Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te donner mon avis sur le deuxième film du Studio Ghibli que j’ai découvert : Le Château dans le ciel sorti en 1986 au Japon et en 2003 en France de Hayao Miyazaki.
Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !
Quelques mots sur le réalisateur :
Pour lire le topo que j’ai fait sur Hayao Miyazaki, je te mets le lien ici.
Le synopsis du film :
« Qui est vraiment Sheeta, la petite fille porteuse d’un médaillon aux pouvoirs magiques qui suscite bien des convoitises ?
Retenue prisonnière à bord d’un dirigeable, l’enfant affronte une bande de pirates de l’air dirigés par la très pittoresque Dora puis armée de militaires à la solde de Muska, un gentleman machiavélique. Trop poli pour être honnête.
Réfugiée dans un village de mineurs où elle rencontre le jeune Pazu, Sheeta va découvrir le secret de ses origines. Et elle prouvera que l’histoire de Laputa, l’île mystérieuse flottant dans les airs, n’était pas une légende… »
Ce que j’en ai pensé :
Un film découvert quand j’étais jeune :
Quand j’ai découvert ce film, j’avais dix ans. Je me souviens que j’avais adoré sans pour autant en comprendre les subtilités. Et oui, quand on est enfant, on ne fait pas forcément attention aux messages cachés des dessins animés qu’on regarde. On apprécie le film, l’histoire qu’on a l’impression de comprendre et puis c’est tout.
C’est quand on le regarde une nouvelle fois en ayant pris de l’âge que tout ce qu’on n’a pas compris étant enfant prend du sens.
Pour la petite anecdote, j’ai découvert ce film d’animation lors de sa sortie en France soit en 2003. J’ai compris plus tard, que c’est grâce à Princesse Mononoké puis ensuite à Le Voyage de Chihiro que Miyazaki a pu commencé à sortir tous ses autres films à travers le monde. Heureusement d’ailleurs, parce que nous aurions été privés de grandes œuvres.
De nombreuses influences pour un film plein de sens :
Tout d’abord, ce film regorge d’influences diverses en rapport avec la littérature. (Comme pour le nom de l’île flottante qu’on retrouve dans le troisième volet des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift : Laputa. Ou encore avec la quête des deux héros qu’on peut retrouver notamment dans l’île au Trésor.) Ses voyages (dont un en particulier au Pays de Galles qu’il a effectué en 1985 quelques temps après la grève des mineurs britanniques). Des illustrations qu’il avait vu (comme la Tour de Babel de 1563 dessinée par Pieter Brueghel l’Ancien, ou encore des illustrations de Minas Tirith du Seigneur des anneaux par Alan Lee). Ainsi que d’autres films d’animations (dont encore une fois un en particulier Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault en 1983).
Un scénario et des plans intéressants :
Côté scénario, l’héritage est réellement mis en avant puisque les deux héros ont chacun un lègue bien précis. Sheeta possède sa pierre volante récupérée de sa mère, source de convoitises.
Pazu, quant à lui a récupéré le savoir de son père qui a pris une île volante en photo et qui souhaite laver son honneur. On part donc dans une sorte de voyage initiatique pour Sheeta en quête de ses origines. Ainsi qu’une quête de soi pour Pazu qui se découvrira au fil des aventures qu’il vivra avec Sheeta.
On a affaire à des plans de style steampunk assez bien colorés et extrêmement bien travaillés (surtout les machines et l’île flottante, on ne va pas se mentir ). Les personnages ne sont pas en reste non plus tant le travail effectué sur eux est important. Certains sont plus burlesques que d’autres mais c’est ça qui donne un cachet supplémentaire au film. Puisqu’il nous donne un panel important de personnages différents.
Chaque plan est travaillé de manière à faire avancer l’histoire avec justesse. L’épopée des deux héros nous emmène dans l’univers si personnel de Miyazaki.
Des petits héros comme on les aime :
Sheeta et Pazu sont des enfants (ou pré-adolescents) qui se soutiennent contre vents et marrées dès leur rencontre et dont un amour et une infinie tendresse les relies quasi-instantanément.
Sheeta est donc l’héroïne de l’histoire. D’abord mystérieuse, on comprend rapidement que son héritage lui pèse énormément parce qu’elle ne le comprend pas. Orpheline, elle a toujours dû se débrouiller toute seule pour subvenir à ses besoins. Quand elle est emmenée loin de sa maison, elle se retrouve à devoir avancer vers un avenir obscur et rencontre Pazu à ce moment-là. On la voit évoluer tout au long du film mais tout en gardant cette force et cette maturité qui caractérisent toutes les héroïnes de Miyazaki.
À l’image de Haku dans Le voyage de Chihiro (en fait, c’est plutôt l’inverse mais j’ai découvert ce film d’animation après donc… ), Pazu est le premier allié de Sheeta. Il la protège, la secourt dès qu’elle est en danger. Dans un sens, il l’accompagne dans son périple qui devient également le sien. En effet, Pazu est comme elle : il est orphelin et possède un héritage légué par son père bien avant leur rencontre. Pour la protéger, il évoluera également et gagnera en maturité, ce qui le rend plus adulte avec sa part d’enfant au fond de lui, bien évidemment.
Une bande-son toujours aussi splendide et un doublage au top :
Les musiques sont superbes. Elles nous emmènent dans le monde de Sheeta, de Pazu, dans leur aventure avec toute la mélancolie et l’espoir qui caractérisent les œuvres du Studio Ghibli grâce au grand compositeur Joe Hisaishi.
Elles apportent quelque chose en plus dans le film d’animation en complétant parfaitement chaque séquence. Donc, encore une fois, c’est un sans faute pour moi.
Le doublage français est une fois de plus parfait. Je n’ai rien à dire de particulier dessus. Les doubleurs français font toujours du bon travail et permettent de ressentir les émotions des personnages en leur donnant une âme et ça c’est vraiment super !
Des symboliques tout au long du film :
Dans la globalité du film, on retrouve une sorte d’ode à la nature. Le fait que l’Homme ne pense qu’à lui, fait de lui un être qui détruit tout sur son passage et laisse des traces indélébiles sur son environnement. L’Homme doit d’ailleurs en prendre soin s’il ne veut pas aller à sa perte. Le fait que l’Homme convoite tout ce qu’il ne possède pas en fait quelqu’un d’assoiffé de puissance qui ne peut maitriser ce qu’il fabrique puisqu’il n’est lui-même pas quelqu’un de sage et de vertueux.
La technologie est également au centre des symboliques du film. On découvre qu’elle prend le pas sur l’Homme quand ce dernier n’arrive pas à l’utiliser sagement et à bon escient. On comprend également que l’Homme doit se méfier de la technologie car plus il la contrôle et plus cette dernière le rendra violent, cupide et injuste. Et enfin, que chercher le bonheur dans cette dernière ne peut-être que source de désolation et en devient même complètement illusoire.
La lutte des classes est également au centre du Château dans le ciel de par les mineurs bien évidemment et les difficultés évidentes qu’ils rencontrent pour vivre, bien retranscris dans le film avec un avant goût de la Révolution Industrielle (ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mais je te laisse la surprise de les découvrir par toi-même).
Enfin, la symbolique la plus important, à mon sens : les enfants sont les héritiers des adultes, c’est un fait. Mais de par cela, ils ne doivent pas reproduire leurs erreurs en conservant une part d’innocence qui leur est propre.
Conclusion :
Pour conclure, je dirais que Le Château dans le ciel est un film époustouflant qui, même si son premier public est celui des enfants, peut quand même être visionné à tout âge.
Il nous donne à réfléchir en impliquant la modernité et ce qu’elle apporte (en bien et en mal) dans la société en faisant un parallèle avec les technologies passées. Le fait qu’il y ait une inspiration américaine pour la suite des plans du film lui permet d’être apprécié par un grand nombre de personnes.
L’histoire est belle et nous transporte dans un monde qui aurait pu être utopique mais qui est finalement le reflet de ce que donnera notre société plus tard. Le scénario est évidement bien construit et bien réalisé. Les personnages sont tous différents et nous offre une sorte de panel de l’humanité, les couleurs sont belles et les musiques sont magnifiques…
Je ne peux que te le conseiller, Ami lecteur. Tu en prendras plein les yeux et un bonne leçon sur la technologie en prime !
Je te laisse également un lien vers le site de Sens critique pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce film : ici.
Et toi ? L’as-tu vu ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, en aurais-tu envie ?
Je serais ravie de partager avec toi sur ce film (si tu l’as vu, bien entendu), donc n’hésite pas à me donner ton avis sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article. D’ailleurs je t’invite chaleureusement à venir me rejoindre sur Instagram car je suis plutôt active là-bas.).
Enfin, je t’invite à aller lire la dernière note / films que j’ai rédigée sur Vivo, si ça t’intéresse. Clique ici.
Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !
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