[Note / Films] « On dira ce qu’on voudra, mais y a pas mieux comme vue. » (Gravity)

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te donner mon avis sur le film : « Gravity », sorti en 2013 de Alfonso Cuarón.

Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !



Quelques mots sur le réalisateur :

Alfonso Cuarón est un Réalisateur, Producteur et Scénariste mexicain né en novembre 1961. Il est surtout connu pour avoir réalisé « La Petite Princesse » (1995), « Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban » (2004), « Gravity » (2013),et « Roma » (2018). Il est également connu pour avoir produit « Le Labyrinthe de Pan » (2008) et « Sacrées Sorcières » (2020).


Le synopsis de Gravity :

« Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l’astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu’il s’agit apparemment d’une banale sortie dans l’espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l’univers. »


Ma chronique sur Gravity :

Je me suis rarement intéressée au film à grand spectacle. Le genre de longs-métrages qui, personnellement, m’ennuient un peu. Pour autant, j’ai pour coutume de dire qu’il ne faut pas mourir bête et que la curiosité n’est pas un vilain défaut mais une manière sereine de faire des découvertes. J’ai bien conscience que « Gravity » a surtout été réalisé pour un visionnage au cinéma. Pour ma part, je n’y suis pas allée. Me décidant récemment à voir enfin ce film qui a fait couler beaucoup d’encre à l’époque. Parce que disponible sur Amazon Prime Video à ce moment précis.

Dans « Gravity » nous suivons les péripéties spatiales de Ryan Stone, Astronaute scientifique. Avec son collègue Mathieu Kowalski, Commandant de la navette spatiale américaine Explorer, ils se retrouveront les seuls rescapés d’un nuage de débris spatiaux pendant leur mission de maintenance du télescope spatial Hubble. En plein espace, ils se retrouvent donc livrés à eux-même et tentent de s’en sortir comme ils peuvent.

Alors, dans l’idée, le synopsis vendait très clairement du rêve. L’acteur et l’actrice phares étaient gages de qualité également. Pour autant, j’ai eu plus l’impression d’avoir à faire à un étalage de « capacités » cinématographiques qu’à une véritable recherche de scénario.

Un esthétisme soigné pour rendre hommage à la Gravité :

En effet, d’un point de vue purement esthétique, « Gravity » est réellement magnifique. Les plans séquences sont réellement de qualité. On distingue facilement que le Réalisateur maitrise parfaitement cette technique. J’ai également trouvé que le travail de réalisation était plutôt immersif et véritablement poussé. En effet, souvent, je me suis fait la remarque qu’on perdait tous nos repères (terrestres s’entend), visuels et sonores. Et que, de ce fait, le voir au cinéma devait réellement prendre tout son sens.

Pour revenir un peu plus en détails sur l’aspect de perte de repères, il est vrai que dans l’espace, le vide est omniprésent. Le silence également. Et tout au long du film, ces deux points apportent quelque chose de vraiment pesant. L’immersion dans le film est telle qu’on ressent de l’angoisse tout au long du long-métrage. L’angoisse du dernier trépas dans ce monde noir, froid et silencieux, loin de tout et près de rien. La peur d’être oublié dans un endroit qui n’est pas notre foyer, au centre d’étoiles, de planètes et d’astéroïdes. Et de se retrouver à airer comme une âme en peine à jamais, et dans n’importe quel sens, sans espoir que notre corps soit repêché un jour.

Parce que l’espace n’a absolument rien de poétique. Et le Réalisateur nous le fait bien comprendre dans son film. L’espace est dangereux pour la vie humaine, il est dur pour un peu qu’on ne fasse pas attention ou que les circonstances soient mauvaises. Et parce qu’il fait souvent rêver par la beauté qu’il dégage lorsqu’on a les pieds sur Terre, j’ai trouvé important et pertinent de nous montrer qu’il faut tout de même s’en méfier.

Un accent sur la technique qui desserve Gravity:

Pour autant, j’ai trouvé dommage que « Gravity » soit essentiellement accès sur la maitrise de la technique plutôt qu’à une histoire bien écrite. En effet, durant tout le film, on se retrouve dans l’incapacité de souffler tant les péripéties s’enchainent. Au stade où on en est d’ailleurs, on a plus l’impression que l’héroïne va de malchance en malchance où tout lui « tombe » dessus avec un temps véritablement non respecté. Parce que tout va trop vite et si rapidement que ça n’a rien de réaliste.

D’ailleurs, c’est un des défauts de ce film : à vouloir faire absolument du grand spectacle, le réalisme, les lois de la physique et tutti quanti, on s’assoit clairement dessus ! Si ça t’intéresse, je te laisse un lien vers une vidéo YouTube assez chouette qui explique avec humour pourquoi « Gravity » n’est pas spécialement réaliste : je t’invite à cliquer ici.

(Attention tout de même, si tu n’as pas vu le film puisqu’il reprend point par point tout ce qu’il s’y passe et spoile donc pas mal.)

Durant tout le visionnage, on est plus dans une sorte de destin fataliste qui s’acharne très clairement sur l’héroïne. Alors dans l’idée, c’est sympa. Comme je l’ai dit plus haut, le film en lui -même est vraiment magnifique et cela nous permet de comprendre à quel point le Réalisateur maitrise les plans séquences (un des premiers dure, je crois, une quinzaine de minutes tout de même). Cependant, au bout d’un moment, où elle enchaine les galères, bah ça devient lassant.

Des personnages pas assez exploités au détriment de « l’aspect catastrophe » :

Et même lorsqu’elle nous parle d’une de ses tragédies pour expliquer son comportement et ses réactions, et même si on compatit sincèrement avec elle, il n’empêche qu’il manque quelque chose pour que vraiment on puisse se dire que le film est plus qu’un « grand spectacle ». La profondeur psychologique (l’introspection) n’est pas réellement au rendez-vous. Ou tout du moins pas autant qu’elle aurait dû l’être et j’ai trouvé que c’était dommage. Parce que le deuil est clairement survolé et j’ai trouvé que les dialogues sonnaient creux.

Pour ce qui est des personnages, nous avons un peu affaire à la même problématique que les dialogues. Je ne les ai pas trouvés assez creusés. Ils n’avaient aucune réelle profondeur. Un peu comme si on nous avait balancé des informations sur eux en mode « Allez, démerdez-vous avec ça ! », ou encore « Vous voyez ce que j’ai vécu ? C’est triste, hein ?! Plaignez moi !! ». J’ai trouvé que c’était vraiment mal amené, mal exploité. J’ai trouvé cela un peu dommage pour le coup.

Un casting et une bande-son qui amènent une valeur supplémentaire au film :

Au niveau du casting, nous avons deux grandes stars en tête d’affiche avec Sandra Bullock pour le rôle de Ryan Stone et George Clooney qui prête ses traits à Matt Kowalski. Sans surprise, les deux, jouent vraiment très bien. Malgré l’absence de réelle profondeur globale, ils ont réussi à insuffler de la vie à leurs personnages. En réalité, il y a d’autres acteurs et actrices pour des rôles secondaires, mais pour le coup, ils n’ont aucun réel impact sur l’histoire et n’apportent rien sur l’évolution de l’héroïne donc, je ne vais pas tellement m’attarder sur eux.

La Bande-son a été composée par Steven Price. Pour le coup, j’ai trouvé que la bande-son rendait vraiment bien avec les images et l’ambiance qu’à voulu donner le Réalisateur. La plupart du temps, l’absence de son est omniprésente. La plupart des musiques qu’on entend sont pour habiller les moments angoissants lorsque les personnages vivent l’enchainement de fatalité. Au final, je n’ai pas grand chose à dire de la bande-son hormis le fait qu’elle réalise très bien son boulot. Et qu’elle a été faite de manière réfléchie.



Conclusion :

Pour conclure, je dirais que, malgré l’absence total de réalisme sur certains points, « Gravity » reste un film agréable à regarder. Pour le côté « grand spectacle », les plans séquences vraiment bien maitrisé, et les décors. (Les plans sur la Terre notamment), il nous fait passer un bon moment.

Sur une heure et demi de film (temps franchement correct), je n’ai pas vu le temps passer tant l’héroïne vivait de péripétie. Je voulais savoir ce qui allait se passer et si elle allait s’en sortir aussi. Bref, j’ai trouvé que cet aspect du long-métrage était bien géré.

Enfin, j’ai apprécié les parallèles montrés, entre notamment l’espace et l’utérus d’une femme, comme si les astronautes n’étaient en réalité que des fœtus sur le points de naitre. Et l’aspect de renaissance également lorsque l’espoir est de retour. J’ai trouvé que c’était des beaux messages.

Bref, Je te recommande ce film si tu aimes les grands spectacles, où l’héroïne vit catastrophe sur catastrophe, perd espoir avant de le retrouver.


Je te laisse également un lien vers le site de Sens critique pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce film : ici.


Et toi ? L’as-tu vu ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, en aurais-tu envie ?

Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ce film (si tu l’as vu, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis, notamment sur Instagram car je suis plutôt active là-bas !

Enfin, je t’invite également à aller lire la dernière note / films que j’ai rédigée sur « Salt » sorti en 2010, si ça t’intéresse. Clique ici.

Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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