[Note / Films] « Il n’y a pas d’avenir possible pour celui qui ne voit rien d’autre que l’avenir et ferme les yeux sur le passé. » (La colline aux coquelicots)

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de continuer mes chroniques / notes sur les films du Studio Ghibli avec le deuxième qui fût réalisé par le fils de Hayao Miyazaki : Goro Miyazaki : « La colline aux coquelicots » sorti en 2011 au Japon et en 2012 en France.

Comme à chaque fois que je parle d’un film du Studio Ghibli, je te conseille de préparer tes yeux parce que j’ai encore énormément de choses à dire !!

Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !



Quelques mots sur le réalisateur :

Goro Miyazaki est donc le fils du réalisateur et scénariste japonais Hayao Miyazaki et est un Réalisateur né le 21 janvier 1967 à Tokyo au Japon. Architecte d’étude puis de profession (il a un diplôme en agriculture et sciences de la forêt et est devenu consultant dans des projets architecturaux et de parcs boisés urbains), il devient le Dirigeant du Musée Ghibli de Mitaka en 2001.

Il se lance dans la réalisation d’animation lorsqu’on lui donne la réalisation de quelques planches et les storyboards du quinzième film du Studio Ghibli : « Les Contes de Terremer » que son père voulait réaliser depuis plusieurs années.

Il poursuit dans la réalisation en adaptant le manga de Chizuru Takahashi et Tetsurō Sayama : « La colline aux coquelicots » qui sort au Japon en 2011. Goro Miyazaki s’investit énormément dans ce projet car il interprète la voix du professeur d’histoire et écrit les paroles de certaines des chansons. Le film remporte le prix du meilleur film d’animation de l’année 2011 de la Japan Academy.


Le synopsis du film :

« Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer. Attirés l’un par l’autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d’activités, de la sauvegarde du vieux foyer jusqu’à la rédaction du journal.

Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d’un secret qui entoure leur naissance et semble les lier…»


Ce que j’en pense :

Avec ce film d’animation, Goro Miyazaki nous montre qu’il n’a pas grand chose à envier à son père, même s’il lui reste du chemin à parcourir avant d’arriver au niveau de dernier ou d’Isao Takahata. Bien que loin des univers fantaisistes de Hayao Miyazaki, il nous dépeint une histoire bien encrée dans la réalité du passé du Japon (année 60). Certains se plaignent du fait de l’absence de Fantastique dans ce film justement. Pour ma part, cela ne me dérange pas. Je pense qu’il est important de s’intéresser aux différents univers des uns et des autres. Comme on dit « chacun son truc ».

Pour ce qui est du scénario, « La colline aux coquelicots« , nous raconte l’histoire d’Umi, une lycéenne qui tient une chambre d’hôte à l’occidental sur la côte en plus de sa vie quotidienne au lycée et de Shun un « collègue » d’Umi membre du journal du lycée et qui cherche à sauver le quartier latin de leur complexe d’étude ainsi que de son ami Mizunuma Shiro, président du conseil des élèves. Il y a, évidement, une histoire d’amour qui se développe entre nos deux héros mais un mystère va semer des embuches sur leur chemin. Il y a une sorte de réflexion sur le travail de mémoire qui est très bien amené aussi.

La plupart des plans sont très bien faits. Malgré le fait que le réalisateur soit différent, on retrouve facilement la pâte du Studio Ghibli dans le character-design notamment. Et le développement des actions. Les paysages sont très bien réalisés. (Notamment la maison d’hôtes tenue par Umi vu de l’extérieur mais également de l’intérieur, ou la bâtisse du Quartier latin) très coloré et apportent une sorte de mélancolie et d’émotion à l’ensemble du film. Cela nous immerge parfaitement dans le Japon des années 60 également. L’animation reste quelque peu en dessous de ce à quoi nous avions été habitués, pourtant cela ne m’a pas du tout déranger.

Pour les personnages, afin de ne pas trop spolier, je ne vais parler que des deux héros, à savoir Umi et Shun.

Umi, l’héroïne de l’histoire, fait preuve de courage tous les jours depuis la mort de son père. Elle hisse des drapeaux chaque matin et les descend chaque soir dans l’optique de se sentir proche de ce dernier. Sa mère est en déplacement et Umi aide donc sa grand-mère à tenir la maison d’hôte. On comprend vite que se maintenir occupée est sa manière à elle de ne pas penser à son père et donc de faire son deuil.

Elle est également une lycéenne appliquée sur laquelle on peut toujours compter. Elle aidera par la suite Shun. (Duquel elle est tombée amoureuse) et Shiro dans la restauration du Quartier latin et dans la rédaction du journal. Umi est forte et profondément courageuse. Enfin, elle se bat pour ses valeurs, ses convictions et elle est honnête avec ses sentiments.

Shun est le héros de l’histoire. C’est un garçon intrépide, qui a un profond respect pour le passé qu’il considère comme essentiel à l’avenir. Membre du journal du lycée, il fera confiance à Umi pour l’aider dans sa rédaction et participera à la restauration du Quartier latin. À l’instar d’Umi, il se bat pour ses valeurs et ses convictions. Et bien qu’il ait peur de ses sentiments. (Il est amoureux de la jeune fille), il voudra obtenir la vérité sur son passé pour pouvoir envisager son avenir. C’est quelqu’un de réfléchit qui préfère agir intelligemment en envisageant toutes les options. Et en étant sûr de savoir toutes les connaissances.

De manière générale, il n’existe pas de personnages manichéens dans ce film. De même, il n’existe pas de réel « méchant » dans « La colline aux coquelicots« . Puisqu’ils ont chacun des qualités et des défauts, ce qui est réaliste pour le coup car nous somme dans la réalité du passé.

Les musiques sont très belles et se marient parfaitement avec l’esprit du film. Toute la BO de « La colline aux coquelicots » a été réalisée par Satoshi Takebe. On connote des sons assez français avec de l’accordéon et un tout petit peu de piano. La chanson principale est d’ailleurs une reprise de « Ue wo muite arukô » interprétée par Sakamoto Kyû, et se marie, ici aussi, bien avec l’esprit du film et le déroulement de l’intrigue.

Une fois n’est pas coutume, le doublage français est globalement une réussite. Le doubleur français Rémi Bichet, la voix de Shun est également la voix française de Hauru dans « Le Château ambulant » et du prince Arren dans « Les Contes de Terremer ». Donc son travail est une fois de plus de qualité. Sinon, les autres doubleurs font globalement du bon travail.

Parlons des symboliques du film, ou plutôt de la symbolique globale : le travail de mémoire. Prenons l’image d’un ancien château du Moyen âge. Ses fondations ont été construites avec soin et elles sont solides. Même si au fil du temps, il s’abimera beaucoup, à l’époque moderne, il sera toujours débout. Tu me suis ?

En fait, le travail de mémoire, c’est le même principe. On ne peut rien construire de durable si on tire un trait sur ce qui a été. La passé a créé au fur et à mesure les fondations de l’avenir. Ne voir que l’avenir ne sera jamais bénéfique, si on oublie d’où on vient et les leçons qu’on a tiré de ce qui a été. Et il n’est pas nécessaire que le renouveau soit systématique, tout dépend encore une fois des fondations.

De manière générale, l’idée de l’importance du passé se voit tout au long du film et non pas qu’avec la restauration du Quartier latin. Mais également avec les personnages et leur histoire personnelle.

La famille est au centre également du film, nous posant des questions sur ce qu’est finalement une famille. L’amour ne vient-il qu’avec les liens du sang où non ? La notion de la génétique et de l’adoption est importante tout au long du film. Et bien mis en avant car finalement elle amène une réponse à une question nécessaire en rapport avec l’amour.



Conclusion :

Pour conclure, je dirais que « La colline aux coquelicots » est un film mélancolique et émouvant qui nous transmet de bonnes et importantes valeurs.

Ce film est touchant et coloré, l’immersion y est totale. Il nous apporte des réflexions sur des sujets de tous les jours et nécessaires. L’histoire est juste et pleine de sens, encore à présent.

Les plans sont très bien travaillés et extrêmement colorés, la pâte du Studio Ghibli est très présente. Ce qui nous permet de ne pas nous retrouver perdu au visionnage. Les personnages sont moins complexes qu’à l’accoutumé mais ils n’en restent pas moins profonds et sincère. Pour finir le tableau de cette œuvre, les musiques sont mélancoliques et touchantes. Et apportent vraiment une valeur ajoutée au film.

Je te recommande ce film d’animation pour l’histoire émouvante, pour les personnages touchants et pour les thèmes abordés qui sont mine de rien intéressants et bien trouvés.

Je te laisse également un lien vers le site de Sens critique pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce film : ici.


Et toi, Ami lecteur, as-tu vu ce film ? Si non, as-tu envie de le voir ? Si oui, qu’en as-tu pensé ?

Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ce film (si tu l’as vu, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis, notamment sur Instagram car je suis plutôt active là-bas !

Enfin, je t’invite également à aller lire la dernière note / films que j’ai rédigée sur « Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile » sorti en 2019, si ça t’intéresse. Clique ici.

À la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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