[Note / Films] « Je dois porter sur le monde un regard sans haine… » (Princesse Mononoké)

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te donner mon avis sur le film du Studio Ghibli qui a fait connaitre Hayao Miyazaki à l’international :  Princesse Mononoké sorti en 1997 au Japon et en 2000 en France.

Sinon, prépare bien tes yeux parce que, ici aussi, on va beaucoup parler !

Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !

Quelques mots sur le réalisateur :

J’ai déjà parlé de ce grand réalisateur / dessinateur / producteur japonais de films d’animation dans ma note sur Le Voyage de Chihiro : si tu ne l’as pas lu, et que ça t’intéresse, clique ici.

Le synopsis du film :

« Blessé par un sanglier rendu fou par les démons, le jeune guerrier Ashitaka doit quitter les siens et partir à la recherche du dieu-cerf qui, seul, pourra défaire le sortilège. Au cours de son voyage, Ashitaka rencontre Lady Eboshi, une sacrée femme à la tête d’une communauté de forgerons, qui doit se défendre contre ceux qui lui reprochent de détruire la forêt pour alimenter ses forges. Parmi ses pires ennemis se trouve San, une fille sauvage, élevée par des loups, aussi appelée « Princesse Mononoké », la princesse des spectres… 

Magnifique histoire d’amour et de haine au XVIème siècle, ce film d’animation nous invite à rêver à travers son dédale de légendes et de fables écologiques. »

Ce que j’en ai pensé :

Pour le coup, j’ai découvert ce film un peu plus âgée. Ça doit être le troisième voir le quatrième que j’ai vu, étant donné que le deuxième est Le Château dans la ciel. (D’ailleurs, une note est disponible ici.) Là aussi, je suis persuadée que ce film est un chef-d’œuvre d’animation qu’il est important de visionner une fois dans sa vie. Je vais t’expliquer pourquoi je pense ça maintenant.

Un scénario digne de Hayao Miyazaki :

Pour ce qui est du scénario, comme dans Le voyage de Chihiro, tout tourne autour d’un voyage, celui d’Ashitaka. Tout cela afin de trouver un remède potentiel au mal qui le ronge. En effet, il est maudit dès les premières minutes du film.

La nature et les humains sont en guerre. Et la nature décide de maudire certains personnages du film pour se venger de ceux qui utilisent ses ressources. Malheureusement, il existe certains dommages collatéraux. (Coucou Ashitaka ! )

Le féministe est mis également en avant. Grâce à San qui est une femme forte et sauvage qui se bat comme une lionne pour ses convictions. Mais également avec les femmes dans les forges qu’on voit travailler. Et enfin avec Dame Eboshi qui commande le village. Toutes ont l’image de femmes fortes et indépendantes qui ne se laissent pas faire, ni marcher sur les pieds.

Enfin, le film se base sur l’histoire féodale du Japon. Tous ces points importants du scénario font de Princesse Mononoké une œuvre énormément mature qui nous fait réfléchir.  

Des plans dans la lignée des plus beaux films du Studio Ghibli :

Les plans sont tous d’une grande beauté bien que plus « sales » et « dures » que dans la plupart des films du Studio Ghibli. En effet, c’est la guerre. Les humains se battent entre eux, les animaux deviennent fous à force de voir leur habitat détruit. Nous avons affaire à des couleurs plus « ternes » que dans Le Voyage de Chihiro.

Cependant, Princesse Mononoké n’en reste pas moins beau car les mouvements des personnages et de la nature en général sont excellemment réalisés. Et sont, somme toute, très cohérents.  

Deux héros différents mais aussi « badasses » l’un que l’autre :

Ashitaka est donc le héros de l’histoire, qui commence avec son apparition. Malgré le fait qu’il soit maudit dès les premières minutes du film, il n’en reste pas moins extrêmement et profondément compatissant. Il cherche à  » porter sur le monde un regard sans haine « , ce qui n’est pas forcément évident et pourtant, il le fait.

Il fait preuve d’un courage sans borne aussi. Ce personnage n’est qu’amour, bien que des fois, il prend visiblement sur lui. On voit bien le combat intérieur qu’il se livre (surtout dans la première heure du film) pour rester fidèle à ses principes et à son objectif. Et franchement, rien que pour ça, chapeau bas !

San est donc l’héroïne et la Princesse Mononoké,  » la princesse des spectres « . Elle vit dans la forêt avec les loups géants (oui parce que la plupart des animaux dans ce film sont géants) qui l’ont adoptée. San voue une haine presque viscérale à l’égard des humains et un amour presque autant viscéral à la nature.

Elle veut absolument la protéger et se battre pour elle. Mais elle n’est pas pour autant totalement bornée et fermée sur ses principes et c’est sa rencontre avec Ashitaka qui va nous le montrer et surtout nous le prouver.

De manière générale, il n’existe pas de personnages manichéens dans ce film. Ils ont chacun des bons et des mauvais côtés qui en font des personnages compliqués… et rendant même, de ce fait, les animaux humains. 

Des musiques et des doublages au top !

Les musiques sont magnifiques. Que dis-je ? Elles sont splendides. Joe Hisaishi a composé toute l’OST du film. Le thème principal du film (et qui est, je pense, également le thème d’Ashitaka) est juste une merveille qui me donne des frissons dès que je l’entend. Elle mélange avec élégance les instruments et les consonances japonaises.

On dénote une sorte de mélancolie mélangée avec de l’espoir et de l’héroïsme. (Oui, je sais, je vais très loin, mais quand je l’entends, c’est ce que je ressens) Quel bonheur d’écouter cette BO ! Elle reste dans mes incontournables musicales, sans rire. À l’occasion, si tu ne l’as jamais écoutée, penche-toi dessus. Je pense que tu ne le regretteras pas.

Le doublage français est, une fois de plus, superbe. Je n’ai rien à dire de plus si ce n’est que celui qui est la voix française d’Ashitaka est assez connu dans le doublage. ( Il a doublé notamment Luke Evans, Ian Somerhalder ou encore Christopher Masterson ). Et ici encore, il fait du bon travail. Mais de manière générale, tous les doubleurs français sont vraiment excellents. 

Quel serait un bon Ghibli sans une multitude de symboliques ?

Comme dans tous les films d’animation du Studio Ghibli, on retrouve énormément de symboliques. Dans Princesse Mononoké, on retrouve la symbolique de quête (voyage) avec des épreuves plus ou moins dures et plus ou moins importantes.

On retrouve également la thématique de la destinée avec certains destins croisés… et finalement des personnages destinés à se rencontrer pour évoluer ensemble.

Il y a des allégories  également fortes avec la politique mise en avant et le fait qu’elle n’est pas toujours optimum. La cause animale est la métaphorique la plus forte et la plus mise en avant tout au long du film. Dépeignant les animaux comme un peuple à part entière en train d’être colonisé et maltraité par les humains colonisateurs… entrainant de surcroit une guerre pour protéger la nature et leur habitat naturel. 

Le message le plus clair est que la haine n’engendre que la haine. Il faut faire preuve de compassion et d’amour si on veut être aimé, comprit et protégé.

Dans un sens, c’est un très beau et très vrai message véhiculé par ce film et rien que cela, il mérite d’être vu.

Conclusion :

Pour conclure, je dirais que Princesse Mononoké est un film nécessaire, vrai, et juste qui mérite d’être vu ne serait-ce que pour le message d’amour véhiculé. 

Ce film est dur, puissant et magnifique, de par la métaphorique dont il fait preuve et je ne peux que le recommander également. Attention tout de même à ton âge car, il y a des passages « sales » et violents pour un film d’animation. Tout le monde ne peut pas le regarder pour cette raison.

Encore une fois, je pense que ma note est suffisamment complète. 

L’histoire est juste et pleine de sens surtout à notre époque. Le scénario est bien construit et remplit de symboliques importantes. Les plans sont très bien travaillés. Même s’il sont un peu moins bien colorés que dans Le voyage de Chihiro, le détail de la forêt, de la nature et de la forge est excellent. Les personnages sont complexes, profonds et justes et rendent l’histoire très prenante. Pour finir le tableau de ce chef d’œuvre, les musiques sont splendides.

Je te laisse également un lien vers le site de Sens critique pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce film : ici.

Et toi ? L’as-tu vu ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, en aurais-tu envie ?

Je serais ravie de partager avec toi sur ce film (si tu l’as vu, bien entendu), donc n’hésite pas à me donner ton avis sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article. D’ailleurs je t’invite chaleureusement à venir me rejoindre sur Instagram car je suis plutôt active là-bas.).

Enfin, je t’invite également à aller lire la dernière note / films que j’ai rédigée sur « Le Roi et l’Oiseau » sorti en 1980, si ça t’intéresse. Clique ici.

Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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