Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien !
Pour cet article, j’avais envie de te parler d’un film d’animation japonaise que j’aime énormément et d’en faire ma critique : Your Name de Makoto Shinkai, sorti en France le 28 Décembre 2016. Il a reçu de nombreuses bonnes critiques de par le monde devenant le film d’animation le plus lucratif de tous les temps avec 356 millions de dollars de recettes.
Your Name a été dérivé en un Roman (publié au Japon par Kadokawa et en France par Pika Edition.). Ainsi qu’en une série de mangas (trois tomes) par Ranmaru Kotoe (publiés par Media Factory au Japon et par Pika Edition en France).
Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !
Quelques mots sur le réalisateur :
Makoto Shinkai est un réalisateur de film d’animation japonaise. Il est né le 9 février 1973 dans la préfecture de Nagano au Japon. Makoto Shinkai a réalisé de nombreux longs métrages comme La Tour au-delà des nuages (2004), 5 centimètres par seconde (2007), Voyage vers Agartha (2011), The Garden of Words (2013) et bien évidemment Your Name (2016). Ainsi que des courts métrages comme Kanojo to kanojo no neko (1999), The Voices of a Distant Star (2002), The Smile (2003), des publicités en 2012…
Makoto Shinkai a également participé à la réalisation de jeux vidéo des productions Minori. Pour ses films d’animation, il a reçu trois prix. Le Prix Mainichi du meilleur film d’animation pour La Tour au-delà des nuages en 2004, le Grand Prix du Future Film Festival pour 5 centimètres par seconde en 2008 et enfin le Prix Mainichi du meilleur film d’animation pour Your Name en 2016.
Le Synopsis du film :
« Mitsuha, adolescente coincée dans une famille traditionnelle, rêve de quitter ses montagnes natales pour découvrir la vie trépidante de Tokyo. Elle est loin d’imaginer pouvoir vivre l’aventure urbaine dans la peau de Taki, un jeune lycéen vivant à Tokyo, occupé entre son petit boulot dans un restaurant italien et ses nombreux amis. À travers ses rêves, Mitsuha se voit littéralement propulsée dans la vie du jeune garçon au point qu’elle croit vivre la réalité… Tout bascule lorsqu’elle réalise que Taki rêve également d’une vie dans les montagnes, entouré d’une famille traditionnelle, dans la peau d’une jeune fille ! Une étrange relation s’installe entre leurs deux corps qu’ils accaparent mutuellement. Quel mystère se cache derrière ces rêves étranges qui unissent deux destinées que tout oppose et qui ne se sont jamais rencontrées ? »
Ce que j’en pense :
J’ai connu ce film grâce aux mangas que j’avais achetés parce que j’avais trouvé le synopsis intéressant. C’est en me renseignant un peu plus que je me suis rendue compte que les mangas étaient faits à partir d’un film d’animation portant le même titre. Comme je n’avais acheté que le premier manga, je suis partie à la recherche du Blu-Ray, je l’ai trouvé et visionné le soir même. J’en attendais plus ou moins beaucoup et je n’ai pas été déçue, loin de là. Ce film est une vraie merveille !
Le scénario et les plans :
Le scénario :
Il est vrai qu’à première vue le scénario ne semble pas casser trois pattes à un canard. C’est l’histoire de deux adolescents, une fille Mitsuha, qui est une campagnarde qui rêve de faire sa vie à Tokyo. Et celle d’un garçon Taki qui vit à Tokyo mais dont le train-train quotidien semble profondément l’ennuyer. Mais pourtant… Ils échangent leurs corps plusieurs fois dans la semaine et finissent par devoir s’apprivoiser pour ne pas trop gêner la vie de l’autre.
Makoto Shinkai a réussi à nous mettre le doute car en même temps que les personnages qui ne savent plus s’ils rêvent vraiment ou pas, le spectateur finit par s’y perdre aussi. Dans un sens, le scénario rend le film d’une finesse, d’une mélancolie et d’une poésie sans égal.
Les plans :
Les plans sont tous graphiquement magnifiques avec des dessins d’animations vraiment parfaits et d’une profondeur insoupçonnée. Makoto Shinkai n’a pas laissé les paysages en reste puisqu’ils sont tous d’une réelle beauté. Par exemple les passages en accélérés qui symbolisent le temps qui passent ont des codes bien précis et sont visuellement somptueux. L’animation est telle qu’on dirait à certains moments des prises de vue réelles et je ne pèse pas mes mots ! Les personnages sont extrêmement bien travaillés et d’une infinie finesse physiquement mais également mentalement, ce qui les rend très attachants.
Les personnages principaux sont beaux :
J’ai décidé de ne parler que des deux héros : Mitsuha et Taki. Mais de manière générale, tous les personnages sont bien travaillés et très bien réalisés.
Mitsuha :
C’est l’héroïne de l’histoire et vit dans un petit village fictif du nom d’Itomori où les traditions ont une importance cruciale. Elle s’ennuie dans son village et ne rêve que d’aller vivre dans une grande ville et plus particulièrement, Tokyo. Tout y est très codifié et on distingue bien que Mitsuha rêverait de s’en détacher. Mitsuha est une héroïne très compliquée. Elle est à la fois rêveuse mais a la tête sur les épaules. Est forte mais a une part de faiblesse. Elle aime sa famille mais, étant adolescente, elle rêve de s’en émanciper. Mitsuha est rigolote mais sait être sérieuse… et elle est infiniment courageuse. Dans une sens, il est très facile de l’aimer et c’est ça qui fait tout son charme. Elle est profondément humaine.
Taki :
C’est le héros de l’histoire et vit, pour sa part à Tokyo. Les traditions ne sont pas ce qui compte le plus dans sa vie. Il va au lycée, y retrouve ses deux amis. Taki reste plus simple à cerner que Mitsuha bien qu’il n’en reste pas moins complexe pour autant. Il est très fort lui aussi mais faible également. C’est un travailleur, acharné, apprécié de tous. Il est très observateur du paysage qui l’entoure, ce qui le rend doué en dessin. Et il est très gauche avec la gente féminine, bien que pas avec Mitsuha (tu verras pourquoi si tu regardes le film). C’est quelqu’un de sensible qui se donne à fond dans ce qu’il fait. Dans un sens, il est très attachant et c’est le genre de garçon qu’on a envie d’aider et lui aussi est très humain.
Les musiques et les doublages :
Les musiques :
Quelles merveilles ! D’une profondeur et d’une sincérité déconcertantes. Le Thème de Mitsuha est une de mes mélodies préférées tant il y a de sentiments contradictoires qui y sont transmis. Quand je l’écoute, j’ai les larmes aux yeux et je souris en même temps. J’en ai vraiment des frissons partout. Mais tout l’OST de Your Name est une réelle réussite. C’est le groupe RADWIMPS qui a créé cette merveille. Vraiment, un grand bravo à lui car il a réussi à rajouter une réelle valeur ajoutée au film.
Les doublages :
J’ai l’habitude de regarder les animations japonaises en VO. Pour Your Name, j’ai décidé (d’un commun accord avec moi-même) d’exceptionnellement le regarder en VF (les amateurs de VO ne me tapez pas sur les doigts !). Et je dois dire que j’ai été bluffé par les performances des doubleurs français (surtout pour les voix des deux héros). Un beau travail à été fait de ce côté-là et je dois dire que : PUNAISE ÇA FAIT DU BIEN !
Les symboliques du film : (après maintes visionnages )
L’ancien et le nouveau Japon :
Comme tout le monde le sait (ou du moins ceux qui s’intéressent à la culture japonaise), le Japon est un pays ancien qui possède de nombreuses valeurs et traditions. Ce pays est également connu pour ses nombreuses avancées technologiques et donc pour sa modernité. En effet, nous avons d’un côté Mitsuha qui vit dans un petit village et qui se doit de suivre les traditions, et de l’autre Taki qui vit sa vie de lycéen à Tokyo.
Ils n’ont donc pas les mêmes attentes de la vie, pas les mêmes problématiques et n’aspirent apparemment pas aux mêmes choses. Avec le personnage de Mitsuha, Makoto Shinkai a voulu symboliser le Japon traditionnel, ou plutôt la culture traditionnelle du Japon. En revanche, pour le personnage de Taki, c’est le Japon moderne qui en est représenté. Donc j’ai pu remarquer que ce sont les nouvelles technologiques qui sont mises en avant. Au travers de Your Name, Makoto Shinkai a voulu montrer ces deux mondes totalement différents qui se partagent le pays.
La place des jeunes dans le pays et le travail de mémoire :
En effet, les jeunes ont souvent le sentiment d’être incompris et mis de côté un peu partout dans le monde. Mais imaginez un peu dans un pays comme le Japon ou la tradition et la modernité se confondent beaucoup, la place des jeunes ne doit pas être facile à trouver. Les anciennes générations sont encore attachées à la tradition au point que certains veulent faire en sorte que cette dernière perdure.
Ainsi, j’ai trouvé que Makoto Shinkai a voulu montrer que les jeunes ont souvent un peu de mal à se souvenir de ce qui importe, ce qui me permet de rebondir sur ce point dont je n’avais pas forcément pris conscience lors de mes premiers visionnages : le travail de mémoire. En effet, le travail de mémoire est une chose très importante qui mérite un petit passage dans cet article.
Le message de Makoto Shinkai est clair : la modernité ne doit pas « détruire » la tradition car cette dernière représente les fondements mêmes du pays. Il faut donc que la modernité se confonde avec la tradition pour créer l’avenir, le futur. Un travail de mémoire est donc essentiel car il doit permettre aux générations anciennes d’entretenir les souvenirs au près des générations plus jeunes.
L’amour adolescent :
Quel serait un bon film d’animation sans une belle histoire d’amour en fond ? (Et oui, je suis une très grande romantique, ne me juge pas !) Et bien, hormis l’aspect fantastique, le film raconte l’histoire d’un amour adolescent qui laisse ses marques que ce soit dans la tête ou dans le corps. Car, comme chacun le sait, les adolescents vivent tout ce qui leur arrive sans faire semblant avec leurs sentiments. C’est durant cette période de la vie qu’on découvre les choses merveilleuses et les premiers chagrins qui vont nous façonner, faire de nous ce que nous seront une fois adulte.
De plus, c’est à cette période que le corps change et qu’on le découvre et cela est montré tout en délicatesse et avec humour durant le film. Et j’ai trouvé que Makoto Shinkai nous parle très bien de ce passage délicat mais important pour chacun et ce, grâce à la poésie dont il fait preuve durant le film. La mélancolie, les amitiés, la famille, l’amour, la tristesse sont toutes des émotions qui sont montrées durant Your Name.
Les liens qui se tissent et se défont :
Ici, c’est la symbolique des relations qui sont tissées durant toute l’existence et d’un certain point de vue, du temps qui passe. Dans le film, c’est montré tout en délicatesse, en tendresse et en poésie. Je n’en dirais pas plus sur ce point car cette symbolique est un point central dans l’histoire et je ne veux surtout pas te la spolier !
Conclusion :
Je pense que tu auras compris que j’ai véritablement adoré (et encore le mot est faible) ce film ! Tout m’a plu : l’histoire, les graphismes (des personnages et des paysages), les messages qu’il transmet, les musiques ! Il est facile de s’identifier à Mitsuha, à Taki, ou aux autres personnages tant l’aspect humain est parfaitement retranscrit. La petite touche de fantastique est aussi réellement bien menée.
Ce n’est pas trop, ni pas assez, bref, c’est juste parfait. C’est pour tout cela qu’à chacun de mes visionnages, je verse constamment ma petite larme (et encore je me suis calmée car la première fois que je l’ai vu, toute ma boite de mouchoirs y est passé !)
Your Name est une véritable petite pépite qui nous fait passer par pleins d’émotions contradictoires. Les animations doublées avec les musiques vous feront passer un agréable moment. C’est une magnifique histoire d’amour qui nous transmet l’espoir de trouver son bonheur quoi qu’il en coûte.
Cependant pour bien comprendre les subtilités de l’histoire, je le recommande aux adolescents, jeunes adultes et adultes même si, bien évidemment, il n’y a pas une once de violence dedans !
Et toi, l’as-tu vu ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, aurais-tu envie de le voir ?
Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux et je serais ravie de partager avec toi sur ce film (si tu l’as vu, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis !
Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !