Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien. Aujourd’hui j’avais envie de continuer mes critiques / chroniques des jeux vidéo de la boite de développement Nova Box avec « Seers Isle ». Et se demander s’il était un bon jeu narratif ? Il s’agit de leur deuxième jeu et il est sorti en 2018.
Tu es prêt ? Allez, c’est parti !
Autour d’un jeu narratif réellement qualitatif :
Seers Isle ou un roman graphique interactif complet.
« Seers Isle » est le deuxième jeu narratif développé par le studio français Nova-Box spécialisé dans le développement et le design de jeux narratifs. (J’ai déjà parlé de ce studio avec plus de profondeur dans l’article dédié à « Along the Edge ». Si ça t’intéresse, je t’invite à cliquer sur le lien suivant : ici.) Dans tous les cas, « Seers Isle », fut sorti dans un premier temps sur PC en 2018 (via Steam), Mac. Puis dernièrement sur Nintendo Switch en 2020.
L’histoire de « Seers Isle » se déroule sur sept chapitres et prend place dans un univers fantastique rempli de magie. On suit un groupe de jeunes chamans (apprentis) qui se dirigent ensemble sur une île mystérieuse afin de remplir des épreuves pour être sacralisés et rentrés chez eux ensuite avec leur nouveau statut. S’initiant ainsi à la magie de l’endroit, par le biais des péripéties qu’ils vont devoir vivre.
Comme tout roman graphique. (Ou également les romans dont vous êtes le héros.) Le joueur se retrouvera à devoir faire des choix d’actions ou de dialogues. Qui auront un impact sur l’histoire et le destin des personnages qu’il rencontrera durant sa partie. Ce qui est intéressant. (Et épuisant également, faut bien l’avouer.) Est le fait que si le joueur veut découvrir toutes les histoires personnelles des protagonistes, et les différentes fins également ; Il va devoir rejouer plusieurs fois pour faire d’autres choix.
Seers Isle : un jeu basé sur des choix.
D’un point de vue, pratico-pratique, le jeu se compose de huit fins distinctes. Au cour du jeu, le groupe se coupera en deux. Et nous comprenons rapidement qu’il nous sera impossible de sauver tout le monde (sauf si on réalise plusieurs parties). En fonction de l’arc narratif sur lequel les choix nous auront amené, nous devrons encore faire celui entre les deux personnages qu’il nous restera.
Deux fins possibles par personnages restants. Et quatre personnages possibles… Le calcul est vite fait.
Et tout se fera en fonction des choix du joueur (et oui, toujours eux…). Ainsi ce dernier se retrouve avec beaucoup de poids sur les épaules, si je peux m’exprimer ainsi. Puisque c’est lui qui influera directement sur l’histoire et le scénario, sur les destins des personnages. Que ces derniers soient positifs ou négatifs.
Sur huit apprentis chamans, on se rend bien compte qu’au final l’histoire va se concentrer sur seulement cinq d’entre eux afin de les approfondir un peu plus. Leur but à tous est de découvrir leurs « esprits-guides » (« Seers ») pour les préparer au mieux à leurs épreuves uniques afin d’être sacralisés.
Au final, Seers Isle est-il bon ?
Des personnages de qualité :
Il est donc intéressant de noter dans un premier temps que le jeu nous propose une panoplie de personnages extrêmement complets tant sur le fond que sur la forme. Aucun d’entre eux n’est creux. Ils ont tous leurs passés, leurs préparations aux épreuves, leurs motivations à devenir chamans, leurs croyances propres à leurs pays.
Là où certains croient dur comme fer à la magie (notamment présente sur l’île), d’autres sont beaucoup plus cartésiens.
Une écriture globale fine avec un système de sauvegarde franchement au point :
Un autre point réellement intéressant demeure dans le fait que nos choix sont pris en compte dès le début de l’histoire. Et ces mêmes choix ont une réelle importance sur le destin et l’avenir du groupe global du scénario. De manière générale, je salue également l’écriture de ce jeu qui est une pure merveille pour mon côté autrice. Ici aussi, d’un point de vue purement pratico-pratique, les tournures de phrases sont franchement bien travaillées. Vraiment jolies également et je n’ai pas vu de coquilles dans le texte. Ce qui est un super bon point dans un roman graphique, vous en conviendrez. Le travail sur les dialogues est, lui aussi, sympathique, dans le sens où on les distingue plutôt réalistes et dynamiques.
Autre chose, qui s’avère à la fois, intéressant et relativement frustrant, est le fait que la sauvegarde se fasse automatiquement après chaque scène ou chaque dialogue. Donc, dans un sens, c’est sympa puisque le joueur n’a absolument pas à s’inquiéter sur le fait de perdre son avancée ou non. Mais d’un autre côté, si le joueur s’est trompé dans un choix, ou qu’il souhaite revenir en arrière pour voir ce qu’il se serait passé s’il en avait fait un autre, il est coincé. Le joueur doit recommencer une autre partie, s’il souhaite tout découvrir. Ce qui peut s’avérer décourageant parfois.
Un scénario très bien travaillé au service de l’aventure et de l’expérience du jeu :
« Seers Isle » nous dépeint une aventure complète et inattendue. Les nombreux embranchements apportent des variations dans le scénario et dans l’histoire qui fait qu’on ne s’ennuie pas. On y est happé et on a envie de continuer pour voir où cela va nous mener. L’histoire n’est pas linéaire dans le sens où parfois, nos choix ne se contenteront pas d’influer sur un personnage de manière unique. Ainsi, le personnage en question se verra attribué par plusieurs situations et plusieurs dénouements différents. Enfin, la structure globale du scénario avec les chapitres ne changent pas. De même que les situations dont juste quelques variantes seront visibles au fur et à mesure qu’on avance.
J’ai apprécié également le fait qu’il soit possible de créer des romances entre les personnages. Bien que ce ne soit pas automatique. Les choix que fera le joueur aura une influence sur le groupe dans son entièreté. Et certains arcs narratifs seront plus enclins à des situations plus personnelles difficiles ou des trahisons également plutôt qu’à une histoire d’amour toute douce et sensible.
Une ambiance et un graphisme qui rendent honneur au genre du roman graphique interactif :
Graphiquement parlant, « Seers Isle » est réellement magnifique. Comme avec « Along the Edge », nous pouvons apprécié des illustrations pleine de profondeur à la colorimétrie maitrisée. On distingue différents décors. Et des situations dessinés à la perfection nous permettant de nous immerger de manière encore plus importante à travers la narration. Cette dernière étant également de qualité, couplée à des recherches sur le folklore des pays du nord plutôt intéressantes. J’ai apprécié également le fait que tout ait été fait avec subtilité. Rajoutant de la poésie à un jeu déjà poétique dans la manière dont il traite les thématiques qu’il met en avant.
J’avais déjà apprécié le travail d’ambiance qui avait été réalisé dans « Along the Edge ». Et je dois dire qu’ici aussi, il est réellement de qualité. En effet, la musique a été composées par Camille Marcos et Julien Ponsoda qui se nomment les Illustrason. Chaque moment, chaque scène, chaque croisement de chemin (choix à faire), possède son thème.
Tout comme les personnages principaux qu’on suit du début jusqu’à la fin pour certains. Ils ont leurs propres thèmes, composés d’instruments décidés pour coller au plus à sa personnalité. Et ces thèmes que j’évoque ne prennent pas le pas sur le reste du jeu. Un réel travail de mixage a été réalisé. Et franchement je trouve ça vraiment fort !
Si ça t’intéresse d’en savoir plus, je te laisse cliquer sur le lien suivant pour accéder à la page de leur site dédiée au jeu : ici.
Conclusion :
« Seers Isle » est donc un bon jeu narratif et un bon roman graphique interactif d’une réelle beauté graphique et à la colorimétrie des illustrations maitrisée. Ces dernières sont d’ailleurs vraiment très belles et se marient parfaitement avec l’ambiance du jeu et les caracters design des personnages.
Le système de choix non-linéaire et le scénario principal original et dynamique nous embarquent dans une histoire sympathique et différente, pleine de mystères et de découvertes. Rendant, de ce fait, un jeu d’une profondeur et d’un détail plus importants que « Along the Edge ».
Le fait qu’on ne suive pas un mais plusieurs personnages principaux est intéressant et démontre un savoir-faire technique maitrisé. Ainsi qu’une passion pour le matériel de base de la création non négligeable. Ce jeu n’étant pas spécialement joyeux, l’accès est plus mis sur la profondeur des backgrounds de chaque protagoniste qu’on aura l’occasion de suivre durant l’aventure.
La psychologie de chacun est excellemment mise en avant également, nous faisant comprendre que chaque personnage a sa propre vision des choses, de l’épreuve qui l’attend, ses propres croyances, ses propres remords ou regrets aussi… Donnant un aspect très complet et réaliste au jeu à ce niveau là.
Enfin, le travail sur les musiques et l’ambiance sonore est réellement immersif, bien travaillé et bien pensé. Cela ajoute une vraie valeur-ajoutée non négligeable !!
Je le recommande à tous les amoureux des romans graphiques interactifs, et à ceux qui ont bien aimé « Along the Edge ».
Enfin, je t’invite à aller lire la dernière note / jeux-vidéo que j’ai rédigée sur « Life is Strange : True Color » si ça t’intéresse. Clique ici.
Je te laisse un lien vers le site Senscritique sur lequel tu pourras lire tout plein d’avis sur ce jeu afin que tu te fasses le tien : ici.
Et, encore une fois, je te remercie d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! Tes yeux peuvent souffler un peu maintenant !
Et toi ? As-tu joué à ces jeux ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Si non, as-tu envie de te lancer ?
Tu peux, bien évidemment y répondre sur mes réseaux sociaux (en liens à la fin de l’article) et je serais ravie de partager avec toi sur ce jeu vidéo (si tu y as joué, bien-sûr) donc n’hésite pas également à me donner ton avis, notamment sur Instagram car je suis plus active là-bas !
Sur ce, à la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !
Caractère de Pêche