Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te donner mon avis sur le film : « Nimona », sorti en 2023 de Nick Bruno et Troy Quane. Une bonne occasion pour moi de répondre la question suivante : Peut-on refaire confiance après une trahison ? Et on en parle dans cet article.
Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !
Quelques mots sur les Réalisateurs :
Nick Bruno est un Réalisateur et Animateur américain. Il est connu pour avoir réalisé « Les incognitos » en 2019.
Troy Quane est un Réalisateur, Artiste de storyboard, Scénariste et Animateur américain. Il a également réalisé le film « Les incognitos ». Il a également scénarisé « Les Schtroumpfs et le village perdu » en 2017.
Le synopsis du film (site de Netflix) :
« Dans cette aventure animée pleine de fougue, un chevalier accusé d’un crime qu’il n’a pas commis s’emploie à blanchir son nom avec l’aide d’une ado métamorphe. »
Ma chronique de Nimona :
Lorsqu’on parle de dessins animés, il est vrai que deux studios d’animation reviennent souvent (trois si on compte également le Japon avec Ghibli) : Disney et Dreamworks. Mais pourtant, certains autres studios proposent souvent des dessins animés de réelle qualité. Blue Sky Studios en fait partie. Connu essentiellement pour sa série de l’ « Âge de glace », ce studio faisant à la base partie de la 21st Century Fox, proposera souvent des longs-métrages d’animation sortant de l’ordinaire.
Dans un précédent article, je parlais de leur dernier (maintenant avant-dernier) dessin animé : « Les incognitos » (d’ailleurs si tu ne l’as pas lu et que cela t’intéresse, je t’invite à cliquer sur le lien suivant : ici). Et j’expliquais pourquoi je l’aimais autant. Alors, lorsque j’ai découvert « Nimona » sur Netflix, j’ai tout de suite eu envie de le visionner également.
« Nimona » est donc une histoire qui nous raconte les difficultés de faire confiance après une trahison… Le thème des apparences trompeuses également et le fait de trouver du soutien dans des relations insoupçonnées. En somme des thèmes réellement universels qui peuvent parler à tout le monde.
Nimona ou l’histoire de deux personnes en marge de la société qui se rencontrent.
Ainsi, dans « Nimona », nous suivons Ballister. Un chevalier issu du peuple qui évolue dans un monde à la médiéval et futuriste. Ce monde, qui mélange deux espaces temps, s’est construit à la suite des exploits de Gloreth (ouais, le nom pas tip top…). Cette chevalier aurait tué un monstre et érigé une muraille autour de sa ville et de son pays afin de le protéger des congénères de celui qu’elle avait terrassé.
Le pays, ainsi coupé du monde, a instauré un ordre qui a pour rôle de perpétuer ce que Gloreth a fait en formant d’autres chevaliers. Ballister, donc, est le premier roturier à se faire adouber chevalier. Et il a vraiment travaillé d’arrache-pied afin d’obtenir cet honneur. Et bien évidemment, la cérémonie ne va pas se passer comme prévu. Alors la chute pour Ballister sera vraiment terrible.
« Nimona » c’est également l’histoire de Nimona. Une adolescente un peu mystérieuse qui croisera la route de Ballister. L’un pour l’autre deviendra très important et au final, ils s’apporteront vraiment énormément.
Ici non plus, le scénario de ce dessin animé n’est pas ce que j’appelle « un scénario original ». Puis qu’il s’agit de l’adaptation du roman graphique éponyme de N.D. Stevenson. N’ayant pas lu ce roman, je ne peux pas dire si le matériel de base a été respecté ici non plus. Mais, d’un point de vue spectatrice, j’ai trouvé que le scénario du dessin animé est d’une grande qualité et écrit avec soin. Étant à la fois emprunt de fantasy et de SF, je l’ai vraiment trouvé original.
Étant donné que nous suivons à la fois Ballister et Nimona, nous avons affaire à une double narration. On comprend différentes choses importantes pour l’histoire au fur et à mesure qu’on avance. Et les apports du moment lorsqu’on passe d’une narration à l’autre sont totalement complémentaires. J’ai personnellement énormément aimé cet aspect du film.
Nimona en quelques points factuels :
Les graphismes et l’animation de ce dessin animé sont, selon moi une très grande réussite. Au regard de leurs autres longs-métrages d’animation, j’ai trouvé qu’il était même le plus abouti. Dans la même lignée que « Les incognitos », nous avions affaire à un mélange de techniques numériques et de 3D. Et honnêtement, ce mélange est réellement bien fait. Cela donne une certaine qualité au film que j’ai particulièrement appréciée.
Un autre point dont j’ai voulu parlé est la colorimétrie. Je l’ai trouvé très recherchée. Chaque personnage possède un thème coloré qui lui est propre. Par exemple, Nimona est caractérisée par le rose. À mon sens, c’est une bonne idée de procéder de la sorte. Pour cette héroïne, cela permet de vraiment la reconnaitre. Étant une métamorphe, il me semblait important qu’elle continue d’avoir un signe distinctif précis. Et le fait que ce soit cette couleur-ci est pleinement appréciable.
De même, Ballister est caractérisé par le noir et le rouge. J’ai trouvé intéressant que ce soit le héros qui possède cette distinction car les couleurs plus sombres sont souvent associées aux « méchants ». Dans tous les cas, j’ai trouvé qu’un joli travail avait été réalisé de ce côté-là.
L’auteur du roman graphique a pu également donner son avis, et a été écouté, ce qui est très appréciable également.
La bande-son a été composée par Christophe Beck. Encore une fois, je n’ai aucune expertise quand il s’agit de la musique. Tout ce que je peux dire c’est qu’elle est intéressante et semble mélanger plusieurs genres tels que l’électro, la pop et un peu de punk. Les petites touches d’épique dans certaines d’entre elles tranche parfaitement avec ce qu’il se passe dans le film. Bref, bon point pour moi.
Pour ce qui est du doublage, j’ai personnellement regardé la version française. Et honnêtement, je l’ai vraiment trouvé parfaite. Lisa Caruso interprète Nimona. Et j’ai beaucoup apprécié les sentiments qu’elle arrivait à transmettre à ce personnage. De même qu’avec Benjamin Penamaria qui prête sa voix à Ballister. Mais dans l’ensemble, tout le doublage était réussi.
Nimona ou une réflexion sur la confiance et la rétention d’informations apportant des dérives.
Certains dessins-animés n’ont qu’un seul niveau de lecture. Du moins, ça se voyait essentiellement avec les très anciens. Ils étaient très beaux et faisaient rêver mais dans l’idée, tout s’arrêtait là. Le but était d’avant tout divertir les enfants. Les adultes étant laissés pour compte.
Avec le temps, les dessins-animés ont gagné en profondeur et ont permis à chacun de s’y retrouver quel que soit son âge. C’est le cas avec de nombreux Disney, avec Dreamwork bien-sûr et avec les Ghibli. Les autres studios d’animation n’ont pas eu d’autre choix que de se mettre au niveau des plus grands. Dans un sens, le business marche un peu ainsi.
Avec « Nimona », ce travail d’apport de différent niveau de lecture est amplement rempli. En effet, au-delà du fait inconditionnel que les enfants peuvent passer un excellent moment devant, les adultes peuvent également y trouver leur compte. Durant mes visionnages (parce que je ne l’ai pas regardé qu’une seule fois), j’ai pu dénoté deux grandes thématiques au long-métrage.
La première étant, tout simplement, une grande réflexion sur la confiance. Elle peut être donner facilement. Mais on comprend rapidement qu’un fois qu’elle est brisée, il est difficile de la redonner entièrement par la suite. Parce que la confiance est la base de chaque relation, qu’elle soit amoureuse, fraternelle, ou encore amicale. Sans ça, on ne peut pas forcément aller bien loin. Apprendre à refaire confiance à quelqu’un après avoir été trahi est la base de tout ce film.
La deuxième étant le fait que la construction d’un pays se fait, la plupart du temps, sur des histoires, des légendes parfois même des mythes. Mais au fil du temps, ces mêmes mythes, peuvent évoluer et perdre les idées premières qu’ils transmettaient à la base. (Un peu comme le « téléphone arabe »). Quand le travail de mémoire est mal fait, certaines informations peuvent être déformées ou retenues. Et cela peut avoir comme conséquence d’apporter des dérives à la société.
Conclusion :
Pour conclure, « Nimona » est un très bon dessin-animé et j’ai aimé le découvrir dès sa sortie sur la plateforme Netflix.
Les graphismes et animations sont de réellement qualité. On distingue vraiment bien la patte des réalisateurs du film « Les incognitos ». ( Je pense surtout à un passage en particulier, durant lequel Nimona à les yeux qui partent dans les sens opposés.). J’ai apprécié également de voir les associations de numérique et de 3D franchement réussies.
Les deux héros sont attachants, humains et vraiment plein de vie. On se rend compte qu’ils se sont bien trouvés tous les deux. Ils s’apportent vraiment énormément et j’ai trouvé touchant de voir l’évolution de leur relation. La VF est de qualité également. La bande-son reste chouette et entrainante. J’ai apprécié également le travail réalisé sur la colorimétrie que j’ai trouvé très réussi.
Enfin, pour ce qui est de réussir à refaire confiance à quelqu’un après une trahison, je suppose que c’est possible même si au final cela prend du temps. J’avais entendu une fois un dicton qui disait « tu me roules une fois, honte à toi. Tu me roules deux fois, honte à moi. ». C’est à peu près l’idée de l’accord de la confiance selon moi.
La trahison, quelle qu’elle soit, et quelle que soit son intensité fait mal. Lorsqu’on accorde sa confiance à la mauvaise personne, cela peut avoir des conséquences sur nous-même désastreuses. C’est à nous d’apprendre à refaire confiance, certes. Mais également aux autres de nous prouver qu’on peut la leur accorder. Et j’ai trouvé que dans ce film, tout cet aspect-là nous était très bien montré.
Je te recommande ce film si tu aimes les bons dessins-animés, sympathiques comme tout, avec deux héros réellement attachants.
Je te laisse également un lien vers le site de Sens critique pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce film : ici.
Et toi ? L’as-tu vu ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, en aurais-tu envie ?
Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ce film (si tu l’as vu, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis, notamment sur Instagram car je suis plutôt active là-bas !
Enfin, je t’invite également à aller lire la dernière note / films que j’ai rédigée sur « Limitless » sorti en 2011, si ça t’intéresse. Clique ici.
Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !
Caractère de Pêche