Rencontre avec Joe Black

[Note / Films] Rencontre avec Joe Black : Faut-il accueillir pleinement la mort pour profiter de la vie ?

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de parler d’un film que j’ai découvert dernièrement et que j’ai plutôt apprécié : « Rencontre avec Joe Black » de Martin Brest et sorti en 1998. Lors de mon visionnage je me suis demandée s’il fallait accueillir pleinement la mort pour profiter de la vie ? Et, bien-sûr, d’y répondre dans cet article.

Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !



Quelques mots sur le Réalisateur :

Martin Brest est né en 1951 à New-York aux États-Unis et est donc un Réalisateur, Producteur, Scénariste, Acteur et Monteur américain. Il est connu pour avoir réalisé et produit « Le Flic de Beverly Hills » en 1984, « Le temps d’un week-end » en 1992 et enfin « Rencontre avec Joe Black » en 1998.


Le synopsis du film :

« Dans son sommeil, le riche sexagénaire William Parrish ressent une très vive douleur qui le réveille. Un inconnu frappe bientôt à sa porte, il personnifie la mort et lui annonce sa disparition prochaine. La mort décide alors de proposer un marché à William : il lui sera accordé un sursis s’il accepte de la guider quelques jours dans le monde des vivants, afin de lui faire partager les émotions humaines. »


Ma chronique de « Rencontre avec Joe Black » :

« Rencontre avec Joe Black » en quelques points factuels :

« Rencontre avec Joe Black » est donc un film dramatique américain. Réalisé par Martin Brest, il a été produit par le studio américain City Light Films. Au-delà du drame, il se place également dans le genre de la romance fantastique. Il s’inspire grandement du film « La mort prend des vacances » de Mitchell Leisen, sorti en 1934.

La bande-son a été composée et produite par Thomas Newman. D’un certain point de vue, je l’ai trouvée presque onirique, emplie de mystère et douceur. À mon sens, elle se mariait parfaitement avec les images qui défilaient sous nos yeux. Les mélodies apportaient quelque chose de plus, quelque chose de presque personnel. Comme une part intime dans cette histoire différente.

L’essentiel du film a été tourné à Brooklyn, plus précisément dans un hôpital de New York et dans un hôtel (au sommet) pour l’appartement de Parrish. Mais de manière générale, le bâtiment de la Garde nationale de Brooklyn et le domaine d’Aldrich Mansion à Warwick Neck sur Rhode Island ont été réquisitionnés pour le tournage du film.

Pour ce qui est du casting, je dois bien avouer que rien qu’avec Brad Pitt dans le rôle de Joe Black et Anthony Hopkins dans celui de Bill Parrish, nous avons à faire à du cinq étoiles. Ces deux acteurs talentueux portent quasiment tout le film à eux tout seul. En revanche, Claire Forlani qui prête ses traits à Susan, la fille de Bill, s’insère dans leur duo de manière assez subtile en apportant une touche féminine et douce.

Mais de manière générale, j’ai trouvé que le casting était plutôt bien fait, bien trouvé et intelligent. Tout.es les acteurices font du bon travail et donnent du corps à chacun des personnages. Bon point pour moi.

Rencontre avec Joe Black : Une ode au temps suspendu :

Parfois rien de mieux qu’un peu de poésie pour faire passer des messages. « Rencontre avec Joe Black » fait partie de ce genre d’œuvres. Parce que ce film nous conte le temps qui passe, le mystère flottant autour de la vie aussi palpable que les battements d’un cœur. « Rencontre avec Joe Black » raconte l’ésotérisme empreinte de douceur et d’insaisissabilité. Distillant tout le récit conté aussi délicatement qu’un rêve éveillé.  

Ainsi, « Rencontre avec Joe Black » met en scène trois personnages qui à eux tous seuls porteront le film. Bill, Susan et Joe. Ce dernier étant la personnification de la mort, transformée en dandy élégant, bien loin des idées préconçues qu’on retient en pensant à elle. Mais ce film n’est pas centré sur la mort. Nous avons, avant tout une grande réflexion sur la perte, bien-sûr, mais également sur l’amour… et ce qui fait que l’on s’accroche à chaque instant, même si l’on sait parfaitement que tout devra s’arrêter un jour.

De ce fait, l’intrigue démarre calmement, presque sans un bruit. Parrish, un magnat des affaires vieillissant, ressent sa fin de plus en plus proche. Sa vie, bien réglée et empreinte d’une certaine grandeur et d’un certain respect dû à sa vision des choses, des affaires et ses manières de travailler, sera soudainement bouleversée par l’irruption de Joe (Black). Cette figure mystérieuse se révèlera être la personnification de la Mort. Ce qui est intéressant demeure dans le fait qu’elle n’a absolument rien de sombre ou de terrifiant. Ayant plutôt la beauté presque angélique et l’innocente d’un jeune homme qui découvre la vie pour la toute première fois.

Cela nous faisant presque croire à une sorte de fable fantastique. Mais « Rencontre avec Joe Black » emprunte un autre chemin : celui du quotidien, de l’intime, où chacune des scènes forment un tableau au couleurs de l’automne, enveloppé d’une musique envoutante…

Murmurant des vérités universelle avec une simplicité désarmante.

Rencontre avec Joe Black : Quand Brad Pitt incarne l’innocence :

On pourra dire ce qu’on veut sur les talents (ou pas) de comédien du beau Brad, mais il est difficile de passer à côté du magnétisme de cet acteur dans le rôle qu’il interprète dans le film. Parce qu’il existe une certaine douceur et de candeur dans son incarnation de la Mort. Quelque chose d’à la fois touchant et troublant dans la découverte que Joe fera du monde des vivants. Il est curieux des plaisirs terrestres simples et dans ses découvertes, apprend à aimer le beurre de cacahuète et finit par se perdre dans les méandres de l’amour. Joe finit également par s’attacher à ce monde, cette famille qu’il était pourtant venu pour briser.

Et ce qui m’a fait le plus aimer ce personnage : ce côté différent, compliqué et extrêmement paradoxal. Comme une sorte de pureté enfantine mêlée à une conscience lourde d’inéluctabilité. La Mort nous parait attachante et simple dans la curiosité dont elle fait preuve. À l’image d’une quête de la vie alors qu’elle vient apporter l’inverse.

Face à lui, Hopkins interprète son personnage avec une certaine finesse. Parce que Bill est un patriarche autoritaire, mais également un homme vulnérable face à l’idée de finir par tout perdre. Son éthique et ses valeurs en font quelqu’un de sûr, sur lequel on peut compter et qui semble très apprécié à la fois par les membres de sa famille mais également les collaborateurs de son entreprise. Un homme d’exception qui tape dans les yeux de la Mort cherchant alors à comprendre son point de vue, sa manière de vivre et son regard particulier sur l’existence et les relations (qu’elles soient amicales, amoureuses ou professionnelles.).

Leur relation évolue lentement, passant d’un mépris à peine contenu au respect à peine voilé. Pour finalement finir par une complicité teintée de mélancolie.

Une romance éthérée :

Au-delà d’une réflexion sur la mort, l’instant présent et le temps qui passe, « Rencontre avec Joe Black » nous conte une histoire d’amour étonnante, impactante et touchante. Cette histoire d’amour entre Joe et Susan, la fille de Bill, est sans aucun doute possible le cœur battant de ce film. Finalement, quasiment tout tourne autour de ça.

Ainsi, cette romance, à la fois très intense et évanescente, semble toujours sur le point de s’effondrer sous le poids de son impossibilité. Parce que, la personnification de la Mort, tombe amoureuse. Et cette nouveauté rend Joe presque humain, empreinte d’égoïsme et de réflexion sur ce qu’est réellement ce sentiment. L’amour est quelque chose d’extrêmement complexe, un sentiment qu’il faut être en mesure d’accepter pour en faire une belle découverte.

Chacun en possède sa définition. Une pluralité qu’il est intéressant de parfois traiter. Et j’ai apprécié cette nouvelle vision de ce sentiment. Car, je ne l’avais jamais encore vue ailleurs.

Le film prend donc le temps de faire exister Joe et Susan ensemble à travers des silences partagés, des regards prolongés… et cette manière unique de ralentir le temps pour en savourer chaque seconde. Et c’est ici que « Rencontre avec Joe Black » trouve toute sa magie : dans cette capacité à capturer l’éphémère… à transformer chaque instant en un petit morceau d’éternité.

Rencontre avec Joe Black : Entre ombre et lumière :

Il est vrai que d’un certain point de vue, le rythme est très très lent. C’est d’ailleurs la seule caractéristique qui m’a, pour le coup, déplu. Sa lenteur a étendu sa durée et j’ai souvent regardé ma montre afin de distinguer combien de temps de film il me restait à regarder. C’est pour dire, étant donné que je fais rarement ce genre de chose lorsque je visionne un film.

Et pour autant, je me suis rendue assez vite compte, après le visionnage, que ce rythme d’une lenteur presque insoutenable, languissant pendant tant de minutes, faisait, en réalité, partie intégrante de son charme. Parce qu’il nous invite à ressentir et à contempler, plutôt qu’à simplement suivre l’intrigue.

Visuellement parlant, chaque scène semble baignée dans une lumière dorée. La colorimétrie ainsi mise en place, créé une atmosphère où l’on a l’impression de divaguer constamment entre la vie et la mort, entre la finitude des chose… et la beauté du moment présent malgré le temps qui passe inexorablement.

Alors, faut-il accueillir pleinement la mort pour profiter complètement de la vie ?

Et bien, sans rien dévoiler, disons simplement que la fin de « Rencontre avec Joe Black » est à l’image de tout le film, et de l’ambiance qui y est installée : douce-amère. Empreinte de cette gravité légère qui vous fait réfléchir bien après le générique.

En définitif, « Rencontre avec Joe Black » n’est pas qu’une simple romance fantastique. C’est une réflexion, une méditation élégante et subtile sur la vie, la mort… Et cet espace fragile entre les deux, où naît la véritable beauté de l’âme. Un film qui s’apprécie comme un bon vin : avec patience, en laissant chaque nuance se déployer à son propre rythme.

Ainsi, on en ressort avec l’envie de prendre son temps. De chérir ceux qu’on aime, et d’accepter, sans réelle résignation, que tout a une fin. Puisque, dans un sens, c’est la mort et le fait de savoir qu’on disparaitra tôt ou tard… Qui donne un vrai sens à la vie et à l’existence. Savoir qu’on est voué à disparaitre un jour, nous donne envie de vivre avec force… Comme si le lendemain était notre dernier jour sur Terre.



Conclusion :

Pour conclure, « Rencontre avec Joe Black » est un film qui s’étire dans le temps, comme pour nous inviter à savourer chaque seconde, chaque silence, chaque regard échangé. C’est une œuvre qui parle à la fois à nos émotions et à notre réflexion… En nous poussant à méditer sur des thèmes aussi profonds que la vie, la mort, et l’amour.

Porté par des acteurs au sommet de leur art, notamment un Brad Pitt fascinant dans sa candeur et un Anthony Hopkins d’une grande justesse… Ce film nous touche par sa simplicité, sa lenteur poétique (bien qu’ennuyante parfois) et sa profondeur subtile.

Bien plus qu’une simple romance fantastique, « Rencontre avec Joe Black » nous rappelle la beauté de l’instant… L’importance des liens humains, et l’acceptation inévitable de notre propre finitude. Il nous invite à vivre pleinement, à aimer sincèrement… Et à accepter que, dans cette fragilité qu’est la vie, réside toute la puissance de l’existence.

Un film qui résonne bien après le dernier plan, comme un doux murmure qui persiste, nous rappelant que l’éphémère est ce qui rend chaque moment précieux. Finalement, pas besoin d’accueillir pleinement la mort pour profiter pleinement de la vie.

Il suffit simplement de regarder ce film et de s’y plonger complètement.


Je te laisse également un lien vers le site de Sens critique pour que tu puisses te faire un avis plus complet sur ce film : ici.


Et toi ? L’as-tu vu ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, en aurais-tu envie ?

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Enfin, je t’invite également à aller lire la dernière note / films que j’ai rédigée sur « Silent Voice » sorti en 2011, si ça t’intéresse. Clique ici.

Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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