Un conte parfait

[Note / Séries TV] Venir de deux milieux sociaux différents est-il un frein pour trouver le grand amour ? (Un conte parfait)

Bien le bonjour Ami lecteur ! J’espère que ça va bien ! Aujourd’hui j’avais envie de te donner mon avis sur la série « Un conte parfait » écrite par Marina Pérez et réalisée par Chloé Wallace. Durant mon visionnage, je me suis demandée si venir de deux milieux sociaux différents représentait un frein pour trouve le grand amour ou non ? Je vais tâcher d’y répondre dans cet article.

Tu es prêt(e) ? Allez, c’est parti !



Autour de la série  :

« Un conte parfait » est une mini série télévisée espagnole, écrite par Marina Pérez et réalisée par Chloé Wallace. Il s’agit de l’adaptation du roman « Un cuento perfecto » d’Elisabet Benavent.

La série est diffusée depuis juillet 2023 sur la plateforme Netflix et raconte l’histoire d’amour un peu étonnante de Margot et de David. Ces deux jeunes gens vont se croiser à un moment important et compliqué de leurs vies. Mariée fuyante pour l’une, plaqué comme un mal-propre pour l’autre. Ils vont décider de s’aider à reconquérir leurs ex.


Voici le synopsis :

« Margot, à la dérive, fuit son propre mariage. Ce qu’elle ignore, c’est que David et son merveilleux chaos peuvent l’aider à trouver sa voie. »


Ma chronique de la série Un conte parfait :

Quelle serait votre définition des « séries doudou » ? J’ai toujours trouvé que ce genre de séries étaient réconfortantes. Généralement ce sont les séries qu’on regarde en boucle, et qu’on connait par cœur. Quand on se met devant, tous nos soucis s’envolent et on sent notre moral remonter.

Pour moi les « séries doudou » ont un côté un peu rassurant. On ne s’en lasse jamais. Elles se font regarder avec le même plaisir constant. Et chacun possède sa propre série doudou. Et cet état de fait demeure vraiment très fort. Parce que, concrètement, une série thriller angoissante, ou encore une horrifique peut être celle d’une personne. À titre d’exemple, « Dr House », « Brooklyn nine nine » et « New Girl » sont les miennes. Pendant un temps, j’avais aussi « Les Frères Scott »…

Bref. Tout ça pour dire (parce que je m’égares) que « Un conte parfait » peut tout à fait rentrer dans les critères des « séries doudou ».

Le scénario, le fil rouge et le rythme :

Comme il s’agit de l’adaptation d’un roman, je ne qualifie pas le scénario « d’original ». Mais d’un point de vue purement spectatrice, et comme n’ayant pas lu le livre, je dois dire que je l’ai trouvé intéressant dans sa manière d’amener les péripéties et les psychologies des personnages. Au final, on ne distingue pas réellement de retour dans le passé.

En tant que spectateurs, on apprend les informations principales des deux héros. Et tout s’arrête là. Et quelque part, ce n’est pas plus mal puisqu’on ne se perd pas dans révélations plus abracadabrantes les unes que les autres. Seul, l’essentiel nous est montré. En un épisode, on comprend les enjeux pour Margot et David. On comprend qui ils sont dans leur individualité, et finalement à quoi ils aspirent vraiment.

Alors le fil rouge est bien présent. L’idée est de nous emmener de leur point de rupture principal qui amène à leur rencontre, puis à la conclusion de leur histoire. Tout cela de manière très fluide et réfléchie. Ce qui importe vraiment ici n’est pas des péripéties à tout-va digne d’un Blockbuster américain, style Marvel. Non. Ici, ce qui importe vraiment est un récit profond et touchant qui amène un réel travail sur les psychologies des personnages principaux.

Margot et David portent ensemble la série. « Un conte parfait » est leur histoire à tous les deux. Leur romance pas comme les autres. Et en tant que spectateur, on se délecte de les voir évoluer ensemble, de voir l’évolution de leurs sentiments l’un envers l’autre. D’entendre les réflexions qu’ils se font en eux-même. Et de prendre tout doucement conscience de leurs cheminements de pensées.

La série se compose de cinq épisodes d’environ une quarantaine de minutes chacun et franchement c’est parfait. Ça passe vite sans nous donner un sentiment de bâclage. Et c’est vraiment excellent.

La narration, l’ambiance et les plans :

Au final, dans « Un conte parfait » nous suivons Margot et David. Il n’existe donc pas un mais bien deux héros. La narration nous fait donc osciller entre eux de manière subtile et agréable. Parfois, nous avons affaire à des moments d’introspection soit de l’un, soit de l’autre, pour nous montrer la profondeur de leurs sentiments et les doutes qui les assaillent en permanence à partir du moment où ils s’attachent sincèrement l’un à l’autre.

Ainsi, nous avons une narration douce, efficace et touchante. Elle ne se concentre pas seulement sur Margot ou sur David. Elle prend ces deux personnages dans leurs globalités. Afin de rendre un récit complet et émouvant.

De même que l’ambiance qui demeure extrêmement douce. La colorimétrie en est pour beaucoup. Les couleurs utilisées sont chaudes et donnent une impression de bien-être en visionnant la série. D’ailleurs « Un conte parfait », regroupe absolument tous les critères de la comédie romantique tendre et bienveillance.

La plupart des plans ne sont pas extrêmement recherchés. Il n’existe pas de plans séquences par exemple. Quelques plans généraux sont utilisés pour montrer les décors dans lesquels se passe l’histoire. Autrement, tout se joue entre des plans moyens et des plans rapprochés. Tout cela donne une impression d’intimité avec les deux personnages. De ce fait, on participe à leurs dialogues, à leurs déplacements

De même, j’ai trouvé que les scènes intimes avaient été réalisées avec beaucoup de soin et de profondeur. Rien n’est vulgaire alors qu’elles sont tout de même assez explicites. Elles transpirent des émotions que Margot et David vivent. J’ai trouvé qu’elles avaient été bien amenées et bien tournées. Aucun chichi, juste du sentiment et du romantisme. De l’humour aussi face à des situations cocasses mais qui font partie de la vie.

Un grand réalisme à travers tout cela en somme.

Un conte parfait : les personnages et la relation entre Margot et David.

L’histoire de « Un conte parfait » se concentre essentiellement sur deux personnages : Margot et David. Comme un huit clos en somme. La plupart des protagonistes secondaires gravitent simplement autour d’eux. Et ont d’ailleurs une importance plus ou moins relative à l’évolution des deux héros.

De ce fait, on comprend assez facilement qu’il n’y a pas réellement de « méchant » dans ce récit, ni de réels antagonistes non plus d’ailleurs. En réalité, Margot et David sont leurs propres ennemis, de part les questionnements (relativement légitimes sur certains sujets, on ne va pas se le cacher), les coups du destin (les menstrues qui arrivent TOUJOURS au bon moment…) ou encore les freins qu’ils ressentent face à leurs différences sociales… Margot et David vont essayer de naviguer parmi leurs connaissances, et la société de manière générale pour développer leur relation. Et ce n’est pas une mince affaire.

Ce qui m’a le plus intéressé dans cette série demeure dans la relation instaurée doucement entre Margot et David. J’ai un amour pour les histoires qui donnent une vision très réaliste de ce sentiment Je trouve que ce genre d’histoires possèdent un certain cachet. Ainsi, la relation qui se construit entre les deux héros oscillent entre amitié et amour. Entre désir et platonisme. Entre silence et conversation profonde.

Une grande confiance s’installe entre Margot et David dès le début de leur relation. Et ici, je ne parle pas de leur rencontre, qui se fait de manière assez vue et revue au sein des œuvres littéraires et cinématographiques, dans un bar. Non, là, je parle réellement de leur relation qui démarre de manière assez fortuite. Dès cet instant précis, on ressent tout de suite l’attraction qu’ils ont l’un pour l’autre. La complicité qu’ils vont ensuite développer en découle de manière assez fluide. Et le plus beau, c’est qu’ils n’ont jamais du ressentiment l’un pour l’autre. Et ça, c’est le véritable amour.

Les points factuels :

Malgré mes recherches, je n’ai pas été en mesure de trouver le compositeur ou la compositrice de la bande-son. Ce que je peux en dire en revanche, c’est que j’ai trouvé qu’elle se mariait très bien avec les différents plans instaurés.

Les musiques et mélodies donnaient plus de profondeur aux images et j’ai apprécié avoir le sentiment de plonger totalement dans l’histoire d’amour peu commune de Margot et David. Pour moi, la bande-son est une réelle réussite et se trouve être une valeur ajoutée à l’ensemble de la saison.

Pour ce qui est du casting, nous avons Anna Castillo dans le rôle de Margot. Et Álvaro Mel dans celui de David. N’étant pas suffisamment calée dans le cinéma espagnol, je n’ai aucune idée de ce qu’ils ont fait l’un et l’autre. En revanche, j’ai adoré leurs deux prestations. Les interprétations qu’ils ont fait de leurs deux personnages les rendaient extrêmement touchants et humains.

On pouvait facilement se mettre à leurs places, à comprendre ce qu’ils ressentaient. Les doutes qu’ils avaient, les questionnements qu’ils se posaient. Puis l’alchimie entre les deux… Tout cela m’a amplement convaincue.

Et pour ce qui est du reste du casting, une fois de plus, je n’ai rien à en dire de particulier. La distribution est de réelle qualité. J’ai trouvé que les acteurices apportaient beaucoup à la production et nous permettait de pleinement s’investir dans cette mini série. Et quelque part, le casting en est pour beaucoup dans la qualité d’une œuvre audiovisuel ou cinématographique.

Donc, et ce n’est que mon avis purement personnel : « Un conte parfait » peut se targuer d’être de qualité sur bien des aspects.

Alors, selon Un conte parfait, venir de deux milieux différents freine-t-il le grand amour ?

Si on se réfère à ce que disait le sociologie français Pierre Bourdieu, il existe au sein de la société des classes sociales. Ces mêmes classes forment des groupes sociaux. Et ces groupes sociaux se caractérisent par un ensemble d’« habitus », des enjeux et des atouts qui sont propres au milieu social dans lequel les individus évoluent tout au long de leurs vies. Tout cela va lui permettre de créer des ressources à la fois économique, culturel, social et symbolique appelées « capital ». Et bien évidemment, deux personnes qui ne partent pas avec le même « capital » auront beaucoup plus de difficulté à se mettre ensemble de manière durable. La société se chargera pour eux de « les remettre à leurs places ».

Je ne vais pas me lancer dans un cours de sociologie, puisque ce n’est absolument pas le but de l’article. En revanche, j’ai trouvé intéressant d’inclure ce sociologue puisque ce qu’il a mis en évidence permet d’imager à la perfection ce qu’il se passe dans « Un conte parfait ».

Margot est une riche héritière qui n’a quasiment jamais manqué de rien. Qui a eu tout ce qui lui fallait pour avoir une bonne éducation, rempli de voyage et de découvertes… Qui, de ce fait, possède une excellente situation.

Pour David, c’est un peu l’inverse. Il vient d’un milieu beaucoup plus modeste et populaire. Et lorsqu’il rencontre Margot, il n’a pas de situation stable, enchaine un peu les boulots à droite et à gauche et dort sur le canapé de ses amis.

En partant de ce constat simple, et en ayant en tête le travail de Pierre Bourdieu, alors on peut difficilement se dire que leur histoire, bien que très belle, émouvante… pourra fonctionner.

Malgré tout l’amour qu’ils vont se porter, la réalité finit par les rattraper. Les forçant à faire un choix.



Conclusion :

En conclusion, je ne peux que saluer la qualité de cette mini série TV qui m’a fait du bien au visionnage. J’ai adoré découvrir Margot et David dans un récit mêlant à la fois rencontre, coup-de-foudre, amitié et amour. Voyage et acceptation des faiblesses de l’autre également. J’ai apprécié suivre une histoire d’amour qui n’avait rien de toxique et dont les personnages étaient touchants.

J’ai apprécié le travail effectué sur les personnages de manière générale ainsi que sur leurs psychologies. Et particulièrement sur la relation construite entre les deux héros. Et j’ai apprécié le scénario, le fil rouge et l’ambiance qui apportaient énormément de douceur à l’histoire.

Enfin, la fin ouverte nous laisse imaginer ce qu’on désire pour eux. Une fin réaliste, ou une mignonne et remplie d’espoir ? Je suis particulièrement contente que la saison ce soit terminée sur l’espérance au final…

Je recommande « Un conte parfait » à tous ceux qui aime les « séries doudou » qui nous permettent de passer un bon moment. Avec une jolie histoire d’amour portée par deux personnages particulièrement beaux et touchants.


Si d’autres avis t’intéressent afin de te créer le tien de manière complète, je te laisse le lien vers le site de Senscritique. Clique ici.

Enfin, je t’invite à aller lire la dernière note / séries TV que j’ai rédigée sur « FullMetal Alchimiste : Brotherhood » si ça t’intéresse. Clique ici.


Et toi, as-tu vu cette série? Si oui, qu’aimes-tu le plus dans la série?

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À la prochaine dans un futur article et bien le bonsoir, Ami lecteur !

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