My Happy Marriage

[Note / Séries TV] Est-ce que la série animée japonaise My Happy Marriage vaut le coup ?

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te donner mon avis sur la série « My Happy Marriage » créée par le studio japonais Kinema Citrus. Une bonne occasion pour moi de me demander si cet anime vaut le coup d’œil ou non ? Et d’y répondre au travers de cet article.

Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !



Autour de la série « My Happy Marriage »  :

« My Happy Marriage » est donc une série télévisée animée japonaise créée par le studio japonais Kinema Citrus et diffusée sur Netflix depuis juillet 2023. Il s’agit en réalité de l’adaptation d’une série de light novels japonais écrite par Akumi Agitogi et illustrée par Tsukiho Tsukioka. Cette série sera ensuite reprise par Fujimi Shobo qui la publiera dès janvier 2019. « My Happy Marriage » a également été repris en mangas dès 2018 par Rito Kohsaka.

La série se compose actuellement d’une seule saison de douze épisodes d’une vingtaine de minutes chacun. Et depuis juillet 2023, elle est disponible en intégralité sur Netflix.

« My Happy Marriage » nous conte l’histoire de Miyo. Une jeune femme de dix-neuf ans qui évolue dans un monde où certaines familles possèdent des dons magiques. Orpheline de mère, détestée par son père, sa belle-mère et sa demi-sœur, Miyo, née (a priori) sans pouvoir, se verra maltraitée et traumatisée par de mauvais traitements, puis « offrir » en mariage arrangé à Kiyoka Kudo. Marque alors, une sorte de renaissance pour elle dès qu’elle passe la porte de la maison de son futur mari.


Voici le synopsis :

« Pour sa famille, Miyo est une bonne à rien. Mais entourée de son puissant futur mari, sa véritable personnalité et ses pouvoirs enfouis se manifestent peu à peu. »


Ma chronique de « My Happy Marriage » :

De manière générale, je regarde très peu d’animes (version série TV). Non pas que je n’aime pas ça, au contraire. Cependant, j’ai toujours préféré lire les mangas. De ce fait, ma liste demeure extrêmement courte. En réalité, il n’est pas rare que je commence à regarder et que je ne termine pas. Si je devais faire le décompte de toutes les séries animées que j’ai regardé entièrement, je pourrais énumérer : « Fullmetal Alchemist », « Fullmetal Alchemist : Brotherhood », « Sword Art Online », « Seven Deadly Sins« , « Beastars », « Grimgar of Fantasy and Ash »… et à présent « My happy marriage ». Tu conviendras que ça fait peu.

Une histoire intrigante, presque revisitant le conte de Cendrillon.

Dans le conte de Cendrillon, nous suivons une jeune fille maltraitée et réduite à l’état de servante dans sa propre maison par sa belle-mère et ses deux belles-sœurs… parfois également par son père en fonction des versions du conte. Cendrillon finira par réussir à aller à un bal et rencontra le prince. En repartant (en s’enfuyant plutôt), elle fera tomber son soulier de verre. Et c’est grâce à cette pantoufle que le prince la retrouvera et avec qui elle se mariera.

Et bien dans « My Happy Marriage », nous suivons la pauvre Miyo. Dans un monde un peu parallèle, il faut bien l’avouer. Nous avons l’impression d’être dans un Japon féodal empli de magie (ou plutôt de pouvoirs surnaturels) avec une certaine diversité des personnes également (le héros blond aux yeux bleus dernier représentant d’une très ancienne famille japonaise… mouais.). Les pouvoirs sont réservés à certaines personnes et certaines familles également. Miyo en nait dépourvue et se fera dénigrer par son père qui ne jure que par cela.

Reléguée au rôle de servante dans sa propre maison, elle vivra traumatisme après traumatismemaltraitance après maltraitance. Finissant par se soumettre totalement à chaque mauvais traitement qu’on lui infligera. Pour se débarrasser d’elle, on lui imposera un mariage arrangé avec un homme dont la réputation est très mauvaise.

Et l’idée était franchement pas mal du tout. En réalité, j’ai apprécié voir un début d’histoire à la Cendrillon qui dérive sur quelque chose de totalement différent ensuite. Parce que bon, on parle de mariage arrangé là où dans le conte, c’est une rencontre dans un bal. Alors tu conviendras que ça change quelque peu la donne. L’histoire est donc intéressante à bien des égards. Et nous montre une revisite un peu caricaturale d’un conte ancien mais apprécié de beaucoup tout de même.

Des personnages principaux archétypes aux caractéristiques poussées à l’extrême mais avec une héroïne à la psychologie plutôt bien travaillée.

Bien qu’attachante, Miyo est la caricature de la jeune fille japonaise un peu soumise dont le seul but est de satisfaire tout le monde. Et surtout l’homme qui va devenir son mari. Alors évidemment qu’elle ne parle pas, ou très peu. Qu’elle fait le ménage et à manger. Qu’elle reprise elle-même ses kimonos… bref, tout est fait chez elle pour contenter son entourage.

Pour autant, il existe dans la manière dont Miyo nous est montrée, quelque chose de différent. Parce que, la psychologie de Miyo est extrêmement bien travaillée. Rien n’est laissé au hasard. Une personne avec un minimum d’empathie le remarquerait sans mal. Miyo n’est pas ainsi de gaité de cœur. Si elle est si soumise, c’est parce que la soumission était le seul moyen pour que les sévices dont elle était victime se stoppent. Si elle fait à manger, et le ménage, c’est parce que ce sont les taches qu’on l’a toujours forcées à effectuer. Et si elle répare ses affaires et qu’elle recoud ses vêtements, c’est parce qu’elle n’avait pas le choix si elle voulait s’habiller… Bref, tu as compris l’idée.

Alors même si parfois, on a envie de la secouer un peu pour la faire réagir, force est de constater que l’évolution qu’elle a eu et les manières de réagir sont effectivement réalistes. Et que la guérison auprès de son futur mari est véritablement difficile.

Kiyoka Kudo, son futur mari, justement, est l’archétype du gars bourru par excellence. Celui qui, de par son travail, ne fait confiance à personne. Qui possède un pouvoir surpuissant. Le genre de personnage un peu ours finalement, dont la réputation le précède. Et qui va finalement permettre de protéger sa dulcinée (à laquelle il se sera extrêmement attaché) grâce à sa position, sa magie et sa force.

Quelques points plus « factuels » sur « My Happy Marriage » :

« My Happy Marriage » : rythme global et bande-son :

D’un certain point de vue, j’ai trouvé qu’on pouvait couper cette première saison en deux parties. La première étant jusqu’à l’épisode 6 et la seconde allant du 7 au dernier épisode. Et honnêtement, autant j’ai véritablement adoré la première partie que j’ai trouvé qualitative et vraiment pertinente sur différents sujets. Autant, la deuxième, ne m’a pas spécialement emballée. Disons que j’ai regardé jusqu’à la fin, histoire de prendre connaissance de la conclusion de la saison une. Et ça s’est arrêté là.

De ce fait, le rythme de cette première saison est inégal. Et quelque part, je trouve ça un peu dommage. Il y avait moyen de faire une saison complète de qualité. Tous les éléments étaient réunis pour ça. J’ai coutume de dire « un pas en avant, trois pas en arrière, c’est toujours un pas en avant ». Mais là, s’en était tellement frustrant ! Un peu comme si on faisait augmenter un ballon de baudruche jusqu’à un certain moment, puis sans crier gare on le faisait exploser et que tout retombait d’un coup.

D’un autre côté, la durée des épisodes s’estimait à une vingtaine de minutes alors tout passait rapidement. Dans un sens, leurs rythmes à chacun demeuraient acceptables et à l’image de la longueur des épisodes des séries anime japonaises en général. En somme rien d’innovant dedans. C’est une bonne longueur et un bon rythme. Disons que les péripéties s’enchainent plutôt rapidement et nous embarquent avec elles dans l’intrigue.

La bande-son a été composée par Evan Call. Que dire hormis le fait qu’elle soit jolie mais pas transcendante. Elle se mariait (sans mauvais jeu de mots) bien avec ce que les épisodes nous montraient en images. Pleine de douceur et de mélancolie. De tristesse parfois aussi. J’ai apprécié la découvrir, certes, mais je sais également qu’elle ne va pas me rester en tête longtemps.

L’intrigue, l’animation, la colorimétrie et les graphismes :

« My Happy Marriage » est porté par une intrigue relativement intéressante. Parce qu’elle est en réalité une romance. Dans le cas de Miyo, le mariage arrangé se passe bien. En même temps, elle partait de tellement loin avec sa famille immonde… Tomber sur Kudo était la meilleure des choses pour elle. Et toute l’intrigue est portée par des thèmes tels que l’amour, bien-sûr, mais également la recherche du bonheur et l’acceptation de soi-même et de son passé. « My Happy Marriage », de par son propos, démontre qu’une relation épanouissante bercée par des sentiments sincères peut transformer une personne. Et soigner son cœur et son âme s’ils sont meurtris.

D’un certain point de vue, l’animation est très jolie sans être, ici aussi, forcément transcendante. La colorimétrie va d’ailleurs de paire avec elle. Tout transparait avec une grande douceur. Les couleurs utilisées sont chaudes pour la plupart. En réalité, il y a certains moments, où la colorimétrie n’est pas chatoyante et est même plutôt sombre. Mais dans tous les cas, j’ai trouvé que c’était plutôt bien fait. Nous donnant une idée de l’évolution psychologique de Miyo qui reprend doucement goût à la vie et confiance en elle, grâce à son futur mari. Et des terreurs qu’elle revit lorsqu’elle cauchemarde…

Les graphismes de cet anime sont un peu à l’image de l’animation : C’est-à-dire sympathiques mais pas transcendants non plus. On n’est clairement très loin d’un « Arcane » par exemple, ou d’un « Cyberpunk : Edgerunner ». Mais pour autant « My Happy Marriage » n’a pas à rougir de ce qu’il présente au public. Les graphismes restent de qualité et bien réalisés. Ils apportent une vraie plus value à l’ensemble. Et globalement, on passe un bon moment de visionnage malgré tout. « My Happy Marriage » est à l’image des animes sentimentaux. Tout est très épuré et mignon. J’ai trouvé que, dans l’ensemble, le travail était de qualité.

Le doublage :

Sache, dans un premier temps, que pour une fois, j’ai regardé toute la saison en VO sous-titré français. Oui, je sais, d’habitude, je regarde tout en français. Va savoir pourquoi, cette fois-ci, j’ai dérogé à mon accoutumance.

Donc, le doublage japonais est vraiment de qualité. Et quelque part, cela ne m’étonne absolument pas quand tu sais à quel point l’industrie, du manga et des animes est une véritable institution là-bas. Alors attention, je ne suis pas en train de dire que les français ne font pas du bon travail, au contraire. Il n’y a qu’à voir le travail de doublage français dans les films du studio Ghibli, ou encore sur « Your Name ». (D’ailleurs, quand on parle de doublage, il est intéressant de voir ce qu’il se fait également dans les autres pays. M’enfin bon, je suis française, donc ce qui m’importe réellement est le doublage français.)

En revanche, les animes étant des œuvres japonaises, je pense que leurs voix et leurs langues se marient vraiment mieux aux images, et animations qui sont montrées dans les différents épisodes. (Remarque, ça ne veut rien dire car, si je reprends l’exemple de « Your Name », au final, je ne le regarde qu’en français parce que je trouve le doublage réellement excellent… Mais je m’éloigne du sujet.)

Donc, dans « My Happy Marriage », les émotions sont rendues avec soin et de la même manière, j’ai trouvé que les acteurices doubleur.ses, transmettaient de la profondeur à chacun de leur personnages. Ils / elles arrivaient tous.tes à leur insuffler de la personnalité. Ainsi, la voix douce et effacée de Miyo, incarnée par Reina Ueda, correspondait parfaitement à la psychologie même de cette héroïne traumatisée. Tout comme la voix de Kiyoka (Kaito Ishikawa) allait parfaitement avec sa personnalité un peu renfermée et méfiante. Très bon travail selon moi !



Conclusion :

Si on aime le travail de qualité effectué sur les psychologies des personnages ; Les évolutions bien réalisées ; Et les jolies histoires d’amour alors « My Happy Marriage » risque de franchement nous plaire. Et peut finalement valoir le coup d’œil.

Bien que le rythme soit un peu moins bon que les points évoqués plus haut, j’ai apprécié regarder cet anime de par les deux personnages principaux que j’ai trouvés très touchants. L’idée d’instaurer de la magie qui, finalement, régit la société dans un monde qui ressemble à notre passé m’a semblé être un point intéressant.

Rien de bien passionnant, mais des thèmes universels plutôt bien traités. Et des messages transmis avec douceur… Et des passages qui prennent aux tripes et qui sont bien badasses aussi.

Je recommande « My Happy Marriage » à tous ceux qui apprécient les shōjo et josei, qui aiment les psychologies logiques et réalistes et qui apprécient les mondes emprunts de magie.


Si d’autres avis t’intéressent afin de te créer le tien de manière complète, je te laisse le lien vers le site de Senscritique. Clique ici.

Enfin, je t’invite à aller lire la dernière note / séries TV que j’ai rédigée sur « Elementary » si ça t’intéresse. Clique ici.


Et toi, as-tu vu cette série? Si oui, qu’aimes-tu le plus dans la série?

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À la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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