se déplacer vers Agnès. Et contre toute attente, ils se prennent dans les bras avant que Baudouin ne l’embrasse sur le front, protecteur. Finalement, il encadre le visage d’Agnès de ses mains avec délicatesse et dépose ses lèvres sur les siennes.

J’ai dû louper un épisode, je crois. Ou alors pas tant que ça. Avec les révélations que mon meilleur ami m’a faites la dernière fois, ce n’est que la suite logique finalement. Du coin de l’œil, je vois que Lilou sourit comme moi. On est véritablement heureux pour eux.  

Baudouin, finit tout de même par se détacher d’Agnès pour aller faire un bisou sur la joue de Lilou puis se tourne vers le salon en s’exclamant : 
– Attends, il est où “le ’ros nez” ? 

En réalité, c’est Lilou qui a commencé à surnommer Cappu ainsi. Baudouin s’est tellement marré en l’entendant que c’est resté. Ma chienne arrive doucement et fait sa belle. 
– Ah, quand même ! Je commençais à croire que tu me faisais des infidélités ! 
– Mais tu vas la fermer ! grommelé-je en levant les yeux au ciel. C’est avec moi qu’elle en fait quand t’es là. 

Mais c’est quand Lilou l’appelle et que Cappu rapplique directement à côté d’elle qu’on s’aperçoit vraiment qu’on ne compte pas autant que sa maîtresse pour ma chienne. 
– Vous vous sentez bêtes, là, hein ? s’esclaffe alors Agnès. 

Baudouin croise les bras et regarde ailleurs, mécontent. Moi, je me contente de souffler du nez. 

Ouais, je crois qu’on se sent con…



Voilà, Ami Lecteur, j’espère que cet épisode t’a plu !

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Sinon, on commence de nouvelles habitudes en se retrouvant ici dans un mois pour l’épisode 9 !

Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !

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