[Note] Bref… J’ai regardé L’amie prodigieuse.

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te parler de la série L’amie prodigieuse de Saverio Costanzo et tirée de la saga littéraire d’Elena Ferrante. J’avais déjà entendu parler de la saga littéraire et ce qu’on m’en avait dit ne m’enchantait pas vraiment. Va savoir pourquoi lorsque j’ai vu qu’il existait l’adaptation cinématographique, (sous le genre de série TV), j’ai eu envie de m’y plonger. Je n’ai pas été déçue.

Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !

Quelques mots sur la série :

L’amie prodigieuse est une série télévisée italo-américaine tirée, donc, de la saga littéraire homonyme d’Elena Ferrante. Réalisée par Saverio Costanzo, la série est produite par les sociétés italiennes tells que Wildside (azienda) et Fandango pour la Rai, ou encore HBO et TIMvision. Elle est distribuée à l’étranger par FreemantleMedia. C’est une série principalement en napolitain.

Actuellement, la série est composée de trois saisons pour le moment de huit épisodes chacune et la série est diffusée en Italie depuis le 27 novembre 2018 et en France sur Canal+ depuis le 13 décembre 2018 et sur France 2 depuis l’été 2020.

Voici le synopsis :

« Elena et Lila se sont perdues de vue il y a quelques années. Lorsqu’Elena apprend que celle qu’elle considérait comme sa meilleure amie a mystérieusement disparu, elle se retourne avec émotion vers leur passé commun.

D’origine modeste, elles s’étaient connues sur les bancs de l’école, dans le Naples pauvre de la fin des années 50. Mais Lila fut contrainte de travailler avec son père cordonnier tandis qu’Elena entra au collège. Dès lors, malgré leurs destins respectifs, elles luttèrent pour protéger leur amitié. »

Ce que j’en pense :

Je préfère te prévenir tout de suite, si tu connais un coup-de-mou, il est peut-être préférable que tu évites de regarder cette série dans l’immédiat. Parce qu’elle nous plonge directement dans la violence de l’époque et du milieu social dans lequel les deux amies grandissent. La violence est omniprésente. On voit celle faite aux femmes par les hommes mais également des femmes entre elles. La violence faite aux enfants par les adultes mais par les enfants également entre eux.

Mais il n’y a pas que la violence physique puisque les commérages, les rumeurs, vont bon train dans cette citée de Naples. Il faut parfois avoir le cœur bien accroché. Le plus dur est, je pense, de ne pas oublier l’époque dans laquelle la série se passe. Les années 50 n’ont pas été facile pour tout le monde et la place des femmes et des enfants était loin d’être enviable. On distingue tout de même une envie presque viscérale des jeunes générations de changer les choses pour améliorer leurs vies et l’homme est vu de moins en moins comme « l’être suprême » qu’il faut absolument respecter. Mais les anciennes visions ont la vie dure.

Comme dit plus haut, chaque saison possède huit épisodes d’environ une heure, un peu à la Game of Thrones. Globalement, bien qu’ils soient très longs, on ne voit absolument pas le temps passer, une fois qu’on est lancé dedans. N’ayant pas Canal+, je n’ai regardé que la première saison qui est passé sur France 2 et j’attends de voir la saison 2 et la saison 3 avec beaucoup d’impatience.

Les musiques sont toutes empruntes de mélancolie, de tristesse et apportent quelque chose de singulier à la série. À l’instar des héroïnes, nous sommes transportés dans la citée de Naples et dans laquelle l’histoire se passe. La Bande Originale, composée par Max Richter (Elle s’appelait Sarah, Marie Stuart : Reine d’Écosse…) est donc une vraie réussite même si on se souviendra surtout de cette série grâce aux performances des deux actrices principales.

Pour les décors extérieurs, la première saison a été tournée dans la périphérie de Caserte, ainsi que sur l’île d’Ischia et à Naples. Le quartier Luzzatti a été, pour sa part entièrement reconstitué dans une zone industrielle abandonnée. Pour ce qui est des décors intérieurs, on oscille entre les appartements des Greco et des Cerullo, et certains commerces comme l’épicerie des Carracci ou encore la cordonnerie du père de Lila.

Pour ce qui est des personnages, je vais m’intéresser uniquement aux deux héroïnes parce qu’on voit énormément de personnages et on s’y perd facilement. En effet, ils ont tous plus ou moins de l’importance et il est compliqué de s’y retrouver. Pour autant, ça apporte de la profondeur et du réalisme à l’histoire…

Bon, les héroïne donc. Nous avons d’un côté Elena Greco ( Lenù ) et de l’autre Rafaella Cerullo ( Lila ). Les deux filles ont chacune leurs bons et leurs mauvais côtés, les rendant à la fois attachantes et agaçantes.

Lila est petite et maigre. Cheveux d’ébène et regard noir, c’est une fille fougueuse, revêche, rebelle qui possède un magnétisme à toute épreuve. Elle est brillante, intelligente, surdouée… mais la vie étant ce qu’elle est, Lila finira pleine de désillusion avec une envie de mieux tout de même. On s’attache beaucoup à Lila, parce qu’elle est forte et fait tout pour s’en sortir et parce qu’on se rend bien compte que sa vie ne sera pas simple et qu’elle galèrera toute sa vie. Pourtant, on a envie de la secouer quand elle fait ses caprices intempestifs, qui, on le devine, ne lui apporteront pas de bonnes choses malheureusement.

Lenù est plus grande, plus ronde, blonde aux yeux bleues. Elle est plus effacée, plus timide, plus conventionnelle. Son ascension sociale, elle parvient à la faire parce que ses parents (même si sa mère est mauvaise) croient un minimum en elle et lui permettent de faire des études plutôt que de travailler pour leur venir en aide. Pourtant, elle veut se hisser à la même hauteur que Lila qu’elle a mis sur un piédestal.

Et ça, c’est malheureusement la grande erreur de Lenù. Elle ne voit que ce que Lila possède sans se rendre compte de la violence dans laquelle son amie doit se construire. J’ai eu plus de mal à m’attacher à Lenù. Je ne dis pas que ce n’est pas un bon personnage, loin de là. Elle est juste très envieuse et un peu hautaine mais cela n’est que le reflet d’un gros manque de confiance en elle. Parfois, on a aussi envie de la secouer pour la faire réagir parce qu’elle est complètement apathique et c’est très agaçant.

Le casting est vraiment sympa. J’ai lu quelque part que l’auteure de la saga ne voulait pas des actrices connues pour interpréter les rôle de Lenù et de Lila. Nous avons donc Ludovica Nasti dans le rôle de Lila enfant et Gaia Girace pour Lila plus âgée. Elisa Del Genio qui interprète le rôle de Lenù enfant et Margherita Mazzucco pour Lenù plus âgée. Elles font toutes les quatre du très bon travail et nous retransmettent bien les caractères des deux héroïnes. Donc rien à dire de ce côté là. Mais de manière générale, tous les acteurs font du bon travail et retransmettent bien les personnages tels qu’ils sont décris dans les livres, pour ce que j’en sais tout du moins.

Conclusion :

L’amie prodigieuse est donc une série que j’ai beaucoup apprécié. Encore une fois, je n’ai vu que la saison 1 mais elle m’a donné envie de regarder les deux saisons prochaines. Et de, pourquoi pas, me plonger dans la saga littéraire.

Il n’y a pas d’effets spéciaux, il n’y a pas de moments épiques. Mais on distingue bien la violence qui habite la cité. Et les difficultés que rencontrent les jeunes dans leur besoin d’ascension sociale. En plus de cette dernière, il y a de nombreux messages importants comme la place des femmes dans une société exclusivement patriarcale à une époque où l’homme était vu comme un « dieu vivant ».

Les rumeurs et les commérages qui peuvent faire énormément de mal. Les amitiés toxiques et le manque de confiance en soi et l’envie de devenir quelqu’un d’important. La pègre et la mafia et les manières dont elles gouvernent le monde. Encore une fois, la violence qui gouverne la cité…

Les personnages sont donc profondément humains et très bien travaillées.

Les acteurs sont tous très talentueux et nous transportent facilement dans le monde de la série et de ses enjeux.

Je recommande évidemment cette série si tu aimes les récits historiques, avec une histoire d’amitié intense et dure, et des actrices talentueuses. Je ne recommande tout de même pas cette série pour les jeunes gens parce que la violence est vraiment très présente.

Si d’autres avis t’intéressent afin de te créer le tien de manière complète, je te laisse le lien vers le site de Senscritique. Clique ici.

Enfin, je t’invite à aller lire la dernière note / séries TV que j’ai rédigée sur Motherland : Fort Salem si ça t’intéresse. Clique ici.

Et toi, as-tu vu la série L’amie prodigieuse ? Si oui, qu’aimes-tu le plus dans la série?

Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article. D’ailleurs je t’invite chaleureusement à venir me rejoindre sur Instagram car je suis plutôt active là-bas.) et je serais ravie de partager avec toi sur cette série (si tu l’as vue, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis !

À la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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