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[Note / Mangas] Au final, pourquoi le handicap serait-il un frein pour trouver l’amour ? (Perfect World _ Tome 1)

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! C’est parti pour une nouvelle chronique mangas ! Je vais te donner mon avis sur le tome 1 de « Perfect World » de Rie Aruga et éditée en France par Akata. Afin de tenter d’apporter une réflexion sur deux thèmes qui peuvent rentrer en concordance : l’amour et le handicap.

Cette série comprend actuellement douze mangas sortis en France ainsi qu’au Japon et elle est terminée. Comme je l’ai fait pour « Strobe Edge« . (Je te laisse le lien vers le tome 1 : ici.) Ainsi que pour « Blue Flag » (ici aussi, je te laisse le lien vers le tome 1 : ici). « Blue Spring Ride » (par là c’est le lien vers le tome 1 : ici) et à présent « Une touche de bleu » (lien vers l’article du tome 1 : ici), je vais faire une note par manga.

Nous pouvons commencer.

Tu es près ? Allez, c’est parti !



Quelques mots sur la Mangaka de Perfect World :

Rie Aruga est donc une Mangaka, Scénariste, Dessinatrice et Autrice japonaise qui a fait ses débuts de carrière dans l’univers du manga en 2011. En 2013, elle a scénarisé et dessiné « Par delà les étoiles ». Et c’est en 2019, grâce à « Perfect World », qu’elle obtiendra le prix du meilleur shōjo lors du Kôdansha Manga Awards.


Synopsis du premier tome :

« Tsugumi Karana, 26 ans, travaille au sein d’une entreprise de décoration d’intérieur. Sa vie aurait pu se poursuivre sans heurts si, au cours d’une soirée professionnelle, elle n’avait croisé son premier amour : Itsuki Ayukawa. Le temps a passé depuis le lycée, et surtout, un drame a frappé le jeune homme, le laissant handicapé à vie. Certaine qu’elle n’aura ni la force ni l’envie de sortir avec un homme « au corps amoindri », la jeune femme va pourtant sentir quelque chose changer en elle… »


Perfect World Tome 1

Ma chronique du tome 1 de Perfect World :

Sans arrêt et depuis toujours, je possède un fonctionnement particulier. Je peux très bien être attirée par une œuvre, me la procurer et m’en désintéresser pendant longtemps. Puis, quand j’estime que c’est le moment (l’alignement des planètes et des étoiles… tu sais bien maintenant!), je me lance. C’est ce qu’il s’est passé avec la série « Perfect World ».

Perfect World, ou les prémisse d’une histoire d’amour pas comme les autres.

« Perfect World » est un manga social, qui traite de sujets importants et sous-exploités dans l’univers littéraire mais également cinématographique. Et nous le distinguons dès la couverture : la question du handicap, d’une possible histoire d’amour entre une personne qui n’en a pas et une autre qui en a un. Et de ce que cela implique pour les deux amoureux. Voilà toute la force de cette série.

Dans « Perfect World », nous suivons donc Tsugumi, jeune femme de 26 ans et décoratrice d’intérieur qui, lors d’une soirée dans le cadre de son travail retrouvera son premier amour et ancien camarade de classe : Itsuki. Cependant, nous, spectateurs, voyons comme l’héroïne, le jeune homme s’en aller en fauteuil roulant. Et c’est précisément à ce moment-là que nous comprenons que leur histoire d’amour (parce qu’on sait pertinemment que c’est une histoire d’amour) ne sera pas simple, ni de tout repos.

Parce que, en effet, Tsugumi, qui ne se voit pas commencer une relation avec une personne en situation de handicap, ne peut pas empêcher ses anciens sentiments de refaire surface. Elle se rapproche donc de nouveau, petit à petit du jeune homme et commence à gratter la surface de la barrière qu’il a érigée à la suite de l’accident qui l’a paralysé.

Une histoire réfléchie avec soin, pour un premier tome intéressant.

Ce premier volume est donc très bien construit avec un fil conducteur cohérent et bien mis en œuvre. Les sujets traités du handicap et de la vie des personnes à mobilité réduite (dans cette histoire en tout cas) y est bien développé, intéressant et poignant. On sait directement que « Perfect World » dans sa globalité sera riche dans les points de vue qu’il va apporter. Étant donné que ce genre de sujet est très peu souvent exploité. Nous avons donc la promesse d’une histoire forte avec une romance peu ordinaire.

J’ai dénoté également un grand sérieux dans les recherches ainsi qu’une grande profondeur dans la manière de débuter cette histoire. Car même si ce premier volume semble commencer de manière lambda, la question du handicap apporte une autre dimension, plus dure, plus intense et mine de rien plus humaine également. Et tout cela est sublimé par les informations glanées et retransmises par la Mangaka dans son œuvre.

Ce qu’on oublie souvent lorsque la maladie ou le handicap débarque dans notre vie c’est que l’entourage est impacté également. (Les parents, la famille, la compagne ou le compagnon, les enfants aussi parfois). Et le quotidien peut s’avérer parfois très compliqué également pour eux, de manière différente. Ici, Rie Aruga ne laisse pas ces personnes sur la touche, ce qui est intéressant. Tout est traité avec une grande justesse et sans aucune légèreté et on le ressent bien.

Des personnages réalistes au service d’un beau début d’histoire.

Rie Aruga nous dresse des personnages hauts en couleurs et très bien travaillés. Ici aussi, ils sont d’une justesse et d’une profondeur très belles. Réalistes également, complexes et cohérents avec leurs psychologies, leurs passés, leurs entourages et qui ils sont. Bref, on retrouve en eux une certaine humanité qui les rend réels.

Il est facile de se mettre à leur place et de, si ce n’est comprendre au moins s’imaginer ce qu’ils ressentent. L’histoire racontée est sans faux-semblant, délicate, certes, mais aussi tellement juste et recherchée. Les émotions qu’on ressent à la lecture ne sont que le résultat de la grande qualité de ce premier tome.

Un peu de factuel sur le tome 1 de Perfect World :

J’ai apprécié le rythme de ce premier volume. Tout s’enchaine avec subtilité et cohérence. L’histoire est posée, les problématiques, les embûches et les personnages aussi. Les dialogues sont délicats et portés avec justesse par Chiharu Chûjo. Ce qui permet à la narration une certaine qualité et une certaine maturité.

Le travail d’édition d’Akata est de qualité grâce au papier. Mais également à la jaquette qui est très belle, douce mais également un brin nostalgique.

Enfin, la patte de la mangaka est très sympa. Malgré le fait que j’ai trouvé les dessins très inégaux parfois, ils restent beaux, simples et épurés. On distingue bien le soin que Rie Aruga leur a apporté et cela donne un sentiment de travail bien fait.



Conclusion :

Pour conclure, je dirais que ce premier tome est une bonne réussite pour moi. Il apporte du renouveau dans le domaine des romances puisqu’il amène un sujet dont on entend pas souvent parler mais qui mériterait d’être plus exploité : les histoires d’amour entre une personne qui souffre d’un handicap avec une personne qui n’en souffre pas.

Rie Aruga pose différents sujets sur la table en nous faisant comprendre que la lecture de « Perfect World » ne nous laissera pas totalement indemne. L’histoire en elle-même est déjà forte et pleine de sens et même si la romance à proprement parler va peut-être un peu vite, dans le fond ça n’est pas dérangeant.

Les dessins sont certes inégaux mais relativement épurés, beaux et simples. Avec le travail de la traduction et de beaux personnages divers mais humains, ils mettent à l’honneur une jolie narration.

Pour finir, on dénote tout le travail de documentation et de recherche qu’à fait la Mangaka pour nous donner une histoire sociale saisissante et riche, aux réflexions réalistes et variées. Cela permet de réfléchir autrement sur ce genre de sujet et c’est une très bonne chose.


Sinon, je te laisse le lien vers le site de Babelio sur la page consacrée à ce premier volume pour que tu puisses te faire ton avis plus complet dessus avant de te lancer, si tu le souhaite. Je t’invite cliquer sur le lien : ici.

Enfin, je te laisse le lien vers le dernier article manga que j’ai rédigé sur la série « xxx HOLIC » de CLAMP : ici.


Et toi, as-tu lu ce manga ? Ou cette série ? Qu’en as-tu pensé ?

Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ce tome 1 (si tu l’as lu, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis, notamment sur Instagram car je suis un peu plus active là-bas !

À présent, je te donne rendez-vous pour ma note sur le tome 2 très prochainement, Ami lecteur !

Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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