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[Fictions] -Si j’étais quelqu’un d’autre- #15 (S3E15)

On est parti pour retrouver Lilou et Ludo avec l‘épisode 15 de la saison 3 de Si j’étais quelqu’un d’autre. J’espère qu’il te plaira !

Si tu n’as pas encore lu l’épisode 14 de la saison 3, je t’invite à aller te rafraichir la mémoire en cliquant ici.

Sur ce, je te souhaite une bonne découverte, ainsi qu’une bonne lecture !



Épisode 15 : Pour toujours et à jamais.

Je suis complètement perdue. 

À une vitesse vraiment très lente, j’observe ce qui m’entoure. Visiblement, je suis allongée sur un lit, dans une chambre d’hôpital. Pourquoi suis-je là ? Je n’en ai aucune idée. Mais j’ai mal à la cheville. 

Quand je me suis réveillée, j’ai appelé Ludovic. Il semblait si soulagé quand il a posé son front sur le mien. Comme s’il respirait mieux tout à coup. Le personnel hospitalier lui a demandé de s’éloigner de moi. Mais il ne les a pas écoutés tout de suite. Et quand, finalement, il s’est détaché de moi, je me suis plongée dans ses yeux si particuliers. 
– Monsieur, vous devriez sortir le temps qu’on fasse les examens. Il faut du calme à votre compagne
– Non ! Je veux qu’il reste ! 

Je vois Ludovic, qui s’apprêtait à partir, se retourner, étonné. Un sourire s’étire sur ses lèvres pendant que les infirmières s’accordent pour, tout compte fait, aller dans mon sens. Pendant que je les vois toutes s’affairer autour de mon lit, je distingue également Agnès et Baudouin près de la porte. Ma meilleure amie semble si soulagée, les larmes perlant ses yeux que je me retrouve toute émue. 

Au final, elles terminent de vérifier mes constantes avec l’aide du médecin arrivé entre-temps et le calme retombe dans la chambre. Ce dernier m’annonce alors que, compte tenu de l’accident auquel nous avons réchappé avec Ludovic, et de l’état dans lequel je suis arrivée aux urgences, j’ai eu beaucoup de chance. Il me conseille ensuite de me reposer le plus possible et qu’il reviendra plus tard. 

Agnès finit par foncer sur moi en coupant la route à Ludovic et me prend dans ses bras en faisant attention. Elle me serre très fort et je sens des sanglots discrets pendant qu’elle murmure. 
– Ne me refais plus jamais ça, d’accord ? 
– Je vais faire de mon mieux, Nini’… 

Je rigole doucement pendant qu’elle finit par me relâcher enfin. Elle s’assoit sur le matelas en face de moi et je lui prends la main. Je plante mon regard dans le sien avant de lui dire : 
– Je ne pouvais pas t’abandonner. 

Et pendant que les larmes qui perlaient ses yeux coulent sur ses joues, je regarde Baudouin et ajoute : 
– Merci d’avoir pris soin d’eux.   

Il hoche la tête en me servant un sourire soulagé. J’essuie ensuite les larmes d’Agnès avec délicatesse. 
– Tu dois te reposer, maintenant, me dit-elle. 
– Oui, c’est prévu. 

Ma meilleure amie me reprend ensuite dans ses bras, dépose un baiser sur ma joue puis se lève. 
– J’espère que t’es prête à me recevoir tous les jours Lil’, parce que tu ne vas pas y couper ! 
– Tu sais très bien que c’est un vrai plaisir d’être avec toi ! 

Baudouin vient ensuite m’embrasser sur le front avant de partir avec Agnès en fermant la porte. 


Je me concentre sur Ludovic. L’homme que j’aime n’a pas bougé d’un pouce. Il plonge son regard dans le mien et malgré la fatigue que je ressens, je ne désire que me serrer contre lui. 
– Tu m’as manqué… murmure-t-il, sans jamais me lâcher des yeux. 
– Toi aussi, tu m’as manqué. 

Finalement, il retire son gilet sweat qu’il dépose sur un siège près du lit, puis fait le tour pour ne pas être embêté par ma perfusion, et vient s’installer contre moi sur le matelas. Lorsque je sens ses bras m’enrouler avec force et douceur, je sais et je sens que je suis vraiment rentrée chez moi. 

Ludovic ne dit plus rien et je sens ses lèvres sur ma tempe. Il finit par murmurer : 
– J’ai vraiment eu peur de te perdre… 

Il marque un silence avant d’ajouter : 
– Si tu savais à quel point je suis désolé… Tu sais, mon amour, je ne pensais pas ce que je t’ai balancé. 
– Pourquoi tu ne m’as jamais dit ce que tu ressentais vraiment par rapport aux choix que j’avais pu faire ? 
– Parce que j’ai emmagasiné beaucoup trop de choses ces dernières semaines et que la fatigue a accentué la pression… Je suis désolé que tu aies pris pour tout le monde… C’était pas juste. 

Je me blottis encore plus comme je peux contre lui pendant qu’il continue : 
– Mais, tu sais, je le pensais et le pense encore : c’est ton corps, tes choix. Je n’ai rien à en dire. 
– Certains de mes choix t’impactent aussi. 
– Quand bien même. Tu auras toujours le dernier mot. Et c’était vraiment nul que je te le reproche après alors que tu ne m’as jamais rien demandé. 

Je marque un temps avant d’avouer : 
– Tu es mon ancre, tu sais ? 
– Comment ça ? 

Je pousse un soupir, sentant la fatigue reprendre ses droits. Après tout, le médecin m’avait prévenue qu’avec la commotion cérébrale que j’avais eue, il fallait que je m’attende à ressentir le besoin de dormir. Puis je réponds : 
– J’aurais pu m’en aller… 

Il semble accuser le coup et je reprends, la bouche pâteuse de sommeil : 
– J’étais prête à partir parce que je ne ressentais plus aucune douleur… J’étais bien, en paix. 
– Qu’est-ce qui a fait que tu es revenue, alors ? 
– Toi…
– Moi ? 

Je fais appel à mes dernières forces pour me relever et le regarder. Plongée dans ses yeux, je dis encore : 
– Ludovic, je reviendrais toujours vers toi. Je ne cesserai jamais de me battre pour toi. 

Je lui prends la main pendant que je vois de l’émotion passer dans son regard en déclarant : 
– Quoi qu’il puisse encore m’arriver, que je doive souffrir ou non, je te choisirai toujours. Parce que tu en vaux la peine. Tu mérites qu’on se batte pour toi. Et parce que, moi aussi, je t’aime comme jamais j’ai aimé.   

Il ouvre des yeux surpris, puis me sourit, ému. Et nous déposons d’un même mouvement nos lèvres sur celle de l’autre pour un baiser tendre, doux et empli de l’amour que nous nous portons. 


Lorsque je me réveille, je ne sais pas combien de temps j’ai dormi. Le soleil n’est pas bien haut dans le ciel et il fait encore un peu sombre dans la pièce. Mon amoureux n’a pas bougé et me tient toujours au creux de ses bras. Je me cale un peu mieux contre lui et je l’entends pouffer doucement. 
– Tu es réveillé ? deviné-je en souriant. 
– Ah… toi aussi. 
– J’ai dormi longtemps ? 

Je sens qu’il regarde sa montre avant de me répondre : 
– Quatre heures quand même.
– Et toi ? 
– Pas tellement, mais ça m’est égal. Je dormirai mieux quand tu seras de retour à la maison. 
Cappu va bien ? demandé-je alors. 
– Tu lui manques. Tes parents la gardent. 
– Chez nous ? 
– Oui. Ils sont venus quand je les ai appelés après l’accident. 

Je me tais. Que mes parents se soient déplacés pour moi, me touche énormément. Ludovic semble ressentir mon trouble puisqu’il m’embrasse tendrement sur la tempe. Sans rien dire, j’attrape sa main et commence à jouer avec nos doigts, les enlaçant puis les délaçant encore et encore. Je sens ses lèvres s’étirer en un sourire contre mon crâne. 
– Et toi, mon amour ? lui demandé-je. Tu vas bien ? 

Alors, il me raconte… tout. 


Lorsque je passe la porte de chez nous, Cappu me saute dessus en pleurant. Je tombe en arrière et Ludovic me rattrape en morigénant gentiment notre chienne. En réalité, je suis en béquille à cause de ma cheville foulée. Mais les médecins étaient tous d’accord pour dire que mon rétablissement s’avérait véritablement spectaculaire. L’hémorragie interne avait été complètement maîtrisée et j’étais guérie de ce côté-là. Et la commotion cérébrale n’avait pas fait de lésions supplémentaires. Restait maintenant à voir si des répercussions sur ma maladie auraient lieu ou non. Mais je devais vivre pour ça.  

Mes parents étaient venus me voir à l’hôpital, pendant ma convalescence “éveillée”. À présent, ils étaient repartis chez eux pour reprendre leur vie, et le travail aussi. 

Ludovic s’assure que je tiens correctement sur mes pieds avant d’attraper Cappu pour me laisser le loisir de me poser et retirer mes Van’s. Ce que je fais avant de me déplacer dans mon salon. Ma chienne rapplique aussi vite qu’elle m’avait sauté dessus plus tôt. Mon amoureux suit le mouvement assez rapidement et s’installe à mes côtés sur le canapé. En poussant un soupir de contentement, il passe son bras par-dessus ma tête et l’enroule autour de mes épaules. Sans rien dire, dans un premier temps, je passe mes jambes par-dessus les siennes et me rapproche encore de lui. Pour finir par me coller entièrement contre son corps. D’une main, il attrape la télécommande et lance la télévision. La force de l’habitude, en somme. 
– J’ai hâte de refaire du violon… 
– Et moi, de t’entendre, me répond-t-il. Mais je serais intransigeant : tu te reposes. 

Je souris en pouffant doucement. Il finit par lancer une série sur Netflix puis laisse tomber la télécommande près de lui. Je laisse Cappu monter avec nous et elle s’allonge tout contre moi en poussant un soupir, elle aussi. Je rigole doucement en l’entendant. Du coin de l’œil, je vois Ludovic esquisser un sourire. 
– Ça va aller pour ta boutique ?

Ludovic se cale correctement, et automatiquement, je fais la même chose. Il finit par me répondre : 
– T’inquiète pas pour ça, mon amour.  
– Ludovic… grommelé-je. 

Il pose ses yeux sur moi et me répond, avec un sourire radieux : 
– Vraiment, t’inquiète pas. 

Je suis loin d’être convaincue et il s’en rend compte. Alors, il me dit : 
– À cause de mes côtes fêlées, j’ai un arrêt maladie pour encore une semaine. Puis je reprendrai doucement. Les finances sont toujours aussi bonnes, alors niveau comptabilité, j’ai l’esprit tranquille. Et mes employés savent faire tenir la boutique en mon absence. Ils me l’ont prouvé plus d’une fois. Donc présentement, je m’occupe de moi et aussi de toi maintenant que tu es rentrée. 
– D’accord. 

L’air malicieux, il ajoute : 
– Rassurée ? 

Je lui souris puis dépose mes lèvres sur les siennes avant de hocher la tête. Puis je cale mon crâne dans le creux de son cou et me concentre sur l’écran. Il resserre son bras autour de moi un peu plus fort. Et je sais à cet instant précis que plus rien ni personne ne pourra plus nous séparer. 

Nous deux, c’est à la vie, à la mort. 

Pour toujours et à jamais.



Voilà, Ami Lecteur, la saison 3 de « Si j’étais quelqu’un d’autre » est officiellement terminée ! J’espère qu’elle t’a plu et que tu as pris autant de plaisir à la lire que moi j’en ai eu à l’écrire.

Voici également le petit lien vers le blog de ma meilleure amie, blogueuse (que tu connais peut-être puisque c’est Novaish) qui a également écrit une fiction. Évidemment, si ça t’intéresse, bien-sûr ! Clique ici.

N’hésite pas à me faire part de tes commentaires sur mes réseaux sociaux (qui sont en liens à la fin de « l’article ».) D’ailleurs, je t’invite à venir me suivre sur Instagram car je suis plutôt active là-bas ! Comme toujours, je me ferai une joie de tout lire et d’y répondre !

Sur ce, à la prochaine, Ami lecteur, et bien le bonsoir !

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