[Note / Mangas] Au final, ça veut dire quoi « être normal » ? #3 (Une touche de bleu _ Tome 3)

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te donner mon avis sur le tome 3 de « Une touche de bleu » (Haru ni, Fureru vo). Pour te re-situer un peu, c’est une série de mangas imaginée et dessinée par Nozomi Suzuki et éditée en France par Glénat. Nous suivons l’histoire de Ruriko, une adolescente (et lycéenne) qui possède une particularité physique directement sur le visage : un naevus d’Ota

Je lance l’alerte spolier au cas-où parce qu’on ne sait jamais.

Si ça t’intéresse, je te laisse également le lien vers l’article que j’ai écrit pour le tome précédent : ici.

Tu es près ? Allez, c’est parti !



Quelques mots sur la Mangaka :

J’ai déjà fait un petit topo sur Nozomi Suzuki. Si ça t’intéresse, je t’invite à cliquer sur le lien que je te laisse ici.


Synopsis du troisième tome :

« Lorsque ses anciens traumatismes refont surface, Kanda essaie de prendre sur lui pour ne pas inquiéter Ruriko. Cependant, cette dernière n’a pas l’intention de l’abandonner, et son attitude droite et franche ne fera que les rapprocher encore un peu plus. De son côté, Tomoya lui déclare soudainement son amour. Quant à madame Shirakawa, elle semble s’attacher de plus en plus à Kanda… »


Ma chronique :

Ce troisième volume est à l’image des deux précédents. C’est-à-dire vraiment excellent et de qualité. Nozomi Suzuki fait du super travail et ce manga est donc très agréable à lire.

Dans ce troisième tome, nous reprenons donc l’histoire de Ruriko et de son professeur principal, Monsieur Kanda. Tous les deux abimés par la vie à cause du traumatisme de l’une et du handicap de chaque jour de l’autre. Ce dernier sujet est d’ailleurs d’une sacré pertinence dans la manière dont la Mangaka le traite. De plus, ici, nous parlons de handicap invisible ce qui est un sujet encore plus rarement traité que le handicap moteur. Ce qui rend cette histoire rafraichissante et ce, même malgré la romance qui reste un sujet surexploité.

Ce qui est intéressant dans ce tome également, ce sont toutes les psychologies des personnages qui sont si bien travaillées. En effet, en plus de la souffrance que ressent Ruriko face à sa particularité physique, et du handicap de Monsieur Kanda, nous découvrons également ce que ressent une autre personnage face à sa propre grande beauté.

Au fil de son récit, on se rend compte qu’on ne souffre pas que lorsqu’on se trouve moche et que finalement, le regard des autres impacte beaucoup sur ce qu’on ressent et ce qu’on pense de nous même. Cela fait d’ailleurs suite de manière cohérente aux propos qu’on pouvait retrouver dans le tome précédent.

La narration de la Mangaka est vraiment très bien travaillé, très fluide et toute en subtilité. On passe de Ruriko à Monsieur Kanda dans le récit avec finesse en nous montrant la manière dont chacun vit les choses et ce qui leur arrivent.

C’est d’ailleurs le jeune homme qui est mis en avant dans ce tome-ci. Et on se rend compte d’à quel point sa réalité est compliquée à gérer pour lui et à comprendre pour les autres. Heureusement, il peut compter sur Ruriko et sur une collègue à lui pour l’aider et l’épauler. J’ai trouvé cet aspect du volume très beau et très touchant.

Du côté de Ruriko, nous avons Tomoya. (Ancien camarade de classe qui s’était moqué d’elle et dont elle était amoureuse.) qui tente de se rapprocher d’elle. Ce passage nous montre à quel point Ruriko est mature. Parce qu’elle lui pardonne lorsqu’il lui témoigne ses sentiments et son respect pour elle. De l’autre côté, elle tombe de plus en plus sous le charme de son professeur qui se repose beaucoup sur elle. Et une sorte de quatuor amoureux commence doucement à se former.

J’ai trouvé ce troisième tome relativement bien construit avec une certaine continuité subtile du scénario. Ce qui est très intéressant dans cette série est la manière dont la Mangaka traite de sujets importants et mis de côté par la société comme le handicap. (Essentiellement invisible ici), les souffrances psychologiques, le regard des autres et les complexes. Tout est fait avec finesse, fraicheur et logique. La société peut être violente parfois.

Les gens sont maladroits face à certains sujets. Soit parce qu’ils sont démunis, qu’ils ne savent pas quoi dire. Ou tout simplement parce qu’ils ne comprennent pas ou ne peuvent pas comprendre ce que les personnes qui souffrent endurent. Pour autant, de ce volume-ci, tout cet aspect de maladresse, ou de méchanceté gratuite parfois est très bien montré par Nozomi Suzuki.

Dans ce tome-ci, j’ai retrouvé sérieux, profondeur, complexité, rythme, justesse et maturité également. La continuité du travail de la Mangaka et de la traductrice française n’est plus à refaire. Leur deux travaux combinés rende un résultat de grande qualité.

Ici aussi, je n’ai plus rien à dire quant à les traits de crayon de Nozomi Suzuki, mais également sur le travail d’édition de Glénat. Puisque tout est dit dans ma chronique sur le tome 1.



Conclusion :

Pour conclure, je dirais que ce troisième volume est fait dans un schéma relativement classique. Mais qui apporte tout de même de la nouveauté dans ce qui y est traité. En effet, l’aspect du handicap de Kanda et l’aspect particularité physique qui se change en complexe de Ruriko est une certaine nouveauté dans la romance. Quand cette dernière relève plutôt d’un certain classicisme.

La narration est bien traitée et bien mise en place. Le travail de la Mangaka est toujours autant bien pensé. Et nous donne matière à réfléchir sur des sujets de société relativement importants et mis de côté par cette dernière. La finesse de la pâte graphique de Nozomi Suzuki ainsi que de la trame apporte un truc en plus dans cette série aux personnages principaux presque tous autant attachants les uns que les autres.

Enfin, tout est toujours autant fluide et juste. Et pour le moment, je ne suis absolument pas déçus.


Je te laisse à présent un lien vers le site de Babelio pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce troisième volume : ici.

Et toi, as-tu lu ce manga ? Ou cette série ? Qu’en as-tu pensé ?

Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ce manga ou cette série (si tu les as lus, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis, notamment sur Instagram car je suis plutôt active là-bas !

À présent, je te donne rendez-vous pour ma note sur le tome 4 très prochainement, Ami lecteur !

Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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